Il y a quinze ans jour pour jour, Sebastian Vettel devenait le plus jeune champion du monde de l’histoire de la Formule 1

Un final sous haute tension à Abu Dhabi

La saison 2010 restera comme l’une des plus serrées de l’histoire. Quatre pilotes arrivaient à la dernière manche avec une chance mathématique d’être titré : Fernando Alonso, Mark Webber, Lewis Hamilton… et un jeune Sebastian Vettel qui, paradoxalement, ne menait même pas le championnat et ne l’a jamais mené de la saison. 

Alonso semblait tenant du titre logique. L’Espagnol comptait une avance de 8 points sur Mark Webber, son principal adversaire, et abordait donc la course en position idéale pour décrocher un troisième sacre mondial. 

Vettel, troisième du classement et encore mathématiquement en lice malgré ses quinze points de retard, se présentait donc à Yas Marina avec un seul plan : gagner, et espérer que les étoiles s’alignent. Parti en pole position, Vettel déroule une course parfaite, seul en tête, imperturbable, tandis que ses rivaux se retrouvent piégés dans le trafic à cause de stratégies ratées. À l’arrivée, Vettel franchit la ligne en vainqueur. Alonso finit 7ème et Webber 8ème : Vettel est champion. 

On lui annonce à la radio : « Du bist Weltmeister ! » (Tu es champion du monde !). La voix du jeune Allemand se brise. Il remercie son équipe. L’émotion explose. L’histoire vient de basculer : avec ce titre, Vettel devient le plus jeune champion du monde de l’histoire, détrônant Lewis Hamilton (23 ans, 9 mois et 26 jours). Il détient encore ce record aujourd’hui.

Un sacre qui change tout pour Red Bull

Arrivée en 2005, la structure de Milton Keynes devient ce jour-là un géant confirmé. Son duo technique, Adrian Newey et Christian Horner, montre sa capacité à développer une machine redoutable, et le programme junior Red Bull voit enfin émerger son premier champion.

Ce sacre est le début d’une dynastie. Vettel ne remportera pas seulement un titre, mais quatre consécutifs, de 2010 à 2013, ce qui le placera parmi les grands noms de la discipline, à égalité de titres avec Prost et Fangio par exemple. Red Bull remporte également le championnat constructeurs quatre années de suite de 2010 à 2013.

Et l’écurie autrichienne voit en 2021 un deuxième pilote « maison » devenir champion du monde : Max Verstappen. Ce dernier remporte lui aussi quatre titres pilotes consécutifs, de 2021 à 2024, avec une très large domination en 2023 notamment (19 victoires sur 22 grands prix).