Grand Prix du Mexique : Lando Norris écrase la concurrence et prend la tête du championnat

C'est un Lando Norris en totale maîtrise qui n'a laissé aucune chance à ses concurrents et remporte le Grand Prix du Mexique avec plus de 30 secondes d'avance sur son dauphin Charles Leclerc, suivi de Max Verstappen, dans une course marquée par de nombreux faits de course et plusieurs surprises.

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Lando Norris, McLaren F1 Team, en action au Formula 1 Gran Premio de la Ciudad de México 2025, la 20ème manche du Championnat du Monde de Formule 1 de la FIA 2025, à l'Autódromo Hermanos Rodríguez à Mexico, Mexique, du 23 au 26 octobre 2025.
Overtake Agency / Alexis Perrin

C’est parti pour le Grand Prix du Mexique, le 20e rendez-vous de la saison. Pour les têtes en l’air, Lando Norris partait en pole position devant Ferrari, qui signe ici son retour tant espéré par les tifosi. Charles Leclerc le rejoint sur la première ligne, et Lewis Hamilton sur la deuxième. Suivent George Russell, Max Verstappen, Kimi Antonelli et Oscar Piastri.

Les feux s’éteignent et les pilotes s’élancent pour la plus longue ligne droite de la saison avant le premier virage. Lando Norris réalise un très bon démarrage, Leclerc reste un peu au ralenti, alors qu’Hamilton essaie de prendre l’avantage sur son coéquipier. Le Monégasque coupe le premier virage, comme Max Verstappen, à trois de front avec Hamilton. Mais le Néerlandais part allègrement dans l’herbe, puis s’intercale entre Hamilton et Russell, ce dernier demandant à la radio qu’on lui rende la position. L’incident est noté par les commissaires quelques tours plus tard.

Niveau pneumatiques, les Red Bull sont les seules du top 10 à être parties en médium, le reste étant en soft.

Oliver Bearman a réalisé un départ canon, passant de la 9e à la 6e place. Lance Stroll est parti en tête-à-queue, et Lawson fait remplacer son aileron au stand après un accrochage. Ocon a également réalisé un beau départ pour gagner une place et entrer donc dans les points, 10e. Piastri a perdu deux positions et se retrouve 9e, à la chasse derrière Tsunoda au 4e tour. Le pilote McLaren a l’avantage des pneus tendres… mais Tsunoda a également le DRS, pris dans le train derrière.

Hamilton et Verstappen sous enquête et… Verstappen recoupe à nouveau la courbe devant Hamilton, qui passe dans l’échappatoire… poussé par le pilote Red Bull. Au même moment, Oliver Bearman dépasse le Néerlandais, un mouvement surréaliste à Mexico… Puis Hamilton repasse devant, troisième devant Bearman, et se demande à la radio si Verstappen aura des conséquences pour son mouvement au premier virage…

Et on apprend qu’Hamilton est sous enquête pour avoir pris l’échappatoire. Verstappen est finalement aussi sous enquête pour le carnage au virage 1. C’est un peu le grand spectacle du n’importe quoi pour le moment, avec beaucoup d’agressivité dans ces premiers tours de course. Pendant ce temps, Lawson a dû abandonner après son accrochage.

On ne s’ennuie pas dans ce début de Grand Prix du Mexique. Piastri part à l’attaque de Tsunoda au 11e tour et le dépasse sans difficulté en employant le DRS. Il est donc 8e, à 1,5 seconde derrière les Mercedes. Tsunoda n’arrive pas à suivre le rythme de Piastri et commence à subir la pression d’Ocon. Ses pneus mediums ne fonctionnent pas, pas plus que ceux de Verstappen, sous la pression d’Antonelli — lui non plus ne parvient pas à se rapprocher de la Haas devant. À voir si Red Bull envisagera les pneus durs au deuxième relais.

Et la sentence tombe pour Hamilton pour sa mauvaise prise de l’échappatoire au virage 4, et elle est lourde, terriblement lourde : 10 secondes de pénalité ajoutées au temps du Britannique. Le tout pour avoir « quitté la piste et gagné un avantage ». On vous laissera débattre si la sentence est justifiée ou non… Le septuple champion du monde est effondré à la radio quand on lui apprend la nouvelle. « L’asphalte est nul ici », indique-t-il, avec un sentiment d’injustice. C’est une petite erreur qui coûte très cher. Ferrari indique ne pas être d’accord avec la pénalité.

Un boulevard pour Lando Norris

Norris compte désormais 6,6 secondes d’avance sur Leclerc, profitant pleinement du rythme de sa voiture dans un air parfaitement propre. Leclerc possède plus de cinq secondes d’avance sur son coéquipier — sans compter la pénalité de ce dernier. Hamilton, sa pénalité le ferait retomber autour de la huitième place pour l’instant. Mais le Britannique est également sous enquête pour les événements du premier tour, comme Verstappen.

Pendant ce temps, Piastri a réduit l’écart sur Russell et dispose du DRS.
Derrière, Sainz est passé par les stands pour un arrêt assez tôt, au 21e tour… et particulièrement lent. L’Espagnol bloque ses roues à peine sorti des stands, très mauvais pour lui. Il signe toutefois le meilleur tour.

Antonelli est le premier pilote en tendres à s’arrêter, à la fin du 22e tour. Un bon arrêt en 2,8 secondes, et il ressort 13e avec pneus mediums, entre Stroll et Albon. L’Italien est bien dans le rythme depuis le début du week-end.

Un autre rookie impressionnant, c’est Oliver Bearman, qui se rapproche de plus en plus d’Hamilton… Et on l’appelle d’ailleurs au stand au 23e tour pour chausser les mediums. Il reste à l’arrêt pour purger ses 10 secondes de pénalité, à l’arrêt au stand. Il ressort après cette éternité 14e, à plus de 7 secondes derrière Antonelli. Piastri passe également aux stands et ressort 13e, devant Hamilton. L’undercut semble très bien fonctionner.

Moment très cocasse lorsque l’ingénieur de Verstappen discute stratégie d’arrêts au stand : « On est dans une stratégie à un ou deux arrêts ? » demande-t-il à la radio aux stratèges de Mercedes. « Je peux tout entendre ! », signale le Néerlandais — alors que ce type de discussion est généralement gardé privé.

Un deuxième puis troisième abandon au Mexique

Russell passe aux stands à son tour, au 26e tour, et ressort devant Piastri, 11e. Sainz reçoit 5 secondes de pénalité pour excès de vitesse dans les stands. Hamilton dépasse Albon et remonte 12e… doucement. Hülkenberg doit abandonner au 28e tour, le deuxième abandon après Lawson.

Kimi Antonelli dépasse sans problème Hadjar, mais les deux pilotes ne sont clairement pas dans la même stratégie. Pendant ce temps, les 5 premiers de la course ne se sont pas encore arrêtés. On note tout de même l’incroyable remontée de Tsunoda, 4e derrière Verstappen… mais 12 secondes derrière son coéquipier.

Leclerc s’arrête au 32e tour, pour ressortir devant Yuki Tsunoda, comme calculé par Ferrari. Bearman continue de nous régaler, après son arrêt au stand, il passe sans problème le Japonais et est désormais quatrième. Pourquoi pas un premier podium pour le rookie ?

Lando Norris s’arrête au 35e tour et a un boulevard devant lui : il ressort toujours leader, avec 8 secondes d’avance sur Verstappen.
Au même moment, on indique à Russell qu’il peut dépasser Antonelli, le Britannique étant clairement plus rapide. Ce dernier ferme la porte, et on demande à Russell de ménager tout de même sa voiture, notamment ses freins avant, très importants au Mexique. Il tarde à dépasser son coéquipier, et pendant ce temps, Piastri en profite pour recoller. Mercedes intime enfin à Antonelli d’échanger les positions. Ça a pris bien trop de temps.

Mauvaise nouvelle pour Alonso, qui doit abandonner après un problème mécanique. L’Espagnol est assez malheureux au Mexique.

Piastri ne s’avoue pas vaincu

Verstappen passe au stand au 38e tour et repart en tendres, à l’inverse des autres pilotes en médium. Il ressort 8e, derrière Hamilton. Piastri remonte sur Antonelli, à 3 dixièmes. L’Italien tient bon, mais on sent que l’Australien donne tout pour garder la tête du championnat — qu’il est en train de perdre au profit de Norris, trois points devant en l’état.

Mais les deux pilotes entrent en même temps ! Hamilton aussi suit derrière… Et c’est finalement la bonne opération pour Piastri, qui ressort devant Antonelli dans la voie des stands après un arrêt lent de Mercedes.

Hamilton remonte lentement le peloton, 8e derrière Antonelli à 20 tours de la fin. On indique à Albon que Sainz va le laisser passer, mais la stratégie semble confuse chez Williams, les deux pilotes étant agacés.

Bearman, 4e, nous régale d’une course monstrueuse, mais il commence à souffrir sous la pression de la Mercedes de Russell, qui reste toutefois privé de DRS… Et pendant ce temps, Piastri se fait plus menaçant, à moins de 5 dixièmes. On intime à Verstappen de mettre le turbo.

Et ça passe finalement pour Piastri ! Après 60 tours derrière Russell, l’Australien parvient enfin à mettre la Mercedes dans ses rétroviseurs, cette dernière semblant avoir des problèmes de freins avant. Antonelli en profite d’emblée pour demander à échanger à nouveau les positions !

Pendant ce temps, Verstappen remonte à une vitesse phénoménale, à seulement 4 secondes de Leclerc, à moins de 10 tours de la fin. À l’avant, Lando Norris est dans une autre galaxie : près de 30 secondes devant Leclerc. Insolent. Voilà qui rappelle la domination absolue de Verstappen en 2023.

Une bataille juste derrière les trois premiers se joue dans le chef de Bearman, qui tient bon dans ces derniers tours à Mexico, mais Piastri est pratiquement dans ses roues. Il n’aura pas démérité son titre de pilote du jour, avec 5 places gagnées après sa qualif canon samedi.

À trois tours de la fin, Verstappen enclenche le DRS pour essayer de prendre l’avantage sur Leclerc. Même son de cloche chez Piastri, qui veut venir chercher la quatrième place pour sauver de justesse la tête du championnat. Quelle fin de course de feu !

Drapeau jaune : Sainz arrêté sur la piste. Verstappen essaye d’en profiter, Leclerc ayant levé le pied, pour prendre l’avantage. Voiture de sécurité virtuelle déclenchée pour récupérer la Williams bloquée dans le dernier virage.

Dernier tour : Leclerc tiendra-t-il bon ? Aurons-nous droit à la relance ? La VSC se termine dans les derniers instants, mais le Monégasque tient bon pour les derniers mètres.

À l’avant, Norris remporte le Grand Prix du Mexique, en maîtrise absolue tout le week-end, et rafle la tête du championnat pilotes à son coéquipier Oscar Piastri, un point devant désormais. McLaren renoue également avec la victoire après un passage à vide pendant quatre courses. Oliver Bearman a tenu bon pour arracher la quatrième place, devant l’Australien, le meilleur résultat de sa carrière. Le Britannique laisse exploser sa joie à la radio. On lui baisse notre chapeau.

Le classement du Grand Prix du Mexique

POSITIONNO.PILOTEEQUIPETOURSTEMPS
14Lando NorrisMcLaren711:37:58.574
216Charles LeclercFerrari71+30.324s
31Max VerstappenRed Bull Racing71+31.049s
487Oliver BearmanHaas F1 Team71+40.955s
581Oscar PiastriMcLaren71+42.065s
612Kimi AntonelliMercedes71+47.837s
763George RussellMercedes71+50.287s
844Lewis HamiltonFerrari71+56.446s
931Esteban OconHaas F1 Team71+75.464s
1010Gabriel BortoletoKick Sauber71+76.863s
1122Yuki TsunodaRed Bull Racing71+79.048s
1223Alexander AlbonWilliams70+1 lap
136Isack HadjarRacing Bulls70+1 lap
1418Lance StrollAston Martin70+1 lap
1510Pierre GaslyAlpine70+1 lap
1643Franco ColapintoAlpine70+1 lap
1755Carlos SainzWilliams67DNF
NC14Fernando AlonsoAston Martin34DNF
NC27Nico HulkenbergKick Sauber25DNF
NC30Liam LawsonRacing Bulls5DNF
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