Pour Vasseur, la clé est de jouer avec la hauteur de caisse des F1
Ferrari a connu un début de saison compliqué, mais vu de l'intérieur, pour Frédéric Vasseur : « Nous sommes dans une meilleure position que l'année dernière, nous devons rester patients. »
C’est un début de saison en demi-teinte pour la Scuderia, mais le patron de l’écurie Ferrari, Frédéric Vasseur, se montre confiant. Après le Grand Prix du Japon, le Français a souligné que son équipe était sur la bonne voie. Selon lui, « il y a un an, l’écart était bien plus grand. »
Alors que Ferrari s’efforce de réduire l’écart avec les leaders que sont McLaren, Red Bull et Mercedes, Frédéric Vasseur a expliqué qu’il n’avait pas établi d’objectifs précis en termes de performance avant le début de la saison, privilégiant l’optimisation de la voiture dès la première course. En mettant en parallèle la situation présente avec celle de 2024, où l’écart était bien plus marqué (six dixièmes), Vasseur souligne l’importance d’un perfectionnement constant et graduel. Il réfute l’idée d’une mise à niveau révolutionnaire qui comblerait soudainement le retard. Selon lui, la clé réside dans une approche globale, combinant de petites améliorations dans plusieurs domaines pour optimiser l’équilibre de la voiture et permettre aux pilotes d’exploiter pleinement son potentiel.
« La plupart du temps, on progresse en améliorant dix domaines différents de deux ou trois centièmes chacun et en combinant le tout. On améliore l’équilibre, on aide le pilote à en tirer le meilleur parti. »
Concernant le tour de qualification de Charles Leclerc à Suzuka, Vasseur explique : « Je pense honnêtement que nous n’étions pas si loin, mais c’était très difficile pour nous – probablement pour Leclerc aussi – de réaliser un tour parfait. »
Ferrari, comme ses concurrents, est confrontée au défi de la hauteur de caisse. L’objectif est d’abaisser la voiture au maximum pour maximiser l’appui aérodynamique, mais cela expose à un risque accru de toucher le fond, en particulier sur les pistes irrégulières. Frédéric Vasseur souligne que les équipes passent une grande partie du week-end à chercher la limite : « Pouvons-nous conduire la voiture un peu plus bas ? Et là, c’est trop bas ? »
Un problème est généralisé à tout le plateau. Ce n’est pas une particularité de la Ferrari, mais un enjeu commun à tous. « C’est pareil pour tout le monde, et nous savons tous qu’avec ce type de voiture, les performances sont fortement liées à la garde au sol », explique Vasseur.
Face à un début de saison en demi-teinte, Vasseur reste fidèle à l’approche qui a fait ses preuves, insistant sur la nécessité d’une amélioration continue et progressive, étape par étape, comme l’année précédente. « Je préférerais gagner la première course plutôt que de terminer cinquième. Mais d’un autre côté, nous ne devons pas changer notre approche par rapport à l’année dernière. À l’époque, la situation était similaire, peut-être même un peu pire », avoue t-il amusé.