Alan Jones : "Webber doit considérer Vettel comme un ennemi de plus"
Le champion du monde 1980 estime que Sebastian Vettel a prouvé, à Sepang, qu’il n’était pas digne de la confiance de son coéquipier et invite Mark Webber à considérer l’Allemand "comme un ennemi de plus". L’Australien juge par ailleurs que son compatriote conserve toutes ses chances de jouer le titre en 2013.
En ne respectant pas les consignes formulées par son écurie, en Malaisie, Sebastian Vettel a ouvert les hostilités envers son coéquipier, Mark Webber, affirmant d’ailleurs, à la veille du Grand Prix de Chine, que l’Australien n’était pas digne de bénéficier d’offrandes de sa part. Une décision dont Mark Webber doit prendre acte selon l’Australien Alan Jones : « Sebastian Vettel a prouvé qu’on ne pouvait pas lui faire confiance donc, désormais, Mark Webber doit simplement le considérer comme un ennemi de plus, » juge le champion du monde 1980 dans les colonnes du Guardian. Et l’ancien pilote Williams d’ajouter : « Si Sebastian n’aimait pas ce qui allait se passer [en Malaisie], il n’aurait pas dû signer de contrat avec Red Bull en premier lieu. »
Alan Jones parle en connaissance de cause : « J’ai connu une expérience similaire avec Carlos Reutemann, en 1981. » En effet, lors du Grand Prix du Brésil 1981, l’Argentin, alors en tête de la course, avait ignoré les consignes de Williams qui lui avait alors intimé l’ordre de laisser passer le champion du monde en titre : furieux, Jones avait décidé de ne pas prendre part à la cérémonie du podium. Plus tard, alors que l’Argentin avait proposé à l’Australien d’enterrer la hache de guerre, ce dernier lui avait rétorqué : « Ouais, dans ton dos ! » Au terme d’une saison marquée par leur rivalité, Reutemann et Jones avait vu Nelson Piquet tirer son épingle du jeu, échouant respectivement en deuxième et troisième places du classement pilotes, à un et quatre points du champion du monde brésilien.
Alan Jones, qui avait annoncé sa retraite au terme de cette fameuse saison 1981, ne désespère cependant pas que son compatriote puisse se battre pour le titre 2013 même si, avec 32 points au classement pilotes, il pointe d’ores et déjà à 45 longueurs du triple champion du monde allemand : « Même si je ne pense pas que nous aurons autant de vainqueurs différents cette année qu’en 2012, il y a clairement un certain nombre de pilotes capables de remporter des courses. Dans cette situation, le titre sera remporté par le pilote le plus constant. Nous savons que Mark est suffisamment bon et qu’il a une voiture suffisamment bonne pour être constant dans ses performances. »
