Fred Vasseur regrette l’abandon des moteurs Renault chez Alpine
Les chefs d'équipe de Ferrari et Kick Sauber, Fred Vasseur et Alessandro Alunni Bravi, se sont exprimés sur l'abandon des moteurs Renault par l'écurie Alpine à partir de 2026. Une décision qu'ils regrettent.
Interrogé en conférence de presse ce vendredi sur la perspective pour la Formule 1 de perdre le fabricant de moteurs Renault, Fred Vasseur a émis une certaine réserve à cette idée. « Je pense que c’est toujours une mauvaise nouvelle quand on perd un producteur de moteurs », a indiqué le chef d’équipe de Ferrari.
« Évidemment, l’un des grands objectifs de cette nouvelle réglementation en 2026 était d’attirer plus de motoristes. Donc, en fin de compte, si cela se passe comme l’a dit Bruno, cela signifie que nous en aurons un de plus avec Audi et un de moins avec Alpine. Donc, je ne pense pas que ce soit une bonne nouvelle », a-t-il ajouté.
Il a toutefois relevé que cela arrive « heureusement » à un moment où il y a de nombreux motoristes en Formule 1. « Donc, je dirais que le sport peut bien supporter ce changement. Mais ce n’est jamais une bonne nouvelle quand nous perdons un beau fabricant. »
« Les gens sont importants en F1 »
Fred Vasseur pense davantage aux employés de Renault, à Viry-Chatillon, qui ont dû apprendre une mauvaise nouvelle cette semaine, avec cette nouvelle réorientation à partir de 2026. « Je suis plus concentré sur les gens de Renault. Je connais très bien l’entreprise, j’ai passé des années avec eux. J’ai commencé ma carrière en 1992 avec Renault. Et je suis profondément attaché à Renault. Et je pense que c’est dommage », a-t-il conclu.
Alessandro Alunni Bravi, chef d’équipe de Kick Sauber, regrette aussi cette décision. « Je suis entièrement d’accord avec Fred. Parce que je pense qu’en ce moment, c’est bien sûr critique. Et je pense que nous pouvons partager ce sentiment avec Bruno. Les gens sont aussi importants et nous devons nous concentrer sur eux. C’est aussi quelque chose à comprendre pour moi », a-t-il indiqué.
Selon lui, cette décision ne semble pas liée à la nouvelle réglementation P.U. de 2026 ou à la trajectoire que la Formule 1 prend vers 2026. « Je pense que les réglementations P.U. sont très attractives pour les nouveaux fabricants. Et bien sûr, Audi est l’exemple parfait qui montre que, grâce à cette nouvelle réglementation, il y a un intérêt de l’automobile à être en Formule 1. Parce que c’est le pilier de la technologie et le meilleur banc d’essai pour les solutions techniques de mobilité future », affirme Alessandro Alunni Bravi.