On vous explique la pénalité de Kimi Antonelli pour départ volé à Las Vegas
Après une belle remontée lors du Grand Prix de Las Vegas, Kimi Antonelli a écopé d’une pénalité de cinq secondes pour départ volé. Dans le clan Mercedes, l’incompréhension était totale, mais la FIA a tranché que c’était une pénalité justifiée.
Parti 17e sur la grille après une séance de qualification ratée, Andrea Kimi Antonelli a réussi une belle course malgré une stratégie à un seul arrêt plutôt risquée. Sa belle remontée l’a mené jusqu’à la quatrième place. Mais il a écopé d’une pénalité de cinq secondes pour départ volé qui l’a fait redescendre à la 5e place, avant que la double disqualification des McLaren ne le place finalement sur le podium.
Pendant la course, son ingénieur Peter Bonnington avait prévenu le pilote italien de cette pénalité pour départ volé. Antonelli n’avait pas compris la raison, et Bonnington lui avait simplement répondu : « On ne comprend pas, mais on enquête. » Mercedes ne trouvait en effet aucune preuve d’un mouvement au départ.
Toto Wolff a expliqué : « Nous n’avons rien remarqué au niveau de l’embrayage, ni rien qui aurait pu nous indiquer un départ irrégulier. Mais la FIA dispose de capteurs, alors attendons de voir ce qu’ils ont à dire. »
La décision de la FIA
Plus tard dans la soirée, la FIA a publié son rapport, et a expliqué la raison de la pénalité : « Les commissaires ont examiné les données du système de positionnement/marshalling, les vidéos, les chronométrages et les preuves vidéo embarquées dans les voitures. Bien que le mouvement ait été léger, en cohérence avec les incidents de départ précédents, la pénalité minimale de 5 secondes est appliquée. »
On peut tout de même se poser des questions sur la légitimité de cette pénalité et la fiabilité des capteurs. L’an dernier à Djeddah par exemple, Lando Norris avait bougé avant l’extinction des feux mais n’avait pas été pénalisé. Dans son rapport, la FIA avait expliqué que, même si les images laissaient clairement voir un mouvement, le transpondeur, l’outil principal utilisé pour décider s’il y a départ anticipé, n’avait détecté aucun signal de faux départ. Le règlement imposait aux commissaires de se baser uniquement sur cette donnée, ce qui les avait conduits à ne pas pénaliser Norris.
Malgré une pénalité incomprise, Toto Wolff a tout de même salué la performance de son jeune pilote : « Je ne suis pas sûr que nous pensions au départ qu’un seul arrêt était réaliste, mais il a ensuite été de plus en plus rapide, a surmonté le graining et a finalement décroché une troisième place largement méritée, même avec la pénalité. »