Les révélations de Szafnauer, licencié d’Alpine via un appel Zoom

Directeur d'écurie d'Alpine entre février 2022 et juillet 2023, Otmar Szafnauer est revenu sur son aventure au sein de l'écurie française. Le Roumano-Américain a relevé de nombreux soucis, ponctués par un licenciement particulier.

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Les révélations de Szafnauer, licencié d’Alpine via un appel Zoom

Arrivé à la tête d’Alpine F1 Team à l’aube de la saison 2022, Otmar Szafnauer a vécu une expérience mitigée du côté d’Enstone. S’il peut être satisfait de la quatrième place au classement des constructeurs en 2022 ou du podium d’Esteban Ocon à Monaco en 2023, il regrette certains épisodes qui ont marqué son mandat.

« Il y a plusieurs choses qui se sont mal passées avec Alpine, l’une d’elles est que je n’ai pas eu le contrôle sur l’ensemble des équipes », explique le dirigeant dans le podcast High Performance. « Je savais que cela allait être problématique. » Szafnauer cite les ressources humaines, le bureau des finances, celui de la communication et la branche du marketing parmi les départements ne lui faisant pas de rapports réguliers.

La désastreuse gestion du cas Piastri

Otmar Szafnauer rejette toute responsabilité concernant le couac autour de la signature d’Oscar Piastri, finalement parti chez McLaren après que l’écurie française ait annoncé publiquement sa titularisation pour la saison 2023. Il indique que l’erreur s’était produite en novembre 2021 alors qu’il a pris ses fonctions en mars 2022.

Il avance que les personnes en charge de la signature du contrat de l’Australien n’ont pas « soumis les documents correctement et n’ont donc jamais signé de contrat avec lui ». Alors que son image a été utilisée lors du communiqué de presse annonçant sa titularisation, Szafnauer regrette cela puisqu’il n’était pas à l’origine de ce contrat et n’a pas été mis au courant par l’équipe de communication de l’utilisation de son image.

Des intérêts personnels handicapants

Le dirigeant a pointé du doigt le fait que certains employés se souciaient davantage du développement de leur carrière personnelle au sein du Groupe Renault plutôt que des performances de l’écurie Alpine. Cela a eu des répercussions néfastes sur le développement de l’équipe, qui pouvait espérer atteindre le top 3 des constructeurs selon les dires de l’ancien directeur d’équipe.

Aussi, celui qui est passé par Honda Racing, Force India ou encore Aston Martin critique le développement que souhaitait donner l’équipe dirigeante du groupe à son écurie. « On m’a suggéré que je devais changer la culture d’entreprise d’une manière que je ne pensais pas être la bonne. Je sais comment changer la culture d’entreprise en une culture qui a une mentalité de gagnant et une sécurité psychologique, ce que j’étais en train de faire », déplore-t-il.

Un licenciement via un appel Zoom

Remercié en juillet 2023, Otmar Szafnauer est donc resté un peu plus d’un an à son poste. S’il n’a pas été surpris par l’annonce officielle faite par son écurie, le dirigeant, âgé aujourd’hui de 60 ans, paraissait déçu de la façon dont cela a été fait :

Szafnauer a été mis au courant de son licenciement une semaine avant l’annonce de celui-ci, qui est intervenu en même temps que son directeur sportif d’alors, Alan Permane. Il l’a cependant appris d’une façon surprenante, ni par le directeur général de Renault ou d’Alpine, ni lors d’une réunion de crise. Cela a été fait « juste par le biais d’un coup de téléphone du responsable des ressources humaines [du Groupe Renault], un appel via Zoom », témoigne-t-il.

La situation actuelle d’Alpine est « un désastre »

Malgré les différentes péripéties auxquelles il a fait face, Otmar Szafnauer est resté à la tête d’Alpine, considérant que la situation de l’équipe n’était pas « désastreuse ». Son équipe parvenait à rentrer régulièrement dans les points en course et même à s’offrir quelques podiums. Le Roumano-Américain en a d’ailleurs profité pour pointer du doigt la situation actuelle de l’écurie d’Enstone au championnat : « Ce n’est pas comme cette saison, où ils sont neuvièmes au championnat il me semble. Aujourd’hui, c’est un désastre. »

Le déclassement de l’équipe n’est pas uniquement dû à son départ selon lui, mais à une conséquence de plusieurs décisions des dirigeants du groupe. « Ce n’est pas parce que je suis parti. C’est parce que beaucoup de gens sont partis. Ces personnes qui sont parties ont fait du bon travail. La plupart d’entre eux sont maintenant dans d’autres équipes. »

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