Droits de l’Homme : la FIA pourrait s’en mêler

Alors que le premier GP de la saison va avoir lieu ce week-end à Bahreïn, le pays fait l’objet d’un examen approfondi par rapport aux respect des droits de l’Homme. Les groupes de défense des droits de l’Homme ont également fortement critiqué l’Arabie Saoudite, le Qatar, l’Azerbaïdjan, et les Émirats arabes unis, qui accueillent la F1. En outre, Amnesty International continue de critiquer le recours à la peine de mort aux États-Unis, où trois courses auront lieu cette année.

Selon la BBC, La FIA déclare que « les sports comme la F1 sont particulièrement bien placés pour traverser les frontières et les cultures afin d’amener les pays et les communautés à partager la passion et l’enthousiasme de la compétition. Nous prenons nos responsabilités très au sérieux et avons clairement fait connaître notre position sur les droits de l’Homme à tous nos partenaires et aux pays hôtes qui s’engagent à les respecter dans la façon dont leurs événements sont organisés et présentés. »

Lord Scriven a ouvertement critiqué le président de la FIA, Mohammed Ben Sulayem, en janvier dernier, pour ne pas avoir répondu à une lettre concernant les préoccupations soulevées au sujet des droits de homme : « Il est dommage que les dirigeants actuels de la FIA et de la F1 semblent plutôt penser à l’argent, au profit et à leur propre importance qu’au respect des droits l’Homme dans les pays où ils sont présent. »

Le GP du Bahreïn dans le viseur

Sayed Alwadaei, directeur de l’association Bahrain Institute of Rights and Democracy [BIRD], ayant pour combat la démocratisation et les droits de l’Homme à Bahreïn, a déclaré : « Il est grand temps que la F1 et la FIA arrêtent leurs activés avec Bahreïn et à l’Arabie Saoudite, qui utilisent leur présence pour laver les images ensanglantées de ces autocraties.

En dépit d’un bilan horrible en matière de droits de l’Homme, les deux États bénéficient de généreux contrats avec la F1 et exploitent leur plateforme pour tenir leur image sur la scène mondiale, tandis que des milliers de prisonniers politiques croupissent derrière les barreaux. La F1 doit établir une enquête indépendante et impartiale pour examiner les violations des droits de l’Homme, et la FIA doit adopter une politique des droits de l’Homme conforme aux principes de l’ONU. Ne pas le faire et leur sport continuerait à être utilisé pour réparer la réputation des dictateurs brutaux. »

En réponse aux nombreuses attaques, Bahreïn, affirme que « de grands progrès ont été faits dans la sauvegarde et la protection des droits de l’Homme et la préservation de la dignité des citoyens et des résidents » et que l’Etat s’engage à « respecter les droits de l’Homme reconnus à l’échelle internationale dans ses opérations ».

Malgré ces déclarations, les Chambres du Parlement ont organisé une conférence de presse, mardi, au cours de laquelle des prisonniers politiques actuels et anciens ont témoigné leurs expériences dans la nation du Golfe, alors que les familles des condamnés à mort ont écrit aux pilotes de Formule 1 pour leur demander d’intervenir et de montrer leur soutien. Lorsque que l’on connaît l’engagement de certains pilotes, notamment Lewis Hamilton, l’attitude des pilotes sera scrutée durant le GP de ce week-end.