Mercedes noire, succès assuré pour l’écurie allemande ?

Une robe toute noire. Un léger filet de bleu ciel accompagne les quelques sponsors et le numéro des pilotes. La nouvelle Mercedes W14 a fait sensation sur les réseaux sociaux. Pour certains, cette monoplace rappelle deux des anciens modèles de l’écurie, qui ont été performants : la W11 et la W12.

Ces deux anciennes voitures ont été couronnées de succès. D’abord, la W11 de 2020 a largement occupé les podiums et les débats. Dans une saison fortement perturbée par le Covid et les incertitudes, Lewis Hamilton et Valtteri Bottas ont laissé échapper la pole position à deux reprises (Turquie et Abu Dhabi).

Le missile W11, une W12 moins rapide

Le duo des flèches d’argent (ou noire) ont aussi assuré la plupart des victoires de l’année. Seuls Max Verstappen (70e anniversaire et Abu Dhabi), Sergio Perez (Bahreïn) et Pierre Gasly (Monza) ont empêché le 100 % Mercedes cette année. L’écurie a toutefois facilement conquis le titre constructeur et Lewis Hamilton sa 7e couronne mondiale. Les deux pilotes ont pu profiter d’une W11 bien née, performante et bénéficiant du DAS, un système qui règle le parallélisme des roues.

Ce dispositif a été interdit pour 2021, autre année où Mercedes est venu avec une monoplace noire. Mais, une touche de gris et de rouge ont accompagné la W12. Cette Formule 1 moins radicale sur les tons sombres l’a aussi été sur la piste.

Une W12 tout de même capable de rivaliser avec la Red Bull

Le premier Grand Prix a été bien plus disputé. Lewis Hamilton ne s’impose que d’une poussière face à Max Verstappen, après une décision polémique quant aux limites de piste. S’ensuit une nette domination du Néerlandais, avant que le pilote Mercedes ne revienne lui contester la victoire, mais seulement en fin de saison.

Cette année, le Britannique, tout comme son coéquipier ont passé le plus clair de leur temps à admirer les échappements de la Red Bull, bien plus rapide. Toutefois, Lewis Hamilton a su proposer du spectacle et montrer que cette monoplace, la deuxième plus rapide sur la grille, avait de quoi filer comme une flèche.

22 succès en deux ans

D’abord en Grande-Bretagne, où le local de l’étape a rattrapé seconde après seconde Charles Leclerc, qui se dirigeait vers une victoire qui lui tendait les bras. Ensuite, au Qatar. Mais, surtout au Brésil, où il réalise deux remontées spectaculaires : en course sprint et en course principale. Sur les terres d’Ayrton Senna, le septuple champion du monde a tiré parti à 100 % de son nouveau moteur pour effectuer la bagatelle de 25 dépassements sur les deux manches.

Enfin, lors de l’ultime épreuve, à Abu Dhabi, le Britannique semblait être sur une autre planète. Plus à l’aise, plus rapide, il avait un huitième titre au bout des doigts. Oui, mais Nicholas Latifi en a voulu – indirectement – autrement.

Sur l’ensemble de ces deux exercices, Mercedes a terminé à 22 reprises sur la plus haute marche de la boîte, contre 13 pour le rival autrichien. Même si l’écurie allemande n’a pas décroché le titre pilote en 2021, le noir semble être une couleur porte bonheur à l’équipe de Toto Wolff.