Une quatrième place mais surtout un abandon et une sanction de 5 000€ pour Ferrari à Austin
Mauvaise histoire de pneumatiques pour la Scuderia aux Etats-Unis : des soucis d'exploitation de la gomme tendre et un pneu arrière droit mal fixé donnent un bien maigre total de douze points pour les Rouges, matérialisé par la quatrième place de Sebastian Vettel.
Räikkönen mènera t-il l’enquête de la roue mal fixée ?
Déception pour le champion du monde 2007 ce dimanche à Austin avec un troisième abandon en 2016. Parti cinquième en super-tendres, le pilote Finlandais s’était pourtant bien envolé, devant Verstappen. Son début de course fut plutôt satisfaisant. Il est d’ailleurs resté quelque temps à la lutte avec Rosberg et aurait pu le dépasser au début du deuxième relais, sans un arrêt effectué un tour trop tôt.
Mais son rythme en pneus tendres fut ensuite décevant. Très vite, Iceman se débarrassait de ses mauvaises gommes pour remettre des super-tendres. La troisième place aurait même peut-être été envisageable au prix d’un dernier relais de folie. Mais son élan fut brisé net par une erreur de ses mécaniciens lors de son troisième et dernier arrêt, effectué au 39e tour. La voiture frappée du numéro 7 s’arrêtait dans la montée de la sortie des stands et redescendait tout en douceur vers son box.
Pragmatique, Kimi Räikkönen voulait après coup identifier la source de l’erreur.
« Les raisons pour lesquelles le feu est passé au vert doivent être trouvées.
J’espère désormais que nous changerons cela dans le futur car nous n’avons jamais besoin que cette erreur arrive.
La roue n’était pas fixée à 100%, j’ai donc du m’arrêter. Malheureusement, il n’y a aucun moyen de revenir en arrière. »
Après rapport du directeur de course et écoute du point de vue de l’équipe, vidéo à l’appui, les stewards ont d’ailleurs rappelé la responsabilité de Ferrari dans cet incident. Le « cheval cabré » écope ainsi d’une amende de 5000€ pour cette situation dangereuse, que souligne une dernière fois le pilote impliqué.
« Pourquoi ce feu s’est t-il allumé ou pourquoi mes mécaniciens n’étaient t-ils pas prêts ? »
Par conséquent, le champion du monde 2007 se fait passer par son équipier au classement général des pilotes, pour sept points (177 points pour Vettel, 170 pour Räikkönen)
Des rêves de podium inassouvis pour Vettel
Rescapé de cette course américaine pour Ferrari, Vettel a occupé éphémèrement la tête du Grand Prix entre le 12e et 15e tour, soit à la fin de son premier relais en pneus super-tendres.
« Je pense que nous avons eu une bonne course. Nous sommes resté dehors plus longtemps. Heureusement, les autres pilotes devant nous ont stoppé rapidement. Je croyais alors que c’était notre chance : il fallait eessayer quelque chose de différent. »
Virtuel cinquième, Vettel n’était pas verni avec des soucis aérodynamiques perturbant le flux arrière de sa Ferrari. Mais le quadruple champion du monde s’est de toute évidence aussi fait piéger par la Virtuelle Safety Car.
« Puis nous nous sommes arrêtés rapidement pour passer le pneu médium, pour conserver l’avantage sur Max. Ceci dit, un tour ou deux plus loin la voiture de sécurité virtuelle était activée, ce qui n’était pas idéal. »
Notons ici que Sebastian Vettel est finalement passé par précaution une ultime fois aux stands, en enfilant des pneumatiques super-tendres, ce qui lui a permis de décrocher le meilleur tour.
Sebastian Vettel picks up 12 points and the fastest lap at the #USGP pic.twitter.com/N2fD2XBJb7
— Formula 1 (@F1) 23 octobre 2016
Mais visiblement, les regrets étaient au rendez-vous. Le podium semblait jouable pour lui !
« Hormis cela, je pense que nous aurions pu décrocher le podium. Notre course était plus compétitive que nos qualifications. Evidemment, c’est bien dommage que nous n’ayons pas pu mener les deux voitures sous le drapeau à damiers. »
Toutefois, au-delà e défaillance humaine ou non dans les stands, le niveau de Ferrari à Austin était bel et bien celui d’une troisième force. Un constat terrible, qui l’écurie laisser filer Red Bull dans la course au statut de dauphin de Mercedes. En effet, depuis la rentrée à Spa-Francorchamps fin Août, Ferrari n’a glanée qu’une seule place sur le podium (à Monza pour Vettel), contre six pour le Red Bull Racing. Autant dire que la fin de saison s’annonce compliquée du côté de Maranello…