Mercedes discute avec Williams pour lui fournir son V6 dès 2014

Avec le départ annoncé de McLaren chez Honda, à l’horizon 2015, Mercedes reconnaîssait, par le biais de son directeur de la compétition, Toto Wolff, que ce n’était pas « idéal » de perdre une écurie partenaire. L’Autrichien, actionnaire et directeur exécutif de l’écurie Mercedes AMG F1, affichait cependant sa détermination à trouver de nouveaux partenaires, assurant que la firme à l’étoile avait la capacité de fournir « quelque part entre trois et quatre écuries ».

A Monte-Carlo, en parallèle du Grand Prix de Monaco, les rumeurs sont allées grandissantes concernant l’intérêt portée par l’écurie Williams au V6 Turbo allemand. Alors que certains médias, notamment outre-Rhin, évoquaient l’imminence d’une officialisation d’un accord de fourniture dès 2014 entre le constructeur allemand et l’écurie de Grove, Toto Wolff s’est contenté pour le moment de confirmer que des discussions étaient en cours entre les deux parties : « Il est clair que nous allons perdre un de nos clients en 2015 et, pour Mercedes, il est important d’avoir une certaine stabilité en affaires et d’avoir au moins trois écuries clientes à partir de 2015. C’est pourquoi nous avons certaines discussions, notamment avec Williams. » Et d’ajouter : « Ce sera pour 2014 parce que personne ne signera un contrat d’un an avec qui que ce soit. »

L’accord aurait d’ailleurs été scellé quelques heures à peine après que Mercedes ait verrouillé la première ligne du Grand Prix de Monaco. En effet, samedi soir, Toto Wolff ainsi que Niki Lauda – le Président non-exécutif de l’écurie Mercedes -, Andy Cowell – directeur exécutif de Mercedes High Performance Powertrains – et le Dr Thomas Weber, membre du conseil d’administration en charge de la Recherche et du développement chez Daimler AG et Mercedes ont été aperçus dans le motorhome Williams. Au cours de cette réunion d’une trentaine de minutes, Mercedes et Williams auraient donc posé les bases d’un accord qui, d’après certains médias, pourrait être annoncé lors du Grand Prix de Grande-Bretagne, fin juin.

Williams renoncerait ainsi à ses liens avec Renault, son motoriste actuel. En effet, si l’écurie Britannique avait renoué, en 2011, son partenariat historique avec la marque au Losange, force est de constater qu’aujourd’hui, le partenariat Williams-Renault n’est plus aussi évident que dans les années 1990. Des quatre écuries actuellement partenaires du constructeur français, Williams semble être celle avec laquelle existent le moins de synergies au-delà de la Formule 1. De plus, le prix estimé du futur V6 Turbo tricolore, le plus cher du plateau, aurait encouragé Williams à trouver une alternative. Toto Wollf, toujours actionnaire de l’écurie britannique, aura sans doute fait le reste, facilitant l’ouverture de négociations pour l’établissement d’un partenariat inédit.