Mercedes et Red Bull pourraient se passer du FRIC en Allemagne

<a href="/f1/actualite/18069-vers-un-bannissement-des-suspensions-interconnectees-en-f1-.html" target="_blank" title="Vers un bannissement des suspensions interconnectées en F1 ?">L’interdiction potentielle</a> du système de suspensions avant et arrière interconnectées (FRIC, en anglais) est sur toutes les bouches depuis que la FIA a envoyé à toutes les écuries une directive technique signifiant la probable illégalité du dispositif.

<b>Mercedes et Red Bull sans FRIC à Hockenheim ?</b>
Si le bannissement du dispositif n’est pas encore acté, peu d’acteurs de la discipline affichent un discours optimiste. En effet, il faudrait l’unanimité des écuries pour repousser l’interdiction du FRIC à 2015. Or, les différences de développement entre les structures et les intérêts divergents rendent cette option plus que chancelante.

Plus encore, les deux écuries qui sont en tête du classement des constructeurs – Mercedes et Red Bull – auraient déjà décidé de se passer des suspensions interconnectées en Allemagne, sans attendre la décision définitive. C’est en tout cas ce que révèle Michael Schmidt, spécialiste F1 pour <i>Auto Motor und Sport</i>.

Si toutes les écuries semblent disposer d’un <a href="/f1//f1/actualite/18069-vers-un-bannissement-des-suspensions-interconnectees-en-f1-.html/actualite/18079-F1-Interdiction-des-suspensions-interconnectees-en-F1-Quelles-implications-.html" target="_blank" title="Interdiction des suspensions interconnectées en F1 : Quelles implications ?">système basé sur le même concept</a> – à savoir la connexion entre les suspensions avant et arrière pour maintenir une hauteur de caisse optimale – les deux citées plus haut pourraient avoir développé les deux systèmes les plus perfectionnés et complexes.

Niki Lauda, le directeur non-exécutif de Mercedes, s’est étonné d’un tel revirement mais a confirmé que son équipe ne prendrait pas de risques : « Le système a été utilisé depuis deux ans et demi et toutes les inspections techniques se sont déroulées sans objection. Donc il est difficile de comprendre pourquoi, soudainement, la perspective a changé. Nous ne voulons plus investir dans quelque chose qui va à l’encontre des règles. Nous voulons savoir si c’est légal ou illégal. »

<b>McLaren ne craint pas l’interdiction du FRIC</b>

Du côté de McLaren, Eric Boullier, le directeur de la compétition, a accueilli la directive technique des instances sans s’y attendre : « C’est arrivé comme une surprise totale. Ce n’est pas basé sur l’action d’une équipe, c’était une action de la FIA », déclare-t-il pour <i>Autosport</i>. « Nous avions été avertis, ce week-end, que quelque chose pouvait se passer et ensuite nous avons eu cette directive technique ».

S’il estime que les suspensions interconnectées se sont démocratisées au sein du paddock, il n’oublie pas de préciser que certaines structures sont allées plus loin : « Je pense que la plupart des équipes, si ce n’est pas toutes les équipes sur la grille, utilisent ce type de système, qui connecte mieux les dynamiques du véhicule. Quelques équipes ont peut-être été extrêmes [dans leur design du FRIC], c’est peut-être pourquoi la FIA questionne la légalité du système. »

« Dans le cas de McLaren, nous sommes assez tranquilles. Nous ne voyons aucun problème pour nous avec ça, » assure-t-il. « Je ne pense pas que ça sera trop dérangeant pour le reste de la saison. Nous n’aimons pas quand il y a un changement technique en cours d’année, mais peut-être qu’il y a une raison pour laquelle la FIA veut faire ça. »

Pour McLaren, tout va bien, mais pour d’autres… « Peut-être que deux équipes ont été loin et pourraient potentiellement être en difficulté pour revenir en arrière vers un système non-connecté, mais pour la majorité des équipes, je pense que ça ne changera pas grande chose. »

<b>Bottas pas inquiet, Chilton rassuré</b>

Valtteri Bottas, interrogé sur cette question par nos confrères britanniques d’<i>ESPN F1</i>, est sur une ligne similaire : « Oui ! Peut-être que certaines équipes pourront être plus affectées que nous. [C’est un problème] pour quelques équipes, mais pas pour d’autres. Nous verrons, je ne sais pas vraiment ce qui se passe, nous verrons. Quelle que soit la décision, nous serons d’accord, je ne pense pas que ça va être la clé de la saison ou quelque chose comme ça. »

Pour <i>Sky Sports</i>, Max Chilton a donné ses impressions, qui ne diffèrent pas vraiment de celles de Boullier et de Bottas : « J’ai entendu dire que le système de Mercedes est très complexe, donc ça pourrait plus les affecter. »

Marussia a roulé sans le système FRIC mercredi, <a href="/f1//f1/actualite/18069-vers-un-bannissement-des-suspensions-interconnectees-en-f1-.html/actualite/18075-F1-Van-der-Garde-a-Silverstone-Un-de-mes-plus-gros-accidents.html" target="_blank" title="Van der Garde à Silverstone : "Un de mes plus gros accidents"">à l’instar de Sauber F1</a> : « Nous avions de nouvelles pièces à retirer parce que le système FRIC est sous enquête et nous pensions que nous devions essayer la voiture et voir ce que nous pourrions faire au cas où… Nous avons effectué beaucoup de changements dans les réglages et je pense que nous avons beaucoup appris. »

« Ce n’était pas aussi mauvais que je pensais. Ca dépendra du circuit. A Silverstone, ça n’a pas semblé peser beaucoup sur l’équilibre de la voiture et à la fin de la journée, nous étions revenus où nous étions, donc en fait c’était assez encourageant, » conclut-il.