Grand Prix d’Italie – Les faits marquants

Le tracé de Monza est également appelé : « Temple Of Speed ». Ce temple de la vitesse recèle un grand nombre d’histoires, plus ou moins heureuses qui ont construit la légende de ce tracé et de la Formule 1.
Revenons sur quelques histoires plus ou moins récentes.

Jochen Rindt, fauché en pleine ascension vers le titre

En 1970, le pilote Autrichien pilote la fameuse Lotus 72. Monoplace aussi révolutionnaire que rapide, elle n’en est pas moins peu fiable.
« Light is right », le fameux concept guidant la vie de Colin Chapman, mène a d’énormes catastrophes.
Dès 1969, Jochen Rindt est en désaccord avec son ingénieur de patron.
En effet, ce dernier pousse son concept de plus en plus loin, au risque de perdre en fiabilité. C’est ainsi qu’au Grand Prix d’Espagne les Lotus de Hill et Rindt subissent la même avarie : la casse de l’aileron arrière. S’encastrant dans un rail l’Autrichien du être hospitalisé en urgence.

Mais en 1970, c’est Rindt qui opte, au moment de s’élancer pour la dernière séance d’essais libre, pour une stratégie offensive : il décide de retirer son aileron arrière afin de compenser son déficit en vitesse de pointe.
Malheureusement, au freinage de la parabolique il perd son auto et s’encastre dans le rail de sécurité. Cette fois c’est la mort qui l’attendait.

Ayant une confortable avance au championnat avant ce crash, aucun pilote n’eut l’occasion de le rattraper.

La mort rôdant à chaque week-end de course, Jochen Rindt avait décidé de raccrocher ses gants une fois le titre mondial dans sa poche…

Première victoire en course

Nous ne pouvons oublier la fameuse course qui s’est déroulée en 2020 et qui a vu la consécration de Pierre Gasly sur son AlphaTauri au terme d’un Grand Prix marqué par de nombreux rebondissements.
Si cette victoire amplement méritée lui permet de renforcer son aura auprès du public, elle ne lui a malheureusement pas permis d’intégrer l’écurie à la hauteur de son talent qui lui permettrait de renouveler ce succès.

Sebastian Vettel a lui aussi connu son premier succès sur ce tracé de Monza. En 2008, la séance qualificative se déroule sous la pluie et piège les prétendants au titre : Hamilton, Massa, Kubica et Räikkönen.
Les pilotes Toro Rosso tirent leur épingle du jeu : Bourdais est 4ème, tandis que Sebastian Vettel s’offre sa première pole position.
En course, le départ est donné sous régime de voiture de sécurité. L’Allemand effectue une course solide. Et même si la piste s’assèche progressivement, il se cramponne à sa place de leader sans défaillir.
Il devient ainsi le plus jeune vainqueur en Grand Prix, ainsi que le plus jeune poleman.

1996 : La première victoire de Michaël Schumacher pour Ferrari

Pour sa première saison chez Ferrari, Michael Schumacher, alors tout juste double champion du monde, s’impose à Monza.
Il devance Jean Alesi avec qui il a échangé de monoplace durant l’intersaison.
Le Français a été leader de la course jusqu’au 30ème tour après un des fabuleux départs dont lui seul à le secret. En effet, l’Avignonais s’est emparé de la tête au cinquième tour en partant de la sixième place sur la grille de départ. Malheureusement, le manque de fiabilité de sa Benetton et son incroyable chat noir ne lui permettront pas de signer une victoire tellement méritée qui lui tendait les bras.
L’Allemand, néo pilote Ferrari va pouvoir gouter à la joie du succès en Formule 1 en pilotant pour Ferrari.
Cela faisait huit ans que les tifosi attendaient la victoire d’une Ferrari à domicile, soit depuis 1988.

Cette date est gravée dans les mémoires tifosi. En effet, quelques jours avant le Grand Prix d’Italie 1988, Enzo Ferrari décède. Le plus bel hommage que pouvait lui rendre son équipe était la victoire, et même le doublé acquis par Gerhard Berger et Michele Alboreto