Jules Bianchi garde les pieds sur Terre à propos de Marussia et Ferrari

Après un début de saison remarquable et remarqué chez Marussia, Jules estime cependant qu’il ne sera cependant à 100% qu’à partir du Grand Prix d’Espagne. Face aux louanges et aux espoirs portés en lui, le Français reste réaliste quant à ses chances de marquer des points et prudent en ce qui concerne son avenir.

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Jules Bianchi garde les pieds sur Terre à propos de Marussia et Ferrari

Suite à son éviction de chez Marussia, en début de saison, Luiz Razia reconnaissait que « Bianchi a connu une situation difficile et, pour être franc, il mérite son volant. » Force est en effet de constater, après les deux premiers Grands Prix que le pilote tricolore n’a pas fait mentir son prédécesseur au point d’en être jugé aujourd’hui, par de nombreux observateurs, comme la révélation de ce début de championnat 2013 : « Je pense qu’il impressionne beaucoup de monde en ce moment, » estime Graeme Lowdon, le directeur sportif de l’écurie Marussia. « Il ne fait pas d’erreur. Il a eu quelques problèmes dans le tour de formation en Malaisie, mais ce fut le cas pour tout le monde. Il est sorti large mais comme quatre ou cinq voitures. »

La performance du Français est d’autant plus impressionnante qu’il a dû prendre ses repères au sein d’une nouvelle écurie, avec une monoplace au volant qu’il ne connaissait quasiment ni d’Eve, ni d’Adam, et qui plus est sur deux circuits, à Melbourne et à Sepang, sur lesquels il n’avait jamais roulé, que ce soit en GP2 Series ou en GP2 Asia. De quoi laisser augurer du meilleur dès le Grand Prix du Bahreïn où le Français, comme la plupart des rookies, arrivera sur des circuits qu’il maîtrise davantage pour y avoir usé ses fonds de culottes dans les catégories inférieures : « Je ne veux pas dire que je vais gagner une seconde ou quelque chose comme ça, je suis réaliste, » confie le Français à Autosport. « A Melbourne, j’étais prêt à 90 ou 95% et je me sentais déjà vraiment en confiance dans la voiture. En Espagne, lorsque nous aurons tout réuni et que nous apporterons de nouvelles pièces sur la voiture, nous serons à 100%. Mon pilotage est déjà bon mais je dois encore y travailler et peut-être que je vais trouver un dixième de mon côté, ce qui serait bien. C’est juste une question de confiance en la voiture alors que nous n’avons pas beaucoup roulé [lors des essais de pré-saison, ndlr]. »

Même s’il s’avoue lui-même surpris par ses performances, Jules Bianchi rappelle cependant, dans un entretien accordé à Sky Sports, qu’il a malgré tout bénéficié d’une bonne préparation avant d’accéder au pinacle des sports mécaniques : « Je suis habitué à rouler en Formule 1 parce que j’ai passé toute la saison dernière avec Force India et j’ai également fait des essais à Jérez et Barcelone. Alors ce n’était pas quelque chose de nouveau pour moi, même si je suis un rookie et que j’ai encore beaucoup de choses à apprendre, mais l’expérience que j’ai m’a beaucoup aidé. » Et le Français d’ajouter : « Ça a été très bien, vraiment facile parce que Marussia est comme une petite famille. Je me sens très à l’aise avec eux après deux courses, même si après une journée d’essais à Barcelone, je me sentais déjà vraiment bien. C’est une équipe avec laquelle il est facile de travailler. »

Cependant, au regard de ses prestations en Australie et en Malaisie, certains se prennent déjà à regretter que Jules Bianchi ne puisse pas exprimer son talent au volant d’une monoplace plus compétitive. Le Niçois se montre cependant plutôt confiant envers les progrès à venir de la petite écurie anglo-russe : « Je suis optimiste parce qu’à chaque fois que nous apportons quelque chose, ça a toujours amélioré la situation. Maintenant, nous devons voir ce qu’il en sera lorsque nous apporterons les nouvelles pièces sur la voiture et si nous avons la possibilité de réduire l’écart sur le milieu de peloton. C’est un début de saison encourageant. »

Au lendemain du Grand Prix de Malaisie, Andy Webb, directeur exécutif de l’écurie anglo-russe, se montrait lui aussi des plus optimistes, au point de jouer les bookmakers : « Si j’étais parieur, je miserais sur le fait que nous battions Caterham cette saison. Et je recommanderais également de miser sur le fait que Marussia marque ses premiers points cette saison. » Le Français reste lui plus prudent : « Nous devons êtres réalistes. Je pense que ce sera difficile parce que nous manquons toujours de performance, mais si nous en sommes en mesure, alors nous le ferons et notre objectif sera évidemment de marquer nos premiers points cette année, » analyse-t-il pour Sky Sports.

En attendant, Jules Bianchi se fixe donc comme objectif de finir chacune de ses courses : « Je sais que [marquer des points] sera quelque chose de vraiment difficile, alors je vais essayer de gagner le plus d’expérience possible en terminant chaque course que je peux. » Le Français ne se laisse d’ailleurs pas griser par le concert de louange qui s’abat sur lui en ce moment : « J’essaie de faire de mon mieux, mais on ne sait jamais ce qui va arriver. Chaque sport est le même : un jour on est au top, le lendemain on est au fond du trou. Il faut juste travailler autant que possible tout le temps et ne pas se dire qu’on a atteint son but. Evidemment, je vais essayer de rester sur ma lancée et même m’améliorer autant que je peux. » Et d’ajouter : « Je continue de discuter avec Ferrari, puisque je fais partie de leur Académie de Pilotes. Alors bien sûr, ils regardent ce que je fais mais je ne veux pas me mettre de pression supplémentaire : je suis chez Marussia pour le moment, je veux faire du bon travail pour eux et ensuite […] nous verrons bien ce qu’il se produit l’année prochaine, mais je serais ravi de rester avec Marussia. »

En effet, étant donné le début de saison de Bianchi et celui, tout aussi remarquable, de Felipe Massa, il ne semble pas inenvisageable que la Scuderia Ferrari poursuive l’aventure avec le Brésilien en 2014 tout en couvant le Français pour qu’il puisse prendre la relève en 2015, avec deux saisons d’expérience chez Marussia : « Oui, je pense que chaque pilote, lorsqu’il est en Formule 1, est un des meilleurs pilotes au monde et peut donc atterrir chez une équipe de pointe comme Ferrari. Je pense qu’il faut seulement davantage d’expérience quand on est jeune. »

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