Mateschitz : "Personne ne comprend ces pneus"

« La F1 est plus excitante et plus imprévisible que jamais. » C’est par ces mots que Dietrich Mateschitz a commencé par décrire, à Autosport, le début de saison 2012 de Formule 1, qui a vu cinq pilotes issus de cinq écuries différentes remporter les cinq premières courses, une première depuis 1983 où Nelson Piquet (Brabham), John Watson (McLaren), Alain Prost (Renault), Patrick Tambay (Ferrari) et Keke Rosberg (Williams) s’étaient succédés sur la plus haute marche du podium.

Le propriétaire de Red Bull de poursuivre : « Evidemment, cela est la conséquence des changements règlementaires intervenus avant la saison, les équipes de pointe se sont rapprochées. J’ai toujours eu confiance dans le potentiel de notre RB8 et je l’ai toujours, aucun doute. » Après une saison 2011 dominatrice, notamment en raison de son avance technologique dans le domaine de l’aérodynamique et des échappements soufflés, les cartes de la hiérarchie ont été rebattues, en défaveur de l’écurie double-championne du monde, malgré le fait que Sebastian Vettel est actuellement en tête du championnat, avec une victoire à son compteur.

La hiérarchie est donc nouvelle, mais est surtout imprévisible. M. Mateschitz a son idée sur les responsables de ces fluctuations : « Mais tout le monde doit de nouveau apprendre la F1. C’est devenu une sorte de loterie pour trouver la fenêtre d’exploitation des pneus. Et je ne crois pas que cela soit dans l’intention de créer plus de dépassements et des tensions en course. Je suppose que personne ne comprend réellement ces pneus. » Des propos qui rejoignent en partie ceux tenus par Michael Schumacher à la suite du Grand Prix de Bahreïn. Le septuple-champion du monde se montrait toutefois plus virulent : « Je demande simplement si les pneus devraient avoir une telle importance. Ils devraient durer un peu plus longtemps afin de pouvoir mener une course à vitesse normale et pas comme si nous étions derrière la voiture de sécurité ».

Equipe jugée la plus constante en ce début de saison, le propriétaire de Red Bull admet être surpris par Lotus F1 et s’interroge sur l’avenir proche de l’écurie d’Enstone : « Lotus a été la plus grosse surprise de toutes. Je pense que Kimi avait le rythme pour gagner à Bahreïn. La question est combien de temps Lotus sera capable de garder le rythme au niveau du travail de développement du matériel qu’ils apporteront. S’ils le peuvent, ils seront une force sur laquelle il faudra compter. »