Verstappen s’inquiète de la dégradation des pneus à Bahreïn

Une hiérarchie différente à Bahreïn ? Malgré une domination des McLaren en ce début de saison (36 points d’avance sur Mercedes au classement des constructeurs), plusieurs incertitudes planent sur la quatrième manche de la saison à Bahreïn, en particulier concernant la dégradation des pneus. C’est en tout cas ce que pense Max Verstappen. Le pilote Red Bull a remporté le dernier Grand Prix sur le circuit de Suzuka. Cependant, celui-ci était faible en dégradation et il s’attend à un scénario différent ce week-end.

Pour le triple champion du monde, Red Bull aura plus de difficultés ce week-end. Le Néerlandais a identifié la dégradation des gommes comme l’une des faiblesses de la monoplace autrichienne, un élément qui s’est observé en ce début de saison, particulièrement en Australie lorsque le quadruple champion du monde avait cédé sa deuxième place à Oscar Piastri et a ensuite été incapable de suivre les deux monoplaces orange.

Un avantage encore plus important pour McLaren ce week-end ?

Le pilote Red Bull a d’ailleurs indiqué que l’écurie de Woking devrait avoir l’avantage à Bahreïn, la McLaren MCL39 possédant un avantage en termes de gestion de la dégradation des pneus sur un relais. Face aux fortes chaleurs, le pilote néerlandais a déclaré que les problèmes de surchauffe vécus en Australie pourraient se reproduire à Bahreïn, sur un circuit qui n’a connu aucune modification sur la piste depuis son ouverture en 2004.

« Ce sera plus sévère. Lors du premier relais en Australie, on s’est fait littéralement détruire avec la surchauffe, et pareil en Chine », a-t-il même évoqué aux médias, dont Planet F1. « Je dirais que c’était aussi le cas dans une certaine mesure à Suzuka, mais on ne pouvait pas dépasser, car Lando se rapprochait de moi en fin de premier relais. Je roulais juste à mon rythme, mais je pense que la baisse de température de la piste ce jour-là nous a un peu aidés. Ici, il va faire chaud. On roule de nuit, donc ça va un peu refroidir, mais ça reste chaud – avec un asphalte agressif. »

« Sur papier, d’après ce qu’on a vu cette saison, ce n’est pas idéal pour nous comparés à McLaren. Mais c’est à nous de trouver les améliorations sur la voiture ou sur le comportement des pneus, et de partir de là. » Le Néerlandais et Red Bull ont néanmoins reçu un coup de boost la semaine dernière en remportant le Grand Prix du Japon devant les deux McLaren. Une bonne nouvelle pour le Néerlandais, même s’il sait que l’écurie doit encore travailler pour rééditer ce genre de performance de manière régulière et sur tous les types de tracés.

« C’est une bonne motivation pour l’équipe, mais nous cherchons encore à améliorer rapidement notre voiture. C’est agréable d’avoir ce petit coup de pouce, mais nous sommes très conscients de nos limites et nous savons que nous devons encore travailler dessus. J’espère que nous pourrons progresser légèrement chaque week-end. À bien y regarder, McLaren est plus polyvalente, et il semble aussi plus facile de régler leur voiture. La saison est encore très longue, nous devons travailler sur beaucoup de choses avec la voiture, et nous espérons la rendre progressivement plus compétitive. »

Pirelli cherche à trouver des solutions face aux dégradations des pneus

Le doute plane dans chaque écurie à l’approche de la manche à Bahreïn, d’autant que Pirelli a introduit cette année des pneus C2 et C3 plus tendres, donc qui chauffent encore plus vite. La bonne gestion des pneus sera donc l’élément crucial durant la course dimanche afin d’éviter l’apparition de cloques. La saison passée, Max Verstappen s’était imposé en effectuant deux arrêts. Pirelli s’attend à un scénario similaire même si le manufacturier italien n’a pas écarté la possibilité d’un seul arrêt.

Pour atténuer ce phénomène de surchauffe, les instances de la FIA ont décidé d’augmenter de 0,5 psi la pression des pneus par rapport à celle des essais hivernaux sur le même tracé. Beaucoup d’inconnues gravitent autour de ce week-end, rendant ce Grand Prix plus captivant que jamais.