Max Verstappen a une concurrence plus difficile lors de ses compétitions e-sport qu’en F1
Si pour ce champion du monde de F1 il ne s'est d'abord agi que d'un passe-temps, son implication en sim racing s'est développée jusqu'à lui donner envie de s'en servir pour former de futurs pilotes de F1.
S’impliquer en simulation de course
Il a fallu un peu de temps à Max Verstappen afin d’être réellement impliqué dans cette discipline. Quand il devait jongler entre l’école et le kart, le temps manquait trop pour expérimenter vraiment cette branche virtuelle du sport automobile. De plus, il a fallu attendre d’obtenir le matériel adéquat et les conseils nécessaires pour s’amuser vraiment et être au plus près de la réalité. Au début, pour Max Verstappen, la simulation de course était surtout « un moyen de se connecter avec mon équipe, Redline Team ».
La difficulté
Grâce à l’évolution de la technologie, différents paramètres très importants dans la réalité se sont transposés en simulation, notamment l’impact de la dégradation des pneus sur le comportement de la voiture ainsi que l’influence du comportement du pilote sur l’état des pneus précisément. En fonction de la qualité et de la complexité d’un simulateur, il est aussi possible de régler les commandes, la force nécessaire pour freiner ou tourner le volant, etc. C’est donc également un moyen de s’entretenir pour certains, de se préparer à éventuellement passer à la réalité pour d’autres. « Je dirais que la compétition est tout aussi difficile, voire plus difficile […] que dans la vie réelle », confie Max Verstappen à The Athletic à ce sujet.
Une frontière plus mince qu’on ne le pense
Rappelons-le, les pilotes modernes utilisent énormément le simulateur pour se préparer aux courses. Ne pouvant pas rouler autant que souhaité avec les voitures (et surtout en F1), passer du temps sur le simulateur les aide beaucoup à être plus à l’aise même dans la réalité. Une bonne partie des simulateurs de course sont conçus par d’anciens pilotes ou des ingénieurs spécialisés, ce qui les rapproche encore un peu plus des véritables voitures. Notons également que certains professionnels du secteur du sport automobile, comme Michelin par exemple, se sont déjà servis de simulateurs pour travailler sur leurs pneus.
Repérer des pilotes qu’on ne verrait pas autrement
Le prix très élevé d’un engagement en sport automobile en freine bien sûr beaucoup. Avec la course virtuelle, le coût de départ est bien moins élevé : on peut commencer avec un jeu et un ordinateur ou une console. Ensuite, petit à petit, il est possible de s’offrir un volant, un pédalier, puis un siège baquet, etc. La dépense finale est moindre, en plus d’être étalée dans le temps. De plus, les frontières sont bien moins visibles et importantes en simulation. Contrairement à la F1, le e-sport automobile n’est pas majoritairement européen. Recruter des pilotes par ce biais permettrait peut-être de gommer les différences.
L’objectif de Verstappen
Le champion du monde de F1 veut aider les compétiteurs d’e-sport à comprendre le danger d’une course dans la réalité : « Si je me crashe, ça va coûter de l’argent, et je peux me blesser. » Toute cette prise de conscience doit avoir lieu. Il peut aussi guider les éventuels futurs pilotes pour améliorer leur hygiène de vie, les pousser pas à pas vers la condition physique d’athlète : alimentation, sommeil… c’est un travail sur le long terme qui nécessite de la patience et beaucoup de conseils.
Est-ce que ça peut marcher ?
Oui. C’est de cette façon qu’a commencé Jann Mardenborough, ce Britannique qui a eu l’opportunité de piloter pour Nissan après avoir remporté un concours réservé aux joueurs de Gran Turismo. Un film est d’ailleurs sorti récemment, retraçant cette belle histoire : Jann Mardenborough y a d’ailleurs participé en tant que cascadeur.