Calendrier 2024 de F1 : moins polluant mais pas encore optimisé

Les allers-retours de la Formule 1 sont très souvent critiqués, notamment quand d’une semaine à l’autre, les écuries changent de continent. Le patron de la Formule 1, Stefano Domenicali, vise la neutralité carbone en 2030. Toutefois, pour cela, il faudra optimiser le calendrier et peut-être penser à ne pas rajouter trop de Grand Prix.

Mercredi 5 juillet, le calendrier de la saison 2024 a été dévoilé, avec 24 Grand Prix et quelques changements. L’occasion de voir si le calendrier est en adéquation avec les objectifs des instances. Mais force est de constater que ce n’est encore le cas.

La Japon : seule modification « écologique »

Fini le risque de typhon en octobre au Japon, le Grand Prix est avancé. Il aura désormais lieu au début de l’année, du 5 au 7 avril en 2024. Un changement important pour éviter les risques météo mais également crucial pour l’empreinte carbone. Placé entre l’Australie et la Chine, le Japon est au cœur de la tournée du Pacifique. C’est un gain de temps pour les équipes, un gain d’argent, mais surtout une meilleure solution pour éviter les dépenses de CO2.

À l’avenir, c’est la solution qui doit être adoptée par la Formule 1 pour rendre son calendrier un peu plus respectueux de la planète. En 2024, c’est mieux, mais encore très loin des objectifs. Le Canada se trouve encore au milieu de la tournée européenne et Miami aura lieu entre la Chine et l’Émilie-Romagne, un détour aux États-Unis qui pourrait être repensé : deux courses se déroulent déjà là-bas en fin d’année.

Toutefois, certains Grand Prix sont compliqués à déplacer, bien souvent à cause de la météo. C’est le cas du Canada : s’il venait a être déplacé, il pourrait y avoir des risques de neiges dus à l’hiver. Déplacer Miami pendant la tournée américaine en fin d’année est également un risque puisque c’est encore la saison des ouragans et pour la Formule 1 mais aussi et surtout, le stadium utilisé serait potentiellement utilisé pour la saison de NFL.

« Le calendrier du Championnat du monde de Formule 1 de la FIA 2024, qui a été approuvé par les membres du Conseil du sport automobile, constitue une étape importante vers la réalisation de nos objectifs communs. Nous voulons rendre le spectacle mondial de la Formule 1 plus efficace en termes de durabilité environnementale et plus facile à gérer pour le personnel itinérant qui consacre une grande partie de son temps à notre sport » a déclaré Mohammed Ben Sulayem, président de la Fédération Internationale de l’Automobile.

Stefano Domenicali n’a pas tardé à réagir sur ce nouveau calendrier, qu’il estime être une phase importante pour la future neutralité carbone du sport. « Je tiens à remercier tous les promoteurs et partenaires pour leur soutien et les efforts qu’ils ont déployés pour réaliser ce calendrier exceptionnel. Notre cheminement vers un calendrier plus durable se poursuivra dans les années à venir, à mesure que nous rationaliserons nos opérations dans le cadre de notre engagement « Net Zero 2030 » » a déclaré le patron italien.

Pour 2024, il y a du mieux : le Japon en est la preuve. Il y a également de la bonne volonté de la part de la Formule 1 et de la FIA. Toutefois, pour viser une neutralité carbone et ainsi limiter les déplacements inutiles entre plusieurs continents au cours d’une saison, il faudra garder les pieds sur terre et ne pas rajouter d’autres Grand Prix. Sinon, organiser un calendrier « durable » ne sera pas réalisable.