Les faits marquants du Grand Prix d’Autriche
A quelques jours du Grand Prix d'Autriche, Motors Inside vous relate quelques faits marquants cette course toujours haute en couleurs.
Le Grand Prix d’Autriche à connu trois périodes de présence au calendrier dont la dernière est en cours et a démarré avec l’ère hybride en Formule 1 : 2014. Voici trois éditions qui ont marqué ces courses se déroulant à Spielberg.
2002 : l’édition de la honte
Cette édition est restée dans les mémoires pour son dénouement pour le moins controversé. Ferrari était dirigée par Jean Todt, et après les fructueuses campagnes 2000 et 2001 qui ont vu l’écurie italienne revenir aux sommets, le manager français était prêt à tout pour continuer sur cette lancée.
En 2002, la Ferrari domine le début de championnat et Michaël Schumacher également. Le Grand Prix d’Autriche est le sixième rendez-vous de l’année, et le champion allemand compte déjà quatre victoires sur cinq possible ainsi qu’une troisième place.
C’est le coéquipier de Schumacher qui s’élance en pole position. Rubens Barrichello est un pilote talentueux, mais chez Ferrari il y a un pilote numéro 1 et un pilote numéro 2. Le pilote brésilien va faire les frais de cette politique en toute fin de course.
Parti en pole, Barrichello bouclera 69 des 71 tours de course en haut du classement. Il doit céder la tête de course à l’occasion d’un ravitaillement, puis en fin de Grand Prix sur ordre du muret des stands.
En effet, à quelques tours de la fin, et malgré une superbe course parfaitement maitrisée, le board Ferrari lui ordonne de laisser passer son chef de file placé derrière lui en deuxième position. Ordre qui a du mal à passer. Le leader de la course rechigne a obtempérer durant quelques tours, mais s’exécute enfin dans les derniers mètres et offre la victoire à Michael Schumacher.
Sur le podium le baron rouge apparait gêné et laisse Barrichello monter sur la plus haute marche, sous les féroces huées du public.
Les consignes d’équipe n’étant pas interdites à cette époque, Ferrari ne fut pas sanctionné pour cette stratégie, mais pour avoir enfreint le règlement du podium. L’écurie italienne a du s’acquitter d’une amende d’un million de dollars !
Une pole position inédite en 2014
Pour son troisième retour au calendrier en 2014 et après 11 années d’absence, le Grand Prix d’Autriche est renommé en Red Bull Ring. Il accueille également pour la première fois les monoplaces de l’ère hybride.
Depuis le début de la saison, c’est l’équipe Mercedes qui domine outrageusement les neuf autres équipes. Mais en Autriche, une écurie va inverser la tendance le temps de la séance de qualifications.
En effet, Felipe Massa et Valtteri Bottas vont propulser leurs Williams à moteur Mercedes en haut de la feuille des temps. Le Brésilien renoue avec la pole position pour la première fois depuis 2008, et son équipier finlandais l’accompagne sur la première ligne.
En course, les flèches d’argent briseront assez rapidement les espoirs des pilotes des monoplaces de Grove. Mais ces derniers passent le drapeau à damiers en troisième et quatrième place.
Bottas signant ici son premier podium, à seulement 8 secondes du vainqueur, Nico Rosberg.
Il s’agit d’un quadruplé pour les moteurs Mercedes qui retrouve ses huit moteurs aux onze premières places.
2018 : un retour dans les années 90 ?
Cette édition fut marquante à plus d’un titre. En effet, cette année là, la bataille faisait rage entre Lewis Hamilton sur Mercedes et Sebastian Vettel sur Ferrari. Malgré un meilleur temps en EL3 ainsi qu’en Q2 pour Vettel, les Mercedes verrouillent la première ligne, Bottas devant Hamilton.
La course est animée comme souvent en Autriche. En effet, les caractéristiques du tracé permettent de nombreuses et réelles tentatives de dépassement. Ainsi, dès les premiers virages, Hamilton dépasse son équipier et Verstappen parti cinquième se positionne devant Räikkönen parti quatrième.
C’est l’abandon de Bottas sur panne hydraulique qui provoque un premier chamboulement. En effet, les pilotes Ferrari et Red Bull profitent de l’intervention virtuelle de la voiture de sécurité pour effectuer leur unique changement de pneumatiques, tandis qu’Hamilton reste en piste.
Cette erreur stratégique dans le clan allemand permet aux Red Bull de dominer la course devant les Ferrari.
Max Verstappen l’emporte devant Räikkönen et Vettel suite à l’abandon de Daniel Ricciardo deuxième et à celui d’Hamilton alors cinquième. C’est sa première victoire cette saison. Et la première victoire d’une Red Bull sur le tracé appartenant à cette même marque.
C’est également la première fois depuis 2010 que les flèches d’argent subissent un double abandon en course. Ce qui permet à Sebastian Vettel de reprendre la tête du championnat.
Ce fut également une course historique pour Alonso qui participait à sa 300ème course, mais également pour Force India pour qui s’était le 200ème départ ainsi que pour l’écurie américaine Haas avec 50 départs.
Pour finir, le classement de ce Grand Prix rappela les classements que nous avions l’habitude de voir dans les années 90. En effet, seuls les trois premiers pilotes ont fini dans le même tour. Et ces trois là, se tenaient en à peine trois secondes. Se fut également une course marquée par de nombreux problèmes de fiabilité, avec six abandons pour différents problèmes mécaniques. Ce qui est plutôt rare à notre époque.