Australie – Qualifications : La Q3 part en quenouille, Hamilton poleman !

Enfin ! Après plusieurs mois d’attente, la séance qualificative du Grand Prix d’Australie s’apprêtait à délivrer un premier indice sur la hiérarchie de cette saison 2016. Les Ferrari seraient-elles capables d’aller chercher les Mercedes ? C’était bien la question centrale de la qualification. L’autre attraction était bien sûr le nouveau système de qualifications, avec ce système d’élimination toutes les 90 secondes. Les équipes allaient-elles tâtonner ? Aurait-on des surprises ? La séance portait nombre d’inconnues…

First #Quali session of 2016 coming soon

0600 UK
0700 CET
1700 Local

Here’s another look at the new format#AusGP pic.twitter.com/nud28oi32b

— Formula 1 (@F1) 19 mars 2016

Dès les premiers instants, nous assistons à un premier changement : une file de pilotes fait la queue pour sortir au démarrage du chrono. Les Mercedes, une fois n’est pas coutume, sont déjà en tête. D’entrée, les pilotes utilisent les supertendres, la gamme la plus rapide apportée par Pirelli. Tous les pilotes sont en piste à l’exception de Valtteri Bottas. Dans le tour d’installation, Lewis Hamilton se retrouve bloqué derrière Romain Grosjean et doit ralentir pour se donner assez d’espace.

Nico Rosberg s’élance pour son premier tour… et passe dans l’herbe dès le premier virage ! La pression, après son accident de la veille, semble déjà l’entourer. Romain Grosjean passe légèrement par l’herbe et laisse revenir Lewis Hamilton. Le Français a gêné un peu l’Anglais ; espérons qu’il n’y ait pas de pénalité.

Tous les pilotes ont signé des tours rapides pour éviter d’être le premier éliminé. Les plus mal classés, dont forcément Nico Rosberg, entament un deuxième tour lancé. Les Toro Rosso, particulièrement véloces, ainsi que les Ferrari semblent à l’abri. Lewis Hamilton signe un 1 :25 :351 et peut lui aussi rester tranquille.

Le premier éliminé de toute l’histoire de ce nouveau système est sans surprise une Manor, mais plus de manière surprenante… Pascal Wehrlein. Rio Haryanto suit 90 secondes après. Le couperet tombe peu à peu : c’est au tour des Haas d’être éliminés. Les deux pilotes de l’équipe américaine ont mal jaugé le temps disponible pour faire un nouveau tour. Les joies des débuts en F1… Pourtant, les Haas avaient montré du potentiel, peut-être suffisant pour aller chercher la Q2.

La première surprise est l’élimination de Daniil Kvyat Quel dommage tant la monoplace autrichienne semblait prometteuse… Les grandes équipes comme Red Bull se font donc aussi prendre au piège de la Q1. La nouvelle mouture nous apportera de belles remontées en piste quoi qu’il en soit… Felipe Nasr, également relancé au mauvais moment par Sauber, doit regagner les stands. Il y aura du travail à mener pour les ingénieurs, tant nombre d’entre eux ont semblé dépassés ! A noter que le dernier pilote à pouvoir être éliminé de la Q1 a le droit de finir son tour sur le fil, contrairement aux autres pilotes… La règle, compliquée, est bien comprise par Renault qui renvoie Jolyon Palmer pour un dernier tour lancé. Et ça passe pour lui ! Marcus Ericsson, également renvoyé en piste, passe du même coup à la trappe.

Lors de cette Q1, Lewis Hamilton a facilement dominé mais les Ferrari n’ont pas tout donné. A noter la bonne performance des McLaren dans le top 10.

Pilotes éliminés en Q1 : Haryanto, Wehrlein, Guttierez, Grosjean, Kvyat, Nasr, Ericsson.

🏁 ELIMINATED (END OF Q1) 🏁

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21 HAR
20 GUT
19 GRO
18 KVY
17 NAS
16 ERI#AusGP #F1IsBack #Quali pic.twitter.com/rhuRCWyblc

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Au lancement de la Q2, Renault choisit une stratégie décalée et envoie ses pilotes en piste avec des pneus supertendres déjà utilisés, comme si l’écurie française préservait déjà ses pneumatiques pour la course. Il faut dire qu’avec seulement huit pilotes qualifiés pour la Q1, les Jaunes n’ont que peu de chance de poursuivre leur aventure ce samedi. Les Ferrari connaissent quelques difficultés pour mettre en température leurs supertendres et sont à plus d’une seconde des Mercedes après leur première tentative.

Le premier éliminé de la Q2 est donc sans surprise une Renault, celle de Kevin Magnussen. Jolyon Palmer suit peu après. Les Renault, qui partiront 14ème et 15ème, ont au moins préservé un train de gommes pour la course. Jenson Button fait le choix de ne pas ressortir et s’élancera donc de la 13ème position : l’an dernier, c’était bien pire. Menacé en dépit de la très bonne forme de sa Toro Rosso, Carlos Sainz rechausse des pneus tendres, s’élance à temps et va chercher la 4ème place. Décidément, cette Toro Rosso est épatante…

12ème, Fernando Alonso baisse les armes et se retrouve donc éliminé de la séance. La grosse déception est pour Valtteri Bottas. Le Finlandais s’est un peu manqué lors de l’avant-dernier virage et partira 11ème. Cependant la Williams n’a pas montré un potentiel affolant durant la séance… Les Force India, qui étaient passées en Q3 l’an dernier à la faveur de l’ancien règlement, s’arrêtent elles aussi : Perez est 9ème, Hülkenberg 10ème, sans tenter un dernier assaut.

Éliminés en Q2 : Bottas, Alonso, Button, Palmer, Magnussen.

🏁 ELIMINATED (END OF Q2) 🏁

15 MAG
14 PAL
13 BUT
12 ALO
11 BOT
10 HUL
09 PER#AusGP #F1IsBack #Quali pic.twitter.com/wnFrk2YoKr

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Le club des huit s’élance pour les quatorzièmes dernières minutes de la séance. Il faut rapidement prendre la piste car le premier éliminé est sorti après seulement six minutes de Q3. Nico Rosberg allait-il bien faire face à la pression ? Les Ferrari sortiraient-elles enfin du bois ? Felipe Massa est le dernier pilote à s’élancer. Il ne fait que 23°C sur la piste : les pilotes ont donc du mal à mettre en température leurs supertendres.

Cette fois-ci, Nico Rosberg ne se manque pas sur le premier virage. Rappelons que l’erreur est impardonnable, puisque cela signifierait ne pas avoir le temps de signer un deuxième tour avant la première élimination… A la fin du premier tour lancé, Nico Rosberg, qui a peut-être mal chauffé ses pneus, ou qui manque de confiance, se retrouve facilement dépassé par Lewis Hamilton, Sebastian Vettel et même Kimi Raikkonen. L’Anglais devance l’Allemand d’une demi-seconde avec un temps canon de 1 :24 :133.

La première élimination est pour le local de l’épreuve : Daniel Ricciardo, sorti par Carlos Sainz pour à peine un dixième. Comme on s’y attendait, les petites Toro Rosso se sont offert le scalp de leur grande sœur… Le V6 2015 Ferrari semble avoir fait la différence par rapport au V6 2016 Renault, mais les Red Bull devraient se rattraper sur les longs relais demain.

Sur son deuxième tour lancé, Nico Rosberg commet une nouvelle petite erreur à la chicane du deuxième secteur et perd à nouveau du temps. Cela commence à faire beaucoup pour l’Allemand… Carlos Sainz commet également une petite faute et se retrouve le deuxième éliminé ; il partira 7e dimanche.

Il reste sept minutes quand Lewis Hamilton décide de regagner la piste. Prise de risque minimum pour Mercedes. Pendant ce temps, les équipes restent aux stands, dont même Felipe Massa qui est éliminé et partira donc 6e dimanche. L’incompréhension semble gagner les stands : c’est déjà terminé pour les Ferrari alors qu’il restait encore 5 minutes de séance ! Décidément, les ratés sont nombreux ce samedi… Max Verstappen descend lui aussi de la voiture… La fin de la Q3 vire au mélodrame.

Du même coup, il ne reste plus que les deux Mercedes en piste. Le duel démarre. Lewis Hamilton met tout le monde d’accord avec un 1:23 :837, trois dixièmes et demie plus rapide que Nico Rosberg. L’Anglais signe sa 50ème pole et s’affirme dès ce début de saison ! Mais cette fin de Q3 nous aura nettement laissé sur la faim. Les pilotes Ferrari n’ont pas même tenté de deuxième tour lancé… Hamilton partira donc en pole devant Rosberg. Vettel est 3e, huit dixièmes derrière Hamilton. Räikkönen verrouille la deuxième place pour Ferrari. Verstappen est 6e, Massa 6e, Sainz 7e, Ricciardo 8e.

BREAKING: @LewisHamilton claims the 50th pole of his career at the #AusGP. Rosberg second ahead of Vettel #F1IsBack pic.twitter.com/fUWOImSi1Z

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Les ingénieurs de Manor, Haas et Red Bull devront en particulier travailler ce nouveau système. Le nouveau système a désorienté la plupart des pilotes également, comme Wehrlein ou Grosjean, qui a dit « détesté » au micro de Canal + cette innovation. Le suspense n’était pas non plus des plus enivrants : on connaissant souvent le nom du pilote éliminé une bonne minute à l’avance. Plusieurs écuries qui se savaient éliminées n’avaient en effet pas tenté un dernier tour désespéré. Enfin, en Q3, le suspense s’est effondré avec des Mercedes seules en piste pour finir la séance. Mais gageons que ce système montera en puissance à l’avenir… Du moins faut-il l’espérer.