Charles Leclerc pessimiste pour le championnat constructeurs après le double abandon de Ferrari

Week-end cauchemardesque pour Ferrari à Interlagos. Après un départ prometteur, la Scuderia quitte le Brésil sans le moindre point, victime d’un double abandon dès la mi-course. Charles Leclerc a été contraint à l’arrêt à la suite d’un accrochage avec Kimi Antonelli et Oscar Piastri, tandis que Lewis Hamilton – en difficulté dès le premier tour après un contact – a fini par rentrer au garage. Résultat : Ferrari chute de la deuxième à la quatrième place du championnat constructeurs.

Leclerc, victime collatérale d’un incident entre Antonelli et Piastri

La course du Monégasque s’est terminée dès le 7e tour. Alors qu’il tentait de s’accrocher au groupe de tête, Leclerc s’est retrouvé pris au mauvais endroit au mauvais moment. Antonelli a bloqué ses roues dans la relance post-safety car en tentant de défendre face à Piastri, qui s’était jeté à l’intérieur. Résultat : contact entre la Mercedes et la Ferrari, suspension cassée pour Leclerc, et abandon immédiat.

« Je n’ai pas encore vu l’accident d’Antonelli et Piastri, juste sur les écrans de loin », a expliqué Leclerc après la course, au micro de Canal +. « Je pense que Kimi voit clairement Oscar venir pour le dépasser et il ne lui laisse pas du tout la place. Est-ce que c’est optimiste d’Oscar ? Peut-être. Mais est-ce que ça aurait pu être évité par Kimi ? Oui, je pense. C’est frustrant quand c’est comme ça, je ne peux rien faire. »

Leclerc, visiblement déçu, mesure aussi l’impact de ce résultat sur la lutte au championnat : « Ça fait mal de repartir sans points. C’est un week-end qui n’était pas de notre côté, on ne peut rien faire. C’est décevant, il faut essayer d’oublier ça rapidement. La deuxième place du championnat constructeurs va être maintenant très compliquée à aller chercher. »

Piastri assume partiellement la responsabilité

Le pilote McLaren, sanctionné de dix secondes pour cette manœuvre, reconnaît avoir commis une erreur de jugement sans pour autant se renier : « Je ne pense pas que j’ai grand-chose d’autre à ajouter. J’étais clairement à l’intérieur, bien sûr j’ai bloqué la roue, mais j’étais quand même à l’intérieur. La décision est ce qu’elle est, je ne peux pas la changer. »

Piastri, deuxième du championnat en arrivant au Brésil, repart désormais 24 points derrière Norris après un week-end où tout s’est enchaîné à contretemps. « Ce n’était pas l’après-midi le plus simple. On va revoir cette décision. Je ne pense pas que cette course était optimale, on va revoir cela. »

Hamilton abandonne aussi : « C’est dommage pour l’équipe »

Le sort de Ferrari a été scellé un peu plus tard dans la course, avec l’abandon de Lewis Hamilton. Le Britannique avait abîmé son aileron avant dès le premier tour en percutant l’Alpine de Colapinto, après un contact avec Carlos Sainz. Malgré un changement de nez, les dégâts étaient trop importants pour poursuivre.

« Je n’ai pas encore vu mais j’ai été heurté par l’arrière, je ne sais pas qui c’était. Après ça, la voiture était compliquée à piloter, j’avais des dommages. C’est vraiment dommage pour l’équipe », a-t-il confié à Canal +. « De mon côté, je suis désolé de ne pas avoir pu être un soutien. On ne va rien lâcher, on va tout donner, ce n’est pas fini tant que ce n’est pas fini. Il y aura des choses plus positives qui nous attendent, je crois en cela. »

Une situation critique pour la Scuderia

Reste qu’avec ce double abandon, Ferrari concède de gros points à Mercedes, désormais devant au classement constructeurs. La Scuderia glisse à la quatrième place, dans un peloton où chaque point compte.

Prochain rendez-vous : Las Vegas, où Ferrari devra réagir rapidement pour espérer sauver sa place sur le podium des constructeurs…