Inde : Chiffres et données techniques
Petit tour d'horizon des contraintes techniques qu'impose le circuit de Buddh en Inde sur le châssis, le moteur et les pneumatiques des monoplaces de Formule 1.
Ce week-end, la F1 se rend en Inde et <a href="/f1/actualite/16399-menace-dannulation-sur-le-grand-prix-dinde.html" target="_blank" title="Menace d’annulation sur le Grand Prix d’Inde /f1/actualite/16399-menace-dannulation-sur-le-grand-prix-dinde.html de F1">si la course a bien lieu</a>, ce ne sera que la troisième édition du Grand Prix d’Inde, disputé sur le Buddh International Circuit près de New Delhi dans le nord du pays. Une fois de plus, l’homme à battre sera Sebastian Vettel ce week-end.
Le pilote allemand a signé la pole position et a remporté les deux Grands Prix d’Inde disputés en 2011 et 2012, et il a également bouclé chaque tour de ces deux courses en tête. La saison passée, il avait aussi terminé en tête de chaque séance d’essais libres. Outre Sebastian Vettel, il faudra surveiller Red Bull dans son ensemble car l’équipe autrichienne s’est toujours élancée depuis la première ligne au départ, Vettel devançant Webber en 2011 et 2012.
Le seul pilote qui semble pouvoir rivaliser avec Vettel est Fernando Alonso – <a href="/f1//f1/actualite/16399-menace-dannulation-sur-le-grand-prix-dinde.html/actualite/16394-F1-Vettel-champion-en-Inde-si.html" target="_blank" title="Vettel champion du monde de F1 en Inde si …">le seul qui peut le priver du titre ce week-end</a>. Outre Vettel, le pilote espagnol est le seul pilote à avoir été présent sur le podium lors des deux courses disputées, il avait terminé 3ème en 2011 et 2ème l’année dernière.
Pour la première fois, il n’y aura pas de pilote indien sur la grille de départ, Narain Karthikeyan (HRT) avait couru les deux précédentes éditions alors que Karun Chandhok avait roulé avec Team Lotus (devenue Caterham) lors des essais libres 1 en 2011.
Du côté des pneumatiques, Pirelli a modifié ses gommes par rapport à l’année dernière, le manufacturier italien a apporté les tendres – qui font leur retour pour la première fois depuis la Hongrie fin juillet – et les mediums, c’est la première fois de la saison que ces deux composés sont associés.
Du côté des commissaires de piste, c’est Tom Kristensen – nonuple vainqueur des 24h du Mans – qui sera présent en tant que commissaire-pilote. En ce qui concerne le DRS, la FIA a décidé de mettre en place deux zones, la première sur la ligne droite des stands, et la seconde sur la ligne droite qui suit, avec deux points de détection.
<h2>Buddh côté châssis</h2>
<b>Tom McCullough, Responsable de l’ingénierie de piste de l’écurie Sauber F1 Team :</b>
« Le Circuit International de Buddh a des caractéristiques similaires au circuit de Corée du Sud. Le premier secteur est dominé par de longues lignes droites et des virages lents, le deuxième secteur comporte des virages pris à moyenne et haute vitesses, et il y a un court et lent dernier secteur. Il y a des changements d’élévation significatifs durant le tour, ce qui contribue à rendre le circuit stimulant et gratifiant pour les pilotes. Pirelli apportera les tendres et les mediums. Avec les mediums qui seront la gomme la plus dure, c’est un cran plus tendre que l’année dernière. »
<h2>Buddh côté moteur</h2>
<b>Rémi Taffin, Directeur des opérations en piste de Renault Sport F1 :</b>
« Le circuit de Buddh est un des plus intéressants pour les motoristes, car il réunit plusieurs challenges bien distincts au sein d’un même tracé. Il y a de longues périodes de pleine charge, comme dans la ligne droite de retour, qui imposent une puissance maximale importante. Mais nous sommes aussi confrontés à des portions plus techniques, comme le virage n°1 ou le dernier secteur. De plus, nous avons plusieurs longs virages qui nécessitent de fournir beaucoup de couple à des régimes médians. Il est toujours difficile de trouver le bon compromis entre les besoins de puissance et la souplesse à bas et moyens régimes.
Il y a aussi des facteurs externes que nous devons prendre en considération : la surface de la piste est généralement très glissante en début de week-end. La trajectoire se nettoie au bout d’une séance, mais elle est recouverte par la poussière des champs avoisinants durant la nuit. Nous pouvons contribuer à donner un peu plus de grip avec une cartographie de couple moins agressive. Avec une courbe plus douce, la voiture perd toutefois un peu de son mordant en sortie de virages. En faisant cela, nous parvenons également à limiter l’usure des pneumatiques.
Nous sommes impatients d’aller en Inde après une incroyable série de succès lors des deux dernières courses. Nous avons décroché notre 209e pole position – un record pour les motoristes de F1 – et deux podiums 100% motorisés par Renault pour la première fois depuis 1996. Nous sommes toutefois concentrés sur le présent et le futur, avec deux titres à gagner au cours des quatre derniers Grands Prix. Nous ferons tout notre possible pour aider nos partenaires à réaliser leurs objectifs dans les deux championnats. »
<h2>Buddh côté pneumatiques</h2>
Les gommes disponibles pour les pilotes en Inde sont les suivantes :
<ul><li>Tendres <span style="color: #FFFF00; font-weight : bold;">(flancs jaunes)</span> ;</li><li>Durs <span style="color: #ED7F10; font-weight : bold;">(flancs oranges)</span> ;</li><li>Intermédiaires <span style="color: #008000; font-weight : bold;">(flancs verts)</span> ;</li><li>Pluie <span style="color: #0000FF; font-weight : bold;">(flancs bleus)</span>.</li></ul>
<b>L’avis de Paul Hembery, directeur de Pirelli Motorsport :</b>
« Nous avons décidé de venir avec le medium P Zero Blanc et tendre P Zero Jaune en Inde cette année car nous pensons qu’il s’agit de la meilleure combinaison pour le circuit de Buddh et qu’elle permettra une course serrée. Ces deux dernières années, nous avions apporté les pneumatiques durs et tendres, ce qui pouvait paraître un petit peu conservateur.
Cette année, nous avons donc choisi une approche légèrement plus agressive et plus tendre. Par conséquent, comme lors de la dernière course japonaise, nous ne nous attendons pas à voir de grandes différences de temps au tour entre les deux mélanges. La stratégie a créé une très grande différence au Japon et ce devrait être de nouveau le cas en Inde. Nous n’avions vu qu’un arrêt aux stands en Inde l’an dernier, mais on s’attend à deux arrêts cette année, ce qui offre aussi aux pilotes et aux équipes plus d’opportunités pour gagner des places.
Avec les changements d’élévation et la grande variété de courbes, le tracé indien est exigeant vis-à-vis des pneumatiques car les forces proviennent de toutes les directions. La gestion des pneus sera donc une nouvelle fois importante. Comme d’habitude, il devrait faire chaud en Inde, ce qui accentue la dégradation thermique. Cette course devrait être décisive pour le championnat et nous espérons que notre choix pneumatique contribuera à une bataille mémorable avec une course de grande qualité. »
<b>L’avis de Jean Alesi, ambassadeur Pirelli :</b>
« Avant de parler de l’Inde, j’aimerais juste revenir sur le Grand Prix du Japon, qui fut vraiment une course que j’ai aimée regarder. Selon moi, la preuve a été faite qu’une stratégie adoptée par rapport à une autre peut faire toute la différence et c’est incroyable de voir à quel point l’on peut avoir un résultat serré avec l’usage de stratégies diamétralement opposées. La tension et le spectacle créés pour ceux qui regardent la course sont fantastiques. En ce qui concerne l’Inde, ce n’est pas un circuit sur lequel j’ai couru, mais j’ai entendu des retours positifs de la part des pilotes.
Plus globalement, je pense qu’avoir des courses sur des territoires comme l’Inde est extrêmement important en raison des potentiels sportif et commercial énormes. En plus du pilotage, les pilotes jouent le rôle d’ambassadeurs du sport en sensibilisant le public à la Formule 1 et à tous les acteurs qui y sont impliquées. Ce rôle d’ambassadeur est bien plus important en des lieux tels que l’Inde qu’à Monza, par exemple, où la F1 est accueillie depuis des années. On voit l’enthousiasme incroyable suscité par le sport d’une manière générale en Inde. Ce serait fantastique si la Formule 1 pouvait être suivie avec la même énergie ! »
<h2>Buddh en chiffres</h2>
<table border="0" cellspacing="0" align="center" class="m4" cellpadding="0"><tr><td class="m3" align="center">Longueur du circuit de Buddh</td><td class="m3" align="center">5,125 km</td></tr><tr><td class="m3" align="center">Nombre de virages</td><td class="m3" align="center">16 (9 à droite et 7 à gauche)</td></tr><tr><td class="m3" align="center">Vitesse moyenne</td><td class="m3" align="center">204 km/h</td></tr><tr><td class="m3" align="center">Vitesse de pointe</td><td class="m3" align="center">314 km/h</td></tr><tr><td class="m3" align="center">% d’un tour à pleine charge</td><td class="m3" align="center">65</td></tr><tr><td class="m3" align="center">Consommation de carburant</td><td class="m3" align="center">2,35 litres par tour ; 66 l/100km</td></tr><tr><td class="m3" align="center">Record du tour</td><td class="m3" align="center">1:27.249 (Sebastian Vettel, Red Bull Racing, 2011)</td></tr></table>
<h2>Le Grand Prix d’Inde 2012</h2>
<b>Pole position :</b>
Sebastian Vettel (Red Bull Racing) en 1:25.283
<b>Podium :</b>
1 – Sebastian Vettel (Red Bull Racing)
2 – Fernando Alonso (Ferrari)
3 – Mark Webber (Red Bull Racing)
<b>Meilleur tour en course :</b>
Jenson Button (McLaren) en 1:28.203
<i>[A partir des communiqués publiés par la FIA, Pirelli, Renault Sport F1 et Sauber F1]</i>