Alain Prost approuve la suppression des ravitaillements

Alain Prost, le légendaire pilote français, rejette l’idée selon laquelle l’interdiction de ravitaillement en carburant aurait un effet préjudiciable pour les courses.

Lui, qui a remporté le dernier titre avant que le ravitaillement en carburant soit introduit en 1994, est convaincu que cette décision va servir à améliorer le spectacle qu’est la Formule 1.

Prost porte un œil attentif aux sentiments des pilotes : « Ils n’ont jamais été confrontés à cette règlementation, ce qui explique cette confusion, il en va de même pour les équipes… Ils doivent s’y habituer. Cela prendra quelques courses, mais après ce sera mieux. »

Celui que le monde de la F1 a surnommé « le Professeur »,
pense que l’interdiction de ravitaillement aurait le même effet que lorsqu’il courait, en ce sens qu’elle sera favorable aux pilotes capables de penser à leur course :

« Les pilotes sont habitués à un sprint, aussi bien en essais libres, en qualifications et pendant la course. Ainsi avoir 60 kg de combustible ou 10 kg ne fait aucune différence. Par contre lorsque vous commencez avec 160 kg il faut penser différemment. »

Pour le Professeur une chose est évidente : « Après quelques courses, je suis sûr que les bons conducteurs, les meilleurs d’entre eux , vont aimer cette modification. »

Concernant les critiques du changement de règlementation, Prost estime que la solution serait de se pencher sur le problème des pneumatiques.

Actuellement, tous les pilotes doivent utiliser les deux types de pneus disponibles pendant la course, alors que les meilleurs qui se classent dans le top 10 des qualifications doivent commencer la course avec les pneus ayant servis à faire leur meilleur temps.

« Si c’était ma décision, je laisserais la liberté de choix de pneus pendant la course. Ce serait exactement la même chose, vous commencez avec les pneus utilisés en qualifications, mais après c’est libre, peu importe le choix. Durs ou tendres, c’est aux écuries de décider. »

Après avoir travailler avec les Marshalls du GP de Sakhir, en qualité d’ancien pilote, Alain Prost pourra-t-il se faire entendre des instances de la FIA ?