Sergio Pérez : « 90% des pilotes couleraient à côté de Max Verstappen »

En Hongrie, Sergio Pérez a fait mieux, mais c’était encore loin d’être parfait. Après une mauvaise qualification qui l’a placé 9e sur la grille de départ, le Mexicain a réussi à remonter à la troisième place pour aller chercher un podium. Pour autant, même si son rythme et son attitude en course ont été salués par son patron Christian Horner, les lacunes en qualifications existent toujours.

Une pression monstre

Sergio Pérez, dans une interview pour Mundo Deportivo, a d’abord rappelé l’immense pression à laquelle il faut faire face chez Red Bull. Il précise que l’écurie autrichienne n’est pas une écurie comme les autres et qu’en tant que pilote, il n’y a pas le droit à l’erreur.

« Si vous n’êtes pas mentalement fort, vous ne pouvez pas être au Red Bull. Vous ne devriez pas sous-estimer la pression que vous subissez ici » a-t-il déclaré avant de poursuivre : « Red Bull est une équipe où si vous avez une mauvaise session, vous avez cinq pilotes en vue. C’est une pression constante de la presse. En trois ans, je n’ai jamais vu cela dans une autre équipe avant. »

Sergio Pérez ne manque également pas rappeler que le droit à l’erreur n’est pas permis chez Red Bull. Comme on a pu le voir avec Pierre Gasly, Alex Albon ou plus récemment Nyck de Vries, le moindre faux pas ou le manque de performance peut vous être fatal. « Avec Ferrari, Aston Martin, Mercedes, tous les pilotes ont eu de mauvais moments, mais c’est OK. Ce n’est pas comme le Red Bull, vous avez un mauvais moment et vous devez quitter l’équipe » a déclaré le pilote Mexicain, précisant que l’écurie de Milton Keynes est intransigeante avec ses pilotes.

Un coéquipier intouchable ?

De plus, Pérez insiste sur la performance grandiose de son coéquipier Max Verstappen. En effet, le Néerlandais commet peu d’erreur depuis le début de la saison, et même aucune. Par rapport à Sergio Pérez, la différence est faite. Et le Mexicain en est conscient : « 90% des pilotes couleraient à côté de Max Verstappen » a-t-il déclaré.

Il a poursuivi sur le fait que peu de pilotes sur la grille actuellement pouvaient rivaliser avec Verstappen, d’où la difficulté d’être son coéquipier chez Red Bull. « Je ne dis pas qu’il n’y en a pas, mais peu de pilotes sur la grille actuelle pourraient battre Verstappen avec la même voiture. Les gens assis sur des canapés qui regardent la course sous-estiment à quel point les pilotes sont sensibles aux réglages » a-t-il ensuite expliqué.

Pas à l’aise avec la voiture ?

Le Mexicain avoue qu’il n’est pas très à l’aise dans la RB19 à ce stade de la saison. Malgré un excellent début de saison avec deux victoires, le Mexicain a commencé à sombrer depuis le Grand Prix de Miami. Depuis, il semble en manque de rythme et n’est plus en harmonie avec sa monoplace. « Il y a des voitures qui rendent les choses plus faciles pour vous, il y a des moments dans la saison où vous êtes plus à l’aise avec la voiture et elle commence à devenir incontrôlable, vous devez compenser beaucoup pour la manipulation et cela ne vient pas si naturellement à vous » a-t-il expliqué.

Toutefois, Pérez est conscient de cette perte de vitesse mais, préfère relativiser en attendant de retrouver son meilleur niveau. « Et à la fin, on commence à voir de très petites différences qui deviennent très grandes. Je suis calme parce que je donne le meilleur de moi-même » a dit le Mexicain avant de conclure : « L’opinion publique sera toujours là et c’est normal. Je me concentre sur la mienne. »

Il reste un Grand Prix, en Belgique, pour que Sergio Pérez performe avant la trêve estivale. Il doit se concentrer sur la qualification puisqu’en course, le rythme est présent. La réponse ce vendredi pour les qualifications du Grand Prix de Belgique.