Jacques Villeneuve dénonce un calendrier »brutal » pour le personnel de la F1
La saison 2024 sera la plus longue de l'histoire de la F1 avec 24 courses et six Sprint au programme. Mais pour Jacques Villeneuve, un calendrier aussi chargé risque d'avoir des conséquences sur la santé physique du personnel de la F1.
En 2023 le calendrier comprenait 22 courses, un record dans l’histoire de la F1. Cette année sera marquée par encore plus de Grand Prix disputés, avec 24 courses le dimanche auquel il faut rajouter six Sprints.
Trois courses se dérouleront en trois semaines du 20 octobre au 3 novembre prochains avec les Grand Prix à Austin, Mexico et au Brésil. Le Qatar puis Abu Dhabi seront les deux dernières de la saison. Elles se disputeront sur deux semaines consécutives les 1er et 8 décembre 2024.
« Cela prend du temps et c’est un peu rude »
Alors que le calendrier de la F1 va battre le record de courses dans la saison, l’ancien champion du monde Jacques Villeneuve trouve ce nombre de Grand Prix sur une saison : « va être brutal », pour le personnel de la F1.
« Déjà, le programme double à la fin de la saison 2023, en revenant de Vegas, qui n’est pas un aéroport facile à quitter, alors arriver ici… C’est bon pour une grande équipe parce qu’ils peuvent louer un gros avion, y mettre tous les mécaniciens et voler. Mais c’est vraiment brutal pour les médias. Je pense que c’est le groupe qui est laissé pour compte dans tout ce qui se passe. Le coût de tout augmente, les hôtels, les voyages, ces voyages sont devenus très, très compliqués », s’inquiète Jacques Villeneuve dans un entretien accordé à PlanetF1.
« Oui les équipes trouvent des moyens de voyager. Les rotations du personnel peuvent fonctionner, mais c’est difficile pour le personnel. Le fuseau horaire est dans la mauvaise direction parce que vous perdez du temps en entrant au lieu d’en gagner. C’est très mouvementé de tout mettre en place, de mettre en place les équipes, la restauration, etc. Cela prend du temps et c’est un peu rude », détaille le champion du monde 1997.
« Les nouvelles personnes qui arrivent dans ce sport, savent dans quoi elles s’engagent »
« En avoir trois d’affilées, même si le Qatar n’est pas loin d’ici, sera très fatigant, surtout en fin d’année et que la saison se termine en décembre. C’est difficile pour les mécaniciens aussi, pas pour les pilotes. Si vous regardez les jours où il y avait des essais, il y avait moins de courses, mais beaucoup d’essais », explique le Canadien.
« Le kilométrage et le nombre de jours sur la piste pour le pilote étaient plus importants à l’époque, mais il y avait deux équipes, une équipe d’essais et l’équipe de course. Les mécaniciens ont donc eu le temps de rentrer chez eux et ainsi de suite. C’est devenu brutal pour les mécaniciens », compare l’ancien pilote Williams.
« Les nouvelles personnes qui arrivent dans le sport, savent dans quoi elles s’engagent. Ce sont ceux qui étaient là quand il y avait 17 courses et qui ont été déplacés, qui bloquent un peu leurs choix. Mais le sport n’a jamais été aussi important. Vous ne pouvez donc pas vous plaindre. Personne ne veut revenir à un sport plus petit », affirme Jacques Villeneuve.