Red Bull sanctionnée pour une intervention polémique visant le repère de Lando Norris
Scène inhabituelle sur la grille à Austin : un employé de Red Bull a tenté de retirer un repère posé par McLaren pour aider Lando Norris à se positionner. La FIA n’a pas apprécié: 50 000 euros d’amende à la clé, dont la moitié avec sursis.
C’est à une scène quelque peu surréaliste qu’ont eu droit les commissaires sur la grille de départ à Austin. Selon un rapport officiel de la FIA, un membre de l’équipe Red Bull est entré dans la zone de la grille (“gate well area”) près de la première porte d’accès, Gate 1, alors que le tour de formation avait déjà commencé et que les commissaires étaient en train de refermer la zone.
L’incident s’est produit à proximité de la deuxième position sur la grille, celle occupée par Lando Norris.
Les commissaires ont estimé que le geste constituait une violation des articles 12.2.1.h et 12.2.1.i du Code sportif international, relatifs au non-respect des instructions des officiels et à la conduite dangereuse ou inappropriée dans une zone de sécurité.
La FIA a donc infligé à Red Bull une amende de 50 000 euros – dont 25 000 avec sursis jusqu’à la fin de la saison 2025, afin d’éviter toute récidive.
Une “invasion” liée à un simple morceau d’adhésif, mais…
Si la FIA ne précise pas la raison exacte de cette intrusion dans son communiqué, plusieurs sources du paddock (Reuters et Autosport) ont révélé que le geste du membre de Red Bull visait à retirer un repère visuel collé par McLaren sur le mur des stands.
Ce repère — une bande verticale de ruban adhésif positionnée à hauteur de casque — servait à aider Lando Norris à bien se placer dans sa boîte de départ après le tour de formation.
D’après ces mêmes sources, le ruban ne contrevenait à aucun règlement : les équipes peuvent placer de tels repères, comme elles peuvent également les retirer.
C’est surtout la manière dont l’employé de Red Bull a voulu accéder à la grille, en ignorant les signaux des commissaires et alors que la zone devait déjà être sécurisée, qui a conduit à la sanction.
Les commissaires soulignent dans leur décision que toute personne affiliée à une équipe doit être consciente qu’entrer sur la piste ou retarder la fermeture des portes avant le départ est strictement interdit. Même si l’infraction n’a causé aucun danger immédiat, elle est considérée comme un manquement aux procédures de sécurité pré-départ.
Les explications de Red Bull
Présent à la conférence de presse post-course, Laurent Mekies, team principal de Red Bull, a confirmé que l’équipe avait été convoquée par la FIA à ce sujet : « Il semble qu’à un moment du protocole de départ, l’un de nos membres n’ait pas suivi une instruction officielle. Nous avons parlé avec lui, et il est convaincu d’avoir respecté les consignes des commissaires à tout moment. »
Avant même la publication du verdict, Mekies avait reconnu qu’il s’agissait d’une “petite incompréhension” : « Nous avons revu les vidéos avec la FIA. C’est un détail, mais évidemment, c’est quelque chose que nous devrons mieux gérer à l’avenir. »
L’affaire a tout de même retardé de plus d’une heure le débriefing d’après-course de l’équipe. Si la faute semble bénigne, elle fait quand même lever quelques sourcils : est-ce qu’un membre de Red Bull a voulu sciemment saboter le départ de Lando Norris ? Ou n’était-ce qu’un geste innocent ? Pas sûr d’avoir un jour une réponse, mais sur les réseaux sociaux, la polémique va bon train…