Red Bull hors du coup au Brésil, Verstappen est frustré : « La voiture ne tournait pas »
C'était le coup de tonnerre de ce samedi à Sao Paulo. Max Verstappen a été éliminé dès la Q1 des qualifications du Grand Prix du Brésil, une première depuis 2021. Le triple champion du monde, dépassé par une Red Bull rétive et imprévisible, s’élancera 16e dimanche. Un revers que Laurent Mekies assume comme le résultat d’un pari technique… raté.
C’est un petit séisme qui a secoué Interlagos ce samedi : Max Verstappen a été éliminé dès la Q1, une première depuis le Grand Prix de Russie 2021. Le triple champion du monde, méconnaissable au volant d’une Red Bull capricieuse, s’élancera 16e dimanche.
La séance a vite tourné au cauchemar pour le Néerlandais, incapable de dompter une monoplace instable et imprévisible. À chaud, Verstappen ne masquait ni sa frustration ni son incompréhension au micro de Canal + : « Rien… aucune adhérence. La voiture ne tournait pas, pas de traction. J’ai eu chaud dans le virage en épingle. La voiture est imprévisible. »
Interrogé sur les changements opérés entre le sprint et la qualification, il concède : « Oui, mais dans l’autre direction, on n’était pas plus rapides. Et ce n’est clairement pas ce qu’on voulait. Ce qu’on a tenté n’a pas marché. »
Le triple champion du monde, d’ordinaire si lucide sur le comportement de sa voiture, semblait cette fois perdu, dépassé par une RB21 totalement hors de sa fenêtre de performance. A tel point qu’il affirme pouvoir oublier le championnat avec une telle monoplace. « De là où nous partons, ça ne va pas marcher. Et avec ce genre de performances, je veux dire, oubliez ça. »
Mekies assume le pari technique… raté
Du côté du muret Red Bull, le constat est tout aussi transparent. Le patron de l’équipe, Laurent Mekies, a reconnu un pari technique manqué : « Nous ne sommes pas satisfaits de la voiture depuis notre arrivée ici. Nous avons galéré pendant les qualifications Sprint et la course Sprint. Malgré tout, nous nous attendions à nous battre à l’avant. C’est parfois le prix à payer quand on prend des risques. »
Le Français détaille la stratégie : « Nous avons apporté des changements importants à la voiture. C’est le genre de pari qu’il faut tenter pour la placer dans la bonne fenêtre de performance et espérer mieux que ce matin. Mais cela a eu l’effet inverse… et nous voilà là où nous sommes. Parfois, ça fait mal. »
Au micro de Sky Sports, il a ajouté : « Évidemment, personne ne s’attendait à quelque chose comme ça. Nous n’étions pas satisfaits de la voiture depuis notre arrivée ici, et vous avez pu constater nos difficultés lors des essais libres et du Sprint. Nous n’étions pas en mesure de nous battre pour la victoire, mais nous pouvions au moins rivaliser avec le groupe juste derrière. »
Une Red Bull hors de sa zone de confort
Le contraste est saisissant : en l’espace de deux semaines, Red Bull semble être passée d’une équipe dominante à une écurie en perte de repères. Le pari d’un réglage radical pour retrouver du rythme s’est transformé en véritable naufrage.
Verstappen, d’ordinaire imperturbable, s’est retrouvé impuissant, son bolide glissant dans chaque virage d’un Interlagos pourtant favorable aux gros moteurs. Avec une 16e place sur la grille, il devra désormais espérer une course folle et une météo imprévisible pour sauver les meubles.