Villeneuve : Hamilton parait "très fort" mais rien n’est fait
Jacques Villeneuve estime que si la dynamique est en faveur de Lewis Hamilton après sa victoire lors du Grand Prix de Singapour de F1 par rapport à un Nico Rosberg pour qui tout va mal depuis Spa, la fin de saison reste ouverte entre les deux hommes.
Le Champion du monde 1997 et consultant pour Canal + en F1, Jacques Villeneuve a livré son avis sur la lutte pour le titre 2014 après le Grand Prix de Singapour, remporté par Lewis Hamilton dimanche.
Après deux victoires consécutives, le Britannique a repris la tête du championnat, pour trois unités, ce qui n’était plus arrivé depuis le Grand Prix d’Espagne. La dynamique semble donc en sa faveur : « Vous ne savez jamais comment les gens vont réagir dans ces moments forts. Tout le monde est différent. Ca peut avoir un effet négatif parce que ça peut mentalement vous envoyer en vacances ou ça peut vous pousser à travailler encore plus dur parce que les choses vont bien, » explique le Canadien pour le site internet du Daily Mirror. « Mais Lewis semble être le genre de gars qui reste calme dans ces situations. »
Revenant sur son expérience personnelle, il estime que tous les détails comptent, même ceux qui paraissent les plus lointains : « A Suzuka [en 1997], j’ai été disqualifié et je suis passé de 9 points d’avance à, soudainement, un point de retard mais ça s’est bien terminé. En 1996, j’ai eu une fuite d’huile lors de la première course. Les points perdus à ce moment là ont décidé du championnat. Il y a toujours des moments comme ça. Tout peut encore décider du championnat. Ils peuvent avoir des problèmes ou quelqu’un peut en percuter un des deux au départ. »
La saison 2014 a déjà été constellée de problèmes ou de rebondissements chez Mercedes : l’abandon de Lewis Hamilton dès les premiers tours du Grand Prix d’Australie, les problèmes de freins des deux voitures conduisant à l’abandon du champion du champion du monde 2008 au Canada, l’abandon de Nico Rosberg sur problème de boite de vitesses à Silverstone, les défaillances de freins puis de moteur d’Hamilton lors des qualifications en Allemagne et en Hongrie, l’accrochage de Spa et donc, finalement, l’abandon sur problème électronique de l’Allemand à Singapour.
Concernant le GP dans la Cité-Etat asiatique, justement, Jacques Villeneuve y voit une véritable performance de la part d’Hamilton : « C’était un pilotage épique. C’était le bon moment, il s’est battu toute l’année et là il était totalement en contrôle. Et vous pouviez l’entendre car il expliquait les stratégies calmement et vraiment en contrôle de son destin. C’est vraiment le bon moment pour lui pour être en tête dans la course au titre. Il est sur une dynamique et il parait très fort. »
A l’inverse, Nico Rosberg est dans une phase plus délicate : « Tout s’est mal passé pour lui depuis Spa. Il y avait ce gros point noir, il y a eu du déclin et maintenant il a eu une défaillance malheureuse à Singapour. Psychologiquement, c’est difficile. »
Il n’oublie pas, malgré tout, qu’un tel problème peut toucher quiconque, à commencer par l’actuel leader du championnat : « La défaillance de Nico n’a pas eu lieu parce que la voiture a été mal construite, c’était juste un moment malchanceux et ça peut arriver à l’un des deux, à tout moment. C’est toujours très ouvert. Lewis pourrait être malchanceux lors de la prochaine course, qui sait… »
A cinq courses du terme de la saison, les deux pilotes sont séparés de trois points et il en reste 150 à distribuer au maximum.