Le retour de la Formule 1 aux Pays-Bas : vers un au revoir pour le circuit de Zandvoort ?
Largement popularisé par le héros national Max Verstappen, Zandvoort a de nouveau accueilli la F1 en 2021 après une absence de 36 ans. Toutefois, des incertitudes économiques pourraient compromettre son avenir au sein du calendrier.
Cette semaine, la grille de Formule 1 fait son grand retour pour le Grand Prix des Pays-Bas. Circuit préféré du vainqueur de l’année dernière, Max Verstappen, cela pourrait être l’avant-dernière édition à Zandvoort. Après déjà de nombreuses années d’absence, il pourrait de nouveau quitter le calendrier après 2025.
Une course qui s’annonce très rapide
Le circuit de Zandvoort accueille des légendes du sport automobile depuis 1952. Avec des grands noms comme celui d’Alain Prost, Niki Lauda ou encore Jackie Stewart, Zandvoort fait partie de ces tracés tout autant historique que moderne. Niché dans les dunes des bords de la mer du Nord, il a connu plusieurs rénovations pour correspondre aux critères de la Formule 1. La réputation du circuit au calendrier revient en grande partie à Max Verstappen, considéré comme le héros national.
La configuration actuelle du circuit, telle qu’elle est connue aujourd’hui, a été mise en place en 1999 alors que la piste n’était plus au calendrier depuis de nombreuses années. Désormais, le circuit est un mélange de longues lignes droites et de virages rapides et n’a plus rien à voir avec le circuit sur lequel ont conduit les plus grands champions. La première moitié de la piste conserve la plupart des virages historiques du circuit de 1948, tandis que la seconde moitié a été fortement modifiée pour se tourner vers l’intérieur des terres. Le dernier virage s’impose comme le virage le plus redouté par les pilotes.
En 2021, après une absence de 36 ans, la Formule 1 a enfin fait son retour aux Pays-Bas. L’occasion pour Max Verstappen de signer le meilleur temps en qualifications avec un chrono en 1:08.885. La même année, Lewis Hamilton sonne le meilleur temps en course en 1:11.097. Il a fallu attendre près de quatre décennies pour que Zandvoort soit enfin modernisé et retrouve sa place dans le monde de la Formule 1. Avec l’état de la piste, le sable et une mauvaise évacuation des eaux, il avait disparu en 1985. Désormais, même s’il est apprécié des fans, il n’en est pas moins assuré de garder sa place au calendrier.
Le circuit qu’il ne faut pas attendre
L’histoire de Zandvoort a vu le jour en 1948, à une époque où l’Europe, tout juste sortie de la Seconde Guerre mondiale, célébrait son retour à la normale. Inauguré la même année que Silverstone, le circuit a accueilli certains des plus grands événements du sport automobile. Toutefois, le circuit a été retiré du calendrier de la Formule 1 après la saison 1985. La mort tragique du pilote britannique, Roger Williamson, a particulièrement entaché la réputation du circuit.
Le retour du circuit a été rendu possible en grande partie grâce à la popularité de Max Verstappen. Ses succès en Formule 1 ont ramené l’intérêt du sport aux Pays-Bas et les fans ont fortement insisté pour une place au calendrier. Depuis, Max Verstappen a conservé son titre de vainqueur. Après trois courses de suites consécutives, et deux de plus en 2024 et 2025, le Grand Prix risque de faire de nouveau ses adieux.
L’infrastructure néerlandaise peine à joindre les deux bouts. Et si le circuit est très populaire, la pression exercée par les entreprises locales et l’augmentation de la TVA pourrait empêcher la signature d’un nouveau contrat en 2025. Aujourd’hui, Zandvoort est redevenu une étape incontournable du championnat du monde. « L’ensemble du circuit est très exigeant, il y a beaucoup de virages rapides. C’est un vrai plaisir de conduire ici et c’était super d’être le premier à conduire une voiture de F1 sur le nouveau circuit de Zandvoort », avait déclaré Max Verstappen, il y a quelques années.
Malgré la modernisation, Zandvoort reste un circuit technique qui met à l’épreuve les voitures et les pilotes. La variété des virages impose aux pilotes une concentration constante, une rareté sur un tracé où les possibilités de dépassement sont limitées. En plus de ces défis techniques, les équipes vont devoir également travailler avec les conditions météorologiques à Zandvoort. Le vent qui rapporte avec lui des fortes rafales, combinées au sable des dunes, peut rendre la piste particulièrement glissante. Presque chaque année, le Grand Prix de Zandvoort connaît au moins une intervention de la voiture de sécurité. Il faut donc s’attendre à la revoir ce week-end.