Günther Steiner pense qu’il y aura au moins 4 nouveaux pilotes en F1 en 2025

La grille de la saison 2024 sera presque identique à celle de 2023, à une exception près : Nick de Vries n’a passé que six mois chez AlphaTauri avant d’être remplacé par Daniel Ricciardo. Cependant, 2024 promet d’être animée avec de nombreux contrats se terminant à la fin de la saison. Ferrari, par exemple, n’a prolongé aucun de ses deux pilotes, tout comme Sergio Perez.

Au total, 12 des 20 pilotes verront leur contrat se terminer. Outre les changements d’équipes, certains pilotes pourraient ne pas trouver de points de chute, ouvrant ainsi la porte à de nouveaux pilotes.

Suivre le modèle Piastri

Günther Steiner, le directeur de Haas, estime que 2025 pourrait être une occasion en or pour les jeunes pilotes. Il suggère que les équipes devraient tenter leur chance avec des pilotes novices, citant le succès de McLaren et Oscar Piastri. « Je pense qu’il y a une grande opportunité pour de jeunes pilotes de venir », a déclaré Steiner sur Sky F1. « Certains des pilotes actuels arrêteront peut-être à la fin de 2024. S’ils n’ont pas bien performé, personne ne les choisira. Je vois une meilleure opportunité de prendre un risque avec un jeune pilote plutôt que de conserver un pilote plus âgé qui n’a pas bien performé. »

Günther Steiner n’a pas été chanceux avec les débutants. En 2021, Haas avait aligné deux rookies, Nikita Mazepin et Mick Schumacher. Bien que ce dernier soit resté jusqu’en 2022, le pilote russe n’a pas été reconduit pour une deuxième année. En 2023, l’équipe américaine a fait appel à deux vieux briscards, Kevin Magnussen et Nico Hülkenberg. Cependant, Steiner préfère se concentrer sur le succès de McLaren pour encourager d’autres équipes à prendre le risque.

« Tout le monde avait peur des débutants », a expliqué le directeur italien. « Piastri est venu et a été bon tout de suite. Maintenant que nous avons vu cela, nous nous disons : « OK, ça a marché avec Piastri, pourquoi cela ne marcherait-il pas avec quelqu’un d’autre ? » Il se pourrait donc qu’en 2025, nous ayons trois, quatre, voire cinq nouveaux pilotes…»

Bilan mitigé pour les derniers rookies

En 2023, le rookie le plus remarquable a été Oscar Piastri. Le pilote australien a été très impressionnant dès sa première saison, parvenant souvent à rivaliser avec son coéquipier expérimenté Lando Norris, en particulier en qualifications, et remportant même une course lors du Sprint au Qatar.

Cependant, Piastri n’était pas le seul débutant en 2023. Il y avait Nick de Vries, qui n’a pas duré plus de six mois, et Logan Sargeant, qui a été prolongé par Williams à la fin de la saison. Le pilote américain n’a marqué qu’un point grâce à l’élimination de Lewis Hamilton et Charles Leclerc au Grand Prix des États-Unis. Ainsi, 2023 a été une année mitigée en termes de novices.

Depuis 2021, les rookies alignés sur la grille n’ont souvent pas tenu plus de deux saisons, tels que Mick Schumacher, Nikita Mazepin et Nick de Vries. Actuellement, seul Yuki Tsunoda réussit à perdurer, bien qu’Oscar Piastri semble également bien parti. Les rookies restent un pari pour les équipes.

Quels apports ?

Faire piloter un rookie comporte des risques pour les équipes. Les pilotes manquent d’expérience et ont parfois besoin de plusieurs courses, voire d’une saison, pour s’habituer au rythme de la F1. Bien que la Formule 2 ou la Super Formula soient de bonnes formations, elles ne peuvent égaler l’expérience de la F1. De plus, il existe le risque d’accidents. Les jeunes pilotes ont tendance à s’accrocher plus facilement ou à provoquer des accidents en piste. Faire piloter un débutant représente également un investissement financier.

Par définition, un rookie n’a pas d’expérience, un critère crucial dans le développement d’une équipe ou en période difficile au cours d’une saison. Un débutant performant peut apporter des points précieux mais ne sera pas forcément un leader. Il fournit généralement moins de données, que ce soit en course ou en simulateur.

Cependant, faire piloter un novice, surtout dans les équipes de bas de grille, permet de réaliser des économies salariales. De plus, en cas de bonnes performances, un débutant peut progresser par la suite, s’adapter à l’ADN de l’écurie et, surtout, devenir un leader. S’il est performant, un rookie présente un intérêt plus durable qu’un pilote plus âgé.