Helmut Marko ferme la porte au retour des anciens pilotes Red Bull
Selon Helmut Marko, Red Bull ne fera pas revenir les pilotes écartés du Junior Team par le passé, dont Jean-Éric Vergne ou encore Sébastien Buemi.
Danill Kvyat a fait son retour en Formule 1 chez Toro Rosso (qui devient Alpha Tauri en 2020). L’ancien protégé du Red Bull Junior Team a fait son retour au sein du giron autrichien après avoir limogé peu avant la fin de la saison 2017. Brendon Hartley, lui, avait été limogé du Junior Team en 2010, alors qu’il roulait encore en Formule Renault 3.5. Mais il a pourtant fait son retour au sein du giron Red Bull fin 2017 en effectuant ses débuts en Formule 1 chez Toro Rosso. Il a néanmoins été remercié fin 2018 et remplacé par Alexander Albon (par ailleurs lui aussi précédemment écarté par le Junior Team).
Ces retours ont eu lieu pour palier le manque de pilotes détenant une super licence ou ayant assez de points pour prétendre l’obtenir chez Red Bull. Le retour de Brendon Hartley, qui avait été recruté par Toro Rosso pas moins de 7 ans après son éviction du Red Bull Junior Team, avait suscité des interrogations quant à un possible retour d’autres pilotes précédemment évincés du Junior Team, comme Jean-Éric Vergne et Sébastien Buemi.
Mais dans les colonnes de l’hebdomadaire britannique Autosport, Helmut Marko a définitivement écarté cette hypothèse : « Le sujet est clos. Ils (les ex-pilotes du Junior Team) font maintenant carrière dans d’autres disciplines du sport automobile. Maintenant, si un pilote comme Jean-Éric Vergne devient champion du monde de Formule E, c’est quelque chose de complètement différent par rapport aux exigences que nous avons en Formule 1. Aujourd’hui, il (Jean-Éric Vergne) serait plus ou moins un rookie. Il lui faudrait toute une saison pour s’adapter aux particularités des pneus Pirelli. »
En 2019, les deux pilotes de Toro Rosso étaient des pilotes précédemment limogés par la marque de boisson énergisante. Malgré cela, Helmut Marko ne pense pas que les attentes de Red Bull étaient trop élevées. « Au début, le Junior Team était une sorte de patronage car tout le monde savait à quel point le sport automobile était cher, et puis Dietrich Mateschitz (le patron de l’entreprise Red Bull) disait qu’il voulait donner leur chance aux pilotes. Et puis nous nous sommes soudainement retrouvés avec deux écuries de Formule 1. Et là, il était clair que soutenir un pilote parce qu’il avait un succès relatif n’était pas suffisant. »
« Il a donc été décidé que les pilotes de notre Junior Team devaient avoir au moins le potentiel de remporter un Grand Prix de Formule 1. Et c’est pour cela que la sélection est devenue plus rigoureuse. De plus, je ne comprends pas les critiques formulées à notre égard, étant donné que nous finançons des pilotes pour une voire deux saisons complètes. Sans ce financement, ils ne se seraient même pas retrouvés dans cette situation. Et s’ils ne sont pas suffisamment bons pour rouler en Formule 1, eh bien, il n’y a que 20 pilotes, et nous savons pertinemment que ces 20 pilotes ne sont pas arrivés en F1 uniquement grâce à leur talent. »
« Enfin, combien de pilotes de notre filière ont gagné un Grand Prix ? Sebastian (Vettel), Daniel (Ricciardo) et Max (Verstappen). Un podium, je ne peux même pas vous dire combien de pilotes ont réussi à obtenir un podium. Et maintenant, on nous copie, et aucune des autres filières de jeunes pilotes n’a réussi à obtenir d’aussi bons résultats que la notre. » »
Cette année, Alexander Albon sera aligné aux côtés de Max Verstappen au sein de Red Bull Racing. L’écurie autrichienne visera le titre après une première saison avec le moteur Honda au niveau des attentes de la marque de boissons énergisantes