Bilan mi-saison – Ferrari : Que d’occasions manquées

A mi-parcours, Ferrari doit se contenter de la troisième place au championnat Constructeurs alors que l'objectif avancé en début de saison était de se battre régulièrement avec les Mercedes. Les Rouges ont même vu Red Bull leur passer devant à l'occasion du Grand Prix d'Allemagne. Le départ de James Allison, son directeur technique, promet une nouvelle phase de transition à Maranello.

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Bilan mi-saison – Ferrari : Que d’occasions manquées

Les chiffres importants

Place au classement constructeurs : 3ème
Pole : 0
Podiums : 9
Victoire : 0
Meilleur résultat : 2ème (Vettel : Chine, Canada, Europe/ Raikkonen : Bahrain, Espagne)
Meilleure qualification : 2ème (Vettel : Russie)

De grosses ambitions initiales

Pour une équipe comme Ferrari ne pas avoir remporté de championnat depuis celui de 2008 commence à faire sérieusement tâche, surtout que l’équipe continue de recevoir le plus d’argent de la part de la FOM au titre de son héritage historique dans le sport.

Les hommes de Maranello ont donc passé leur hiver à répéter qu’ils espéraient être plus proches des Mercedes et que le titre était clairement l’objectif affiché. Le départ du Grand Prix d’Australie semble leur donner raison puisque Sebastian Vettel bondit de la troisième place sur la grille pour se placer en tête. Il n’est pas inquiété pendant la majeure partie de la course, avant de devoir céder devant le retour des Mercedes, qui ont opté pour une stratégie pneumatiques plus offensive et qui s’avère payante. L’Allemand doit donc se contenter d’une troisième place, tout de même prometteuse.

Une fiabilité et des stratégies qui laissent à désirer

Si l’espoir est donc de mise, un premier grain de sable vient gripper les ambitions de la Scuderia. En effet, Kimi Raikkonen a été contraint à un abandon prématuré lorsque son turbo a rendu l’âme dès le 21ème tour de la première course de la saison. Ce ne fut que le premier incident lié à la mécanique qui va frapper Ferrari. Ainsi dès le tour de formation du Grand Prix suivant, c’est au tour de Sebastian Vettel d’être pris à défaut par sa mécanique. Il n’est donc même pas en mesure de s’aligner sur la grille de départ. Kimi Raikkonen profite lui d’un nouvel incident pour Lewis Hamilton pour monter sur la seconde marche du podium.

Lors du Grand Prix de Chine, Sebastian Vettel, battu pour la première fois dans l’exercice de la qualification, est enfin en mesure de monter sur son premier podium de la saison, en terminant second. Mais l’écart avec la Mercedes de Nico Rosberg atteint tout de même les 37 secondes, signe de l’écart de performance entre les deux monoplaces. Pendant ce temps, Kimi Raikkonen doit se contenter de la cinquième place.

On pense la saison des Rouges enfin lancée mais un nouvel incident se produit dès le départ du Grand Prix de Sotchi. Sebastian Vettel fait les frais de l’optimisme débordant de Daniil Kvyat et doit ranger sa monoplace dans les barrières de protection dès le troisième virage. Kimi Raikkonen se classe lui derrière les deux Mercedes, en troisième position, de nouveau à 30 secondes de la voiture de tête.

Lorsque les deux Mercedes se percutent dans le premier tour du Grand Prix d’Espagne, on pense que Ferrari tient là l’opportunité unique de remporter sa première course de la saison. Mais alors que Sebastian Vettel occupe la seconde place en début de course, il est une nouvelle fois victime d’une stratégie peu optimale de son muret des stands, ce qui le relègue en troisième place. Kimi Raikkonen, ayant opté pour une stratégie différente, ne dispose pas d’une accélération en sortie de courbe suffisante pour menacer Max Verstappen et doit donc se contenter d’une seconde place finale.

Si les conditions difficiles du Grand Prix de Monaco se terminent sur un goût d’inachevé avec la 4ème place de Sebastian Vettel et un abandon pour Kimi Raikkonen, commence alors une belle série pour Ferrari. Ainsi au Canada et à Bakou, Sebastian Vettel termine second tandis que Kimi Raikkonen termine troisième du Grand Prix d’Autriche. Mais cette dernière épreuve est de nouveau le théâtre d’une stratégie hasardeuse de Ferrari : condamné à une 9ème place sur la grille par un changement de boite de vitesses, Sebastian Vettel tente de rallonger au maximum son premier relais. Mais cela se traduit par l’explosion de son pneumatique en pleine ligne droite au 26ème tour.

Le retour de Red Bull

Si Ferrari n’a jamais été en mesure d’inquiéter Mercedes, elle était toujours en mesure d’être solidement la seconde force du championnat. Mais cette tendance s’inverse dans les dernières courses avant la trêve. Ainsi elle n’est plus en mesure de se maintenir devant Red Bull, en net regain de forme. Ainsi en Grande-Bretagne, Sebastian Vettel doit se contenter de la 9ème place et Kimi Raikkonen de la 5ème alors que Max Verstappen et Daniel Ricciardo terminent second et quatrième.

En Hongrie, Kimi Raikkonen, après des qualifications manquées terminées à la 14ème place, effectue une belle remontée mais doit de nouveau s’incliner face à Max Verstappen et se contenter de la 6ème place tandis que Sebastian Vettel termine dans les échappements de Daniel Ricciardo, au pied du podium.

L’estocade est portée à Hockeheim lorsque les deux Red Bull terminent sur le podium alors que les deux Ferrari se contentent des 5ème et 6ème place. Cela permet donc à l’équipe de Milton Keynes de prendre la seconde place du championnat Constructeurs, juste avant la pause estivale.

Un nouveau changement d’organigramme

Ce manque de résultats de premier ordre a conduit à une révolution de palais comme Ferrari en a le secret. Ainsi alors qu’il était arrivé en 2013, James Allison, le directeur technique, a été contraint de faire ses bagages alors que les temps de développement de la F1 signifient que la monoplace de cette saison n’était que la première qui portait à 100% sa marque.

Ce changement de directeur technique signifie donc que Ferrari va de nouveau devoir attendre que son successeur appose sa patte, ce qui signifie donc que Ferrari pourrait très bien passer une décennie sans titre Pilotes (2007) ou Constructeurs (2008). Pas de quoi ramener la sérénité et la stabilité nécessaires… Au moins, les ingénieurs maisons pourront se reposer sur le feedback technique des mêmes pilotes puisque Kimi Raikkonen a de nouveau été prolongé et sera conservé pour la saison prochaine.

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