Red Bull présente ses excuses à Yuki Tsunoda à Austin

Coup dur pour Yuki Tsunoda à Austin. Alors que son coéquipier Max Verstappen signait la pole position pour la course sprint du Grand Prix des États-Unis, le pilote japonais, lui, devait se contenter d’une 18e place. La faute à une erreur de timing de Red Bull, qui a reconnu sa responsabilité et présenté ses excuses.

« C’est assez choquant »

Lors de la SQ1, Tsunoda n’a tout simplement pas pu boucler un dernier tour rapide. La séance sprint, plus courte qu’une qualification classique, exige une gestion millimétrée du temps — et cette fois, l’écurie autrichienne a raté son coup.

“Je ne sais pas ce qui s’est passé. Nous devons examiner la situation”, soupire Yuki Tsunoda. “C’est très frustrant… ce n’est pas sous mon contrôle. Nous pouvons contrôler certaines choses, mais c’est davantage à eux qu’à moi de gérer les temps. C’est assez choquant.”

En cause : un enchaînement de décisions mal calibrées et un embouteillage monstre dans la voie des stands, où chaque pilote tentait de franchir la ligne avant que le chrono n’affiche 00:00. Une véritable loterie dans laquelle Tsunoda a tiré le mauvais numéro.

“Le timing de la sortie du garage n’était même pas proche”, peste-t-il encore. “Quelque chose s’est mal passé, et je n’ai pas eu l’occasion d’enregistrer un chrono, c’est donc dommage.”

Et pour ne rien arranger, le Japonais s’est retrouvé menacé de près par Liam Lawson dans le deuxième virage. “Rien de surprenant venant de lui. Je ne m’attendais à rien d’autre, pour être honnête”, lâche-t-il, mi-agacé, mi-résigné.

Red Bull reconnaît son erreur

Chez Red Bull, on n’a pas tardé à assumer la bourde. Laurent Mekies, directeur de l’écurie, a reconnu sans détour la responsabilité de l’équipe. “Oui, honnêtement, nous avons commis une erreur”, admet le Français auprès de Sky Sports F1. “Nous présentons nos excuses à Yuki. Le programme était un peu trop serré.”

Entre rester en piste pour refroidir la voiture ou rentrer au garage pour tenter une relance, Red Bull a choisi… la mauvaise option.

“Il fallait choisir entre rester dehors et refroidir la voiture sur la piste, ou rentrer et essayer de mieux la refroidir dans le garage. Nous pensions avoir le temps de revenir et repartir, mais seules quelques voitures ont pu le faire. Nous avons raté le coche. Nous devons donc des excuses à Yuki.”

Résultat : un tour trop tôt, un tour trop tard, et la SQ1 s’est envolée. Tsunoda n’a pas pu améliorer et partira loin sur la grille sprint, tributaire de son seul premier chrono.

Quand la malchance frappe, Verstappen brille

Pendant que Tsunoda voyait sa séance virer à la frustration, Verstappen, lui, déroulait sa partition. Le Néerlandais a dominé les qualifications sprint devant les McLaren de Lando Norris et Oscar Piastri, au terme d’une séance extrêmement serrée.

“Honnêtement, l’équipe et Max ont fait un travail incroyable”, salue Mekies. “Nous étions légèrement derrière McLaren en SQ1 et à nouveau en SQ2, d’environ un dixième, un dixième et demi. Lando a réalisé un très bon tour en SQ3 et il semblait difficile de faire mieux. Max était aligné avec lui pendant la majeure partie du tour, mais dans les derniers virages, il a vraiment poussé la voiture et a réussi à creuser l’écart minime dont nous avions besoin pour décrocher la pole.”

Leçon du jour : ne jamais jouer avec le chrono

Une séance courte, un timing trop serré, et une voiture papaye un peu trop pressée devant : tous les ingrédients étaient réunis pour un scénario frustrant. Red Bull promet d’en tirer les leçons, et Tsunoda espère transformer la colère en motivation pour remonter samedi soir.

Rendez-vous à 19h00 pour la course sprint — et qui sait, peut-être une revanche bien sentie du Japonais, chrono (et karma) à l’appui ?