Grand Prix de France : Les faits marquants

2018 : deux Français sur trois K.O, chaos au départ

Dix ans que la France n’avait plus accueilli la Formule 1 ! Le Castellet a été le théâtre de son retour au calendrier en 2018, mais ne faisait pas l’unanimité : ses immenses dégagements en asphalte et la chicane nord, coupant la ligne droite du Mistral, en étaient les points de crispation.

Qu’à cela ne tienne, c’était la grande fête du sport automobile ! Mais la fête a viré au cauchemar pour Vettel, alors en lutte pour le titre : l’Allemand a shooté Bottas au premier virage. Avec Hamilton en tête, plus moyen de le revoir.

Derrière, Esteban Ocon, Pierre Gasly et Romain Grosjean ont été pris dans un accrochage. Le dernier cité a été le seul rescapé tricolore et achevé sa course au 11e rang. Il ira même dire d’Esteban Ocon, au micro de Canal+ : « C’est un petit con » après leur contact au départ. Ambiance…

2021 : Verstappen et Red Bull font plier Mercedes

Lewis Hamilton dominait outrageusement la F1 depuis 2014, à l’exception de 2016. Seulement, en 2021, Red Bull est revenu dans la partie, en particulier Max Verstappen, toujours en quête de son premier titre mondial.

En France, le Néerlandais avait décroché la pole…puis s’est raté au premier virage. Hamilton en tête, allait-il faire cavalier seul ? Eh bien non ! Red Bull et Verstappen ont opté pour une stratégie agressive pour reprendre la tête…puis aller la chercher, grâce à des pneus mediums frais.

Le futur champion du monde a d’abord surpris Bottas puis est allé chercher Lewis Hamilton à deux boucles de l’arrivée. Un superbe scénario pour Red Bull, d’autant plus que Sergio Pérez, en fin gestionnaire, a chipé le podium à la Mercedes N°77. Le duel Hamilton-Verstappen a duré jusqu’à la fin de la saison.

2022…et après ?

Les fans français de Formule 1 le redoutent et cela pourrait arriver : la France risque de sauter l’année prochaine au calendrier…tout cela au profit de destinations exotiques et (n’ayons pas peur des mots) qui rapportent (Las Vegas et le Qatar en sont les exemples).

Le Castellet pourrait avoir Spa Francorchamps comme compagnon de galère, puisque le tracé belge est aussi menacé pour 2023.

Peut-être que l’édition 2022 du Grand Prix de France peut représenter « l’occasion ou jamais » de justifier sa place. Le Castellet était présent dans les années 70 à 90, ce qui en fait une destination historique. Le respect de l’histoire, semble t-il, est un atout bien moins puissant que la monnaie. Telle est la triste loi du sport et du monde en général.

Avec les règles 2022 et une lutte pour le titre encore ouverte, nul doute que ce cru pourrait offrir une course somptueuse !