Le Red Bull Ring, une piste verte à 200 km/h de moyenne

L’histoire entre la Formule 1 et le Grand Prix Autriche se résume en un perpétuel va-et-vient. A partir de 1964, date du premier Grand Prix à Zeltweg, à deux pas de l’actuel Red Bull Ring, elle s’est écrite en pointillés avec une première coupure de 1966 à 1969, une deuxième de 1988 à 1996, et une troisième de 2004 à 2013 mais toujours sur le même circuit, qui a juste changé de nom.

Österreichring, A1-Ring, Red Bull Ring… Toutes ces appellations désignent une seule et même piste située à Spielberg, dans les montagnes vertes de la province de la Styrie, une région triangulaire de l’Autriche, liée par les villes de Vienne, de Salzbourg et de Graz.

Red Bull, une victoire à domicile ?
Dietrich Mateschitz, grand manitou de Red Bull, a largement contribué au retour de la F1 à Spielberg en rachetant le circuit, à l’abandon, en 2003. 200 millions de dollars sont injectés pour la rénovation jusque fin 2013, puis encore 40 millions pour l’organisation du Grand Prix. Autant dire qu’un bon résultat à domicile semble obligatoire.

Malgré le triomphe au bout du suspense de Daniel Ricciardo au Grand Prix de Canada il y a deux semaines, c’est encore Mercedes qui part avec les faveurs des pronostics. La série de victoires de la marque à l’étoile s’est interrompue brutalement en Amérique du Nord mais avant leur souci électrique, les Flèches d’Argent dominaient largement le reste de la meute, sur une piste dont les caractéristiques ressemblent à celles du Red Bull Ring.

Caractéristiques du circuit
Le Red Bull Ring est un des circuits les plus courts du calendrier. Il est principalement constitué de longues lignes droites, entrecoupées de virages lents et moyens, seuls les trois premiers tournants demandant de bas rapports de vitesse, lors des derniers Grands Prix disputés là-bas. La vitesse moyenne était alors très élevée, avec 213 km/h lors de la victoire de Michael Schumacher en 2003, dernière course en date.

Depuis, les caractéristiques techniques des Formule 1 ont été métamorphosées et les équipes devront compter sur leurs simulations par ordinateur. Un élément pourrait les perturber : une piste assez « verte » qui devrait se transformer au fur et à mesure des sessions, gommée qu’elle sera par les passages successifs des monoplaces.

Button, Alonso, Räikkönen et Massa : les « vieux de la vieille »
Même si la dernière course a eu lieu il y a plus de dix ans : quatre pilotes ont déjà disputé un Grand Prix de Formule 1 sur ce circuit. Jenson Button, quatre participations, Kimi Räikkonen, trois, Fernando Alonso, deux et Felipe Massa, une, affirment ici clairement leur côte de vieux briscard.

Les plus jeunes ne sont pas en reste. Les débutants Kevin Magnussen, en Formule Renault 3.5, et Daniil Kvyat, en Formule Renault 2.0 Alps, ont tous deux couru sur le tracé le plus récent.

Spielberg en chiffres

De notre envoyé spécial à Spielberg