Ben Sulayem continue de défendre les nouvelles candidatures en F1 et rêve d’une équipe chinoise

La Fédération Internationale de l’Automobile prendra une décision sur l’entrée de nouvelles équipes en Formule 1 prochainement. Dans un entretien accordé au média allemand Motorsport-Total durant le weekend du GP de Belgique, son président Mohammed Ben Sulayem a fait un point sur la situation.

Il y renouvelle son soutien à cette initiative, malgré les réticences qui émanent du paddock en place. En février dernier, le processus de sélection de nouvelles écuries en F1 était lancé. Depuis, plusieurs candidats potentiels ont exprimé leur intérêt. À commencer par Andretti, associé avec le géant Cadillac.

Cette candidature assumée et déclarée depuis des mois est la plus en avance, d’autant que Ben Sulayem a affiché son soutien à celle-ci récemment. Auraient également présenté leur dossier, l’équipe de F2 et F3 Hitech ainsi que le projet « Formula Equal » de l’homme d’affaire anglais Craig Polllock, le projet asiatique LKY SUNZ ou encore l’écurie Rodin Carlin.

Le président de la FIA parle dans les colonnes de Motorsport-Total de « trois ou quatre candidatures qui ont suscité un intérêt en raison de leur professionnalisme ».

« Les intérêts du sport passent avant tout »

Toutefois, l’Émirati de 61 ans sait qu’il fait face à un paddock plutôt en désaccord avec l’arrivée de petits nouveaux. Pour cause, une ou plusieurs nouvelles équipes signifieraient une nouvelle division des revenus. Si Liberty Media a distribué un peu plus de 1 milliard de dollars en tout aux équipes lors de la saison 2022, les nouveaux leur prendront une part du gâteau et en cas de passage à 12 écuries, Motorsport-Total évalue à 113 millions d’euros sur 5 ans les pertes pour les « anciens ».

Cela n’empêche pas Ben Sulayem de rester ferme sur sa position : « Je vois que certaines équipes ne sont pas contentes. Je vois l’impact financier que cela a sur elles. Mais les intérêts du sport passent avant tout », se défend-il, tout en mettant en avant le fait que les nouveaux arrivants créeront également des revenus avec les « stands de merchandising » ou le « paddock-club » par exemple. Il a également insisté sur le fait que la FIA ne faisait qu’agir dans le cadre de la loi et qu’elle ne pouvait refuser une équipe pouvant « démontrer son potentiel ».

La FIA à la conquête de la Chine

Aussi, l’ancien pilote de rallye, à la tête de la FIA depuis 2021, a fait part de ses ambitions, et notamment celle de conquérir le marché chinois. « En termes d’électrique et d’hybride, les Chinois prennent les choses au sérieux. Je pense que les nouvelles unités de puissance de 2026 sont la bonne décision. Il y a 1,4 milliard de personnes en Chine. Plus de 50% des voitures électriques viennent de Chine. C’est un fait. La Chine est un grand marché », déclare celui qui aimerait « voir des équipes d’usine américaines et chinoises ».

Aujourd’hui, la Formule 1 n’a encore jamais compté dans ses rangs une écurie chinoise en plus de 70 ans d’existence, mais l’arrivée de Zhou Guanyu, premier pilote F1 chinois de l’histoire, en 2022 a marqué un réel intérêt de s’ouvrir à ce marché. Mohammed Ben Sulayem a terminé en précisant qu la décision sur les nouveaux candidats devrait tomber « dans quatre à six semaines. »