Schumacher prend moins de risques selon Frentzen

Au rayon des anciens pensionnaires de la Formule 1 qui sont amenés à donner leur avis sur le retour de Michael Schumacher, Heinz-Harald Frentzen vient de faire son entrée. Au centre d’une actualité plutôt faste, après avoir remporté la Course des Champions – catégorie « légendes » -, mais aussi suite à son engagement annoncé dans le futur championnat indien automobile, le i1 Supercar Series, en compagnie d’un certain nombre d’anciens pilotes de la catégorie reine, la vice-champion du monde 1997 n’a bien sur pas été épargné par une ou deux questions sur son septuple champion du monde de compatriote.

La carrière de Frentzen en F1 a débuté en 1994 lorsque Peter Sauber, engagé en 1993 dans la discipline, a fait appel à lui. Il faisait alors équipe avec un certain Karl Wendlinger qui était, avec Michael Schumacher, l’un des pensionnaires de la junior team créée par Mercedes et dirigée par Peter Sauber au début des années 1990. Au sein de cette prometteuse génération, seul Schumacher semble avoir été en réussite : en effet, lors des essais du Grand Prix de Monaco 1994, Karl Wendlinger – qui fête aujourd’hui ses 43 ans, bon anniversaire à lui – était victime d’une <a href="/f1/actualite/10518-accident-de-perez-quelque-chose-de-wendlinger.html" target="_blank" title="">violente sortie de piste</a> marquant la fin de sa carrière en monoplace.

Concernant Frentzen, en revanche, ce sont plutôt les choix de carrière qui ont été terribles. Il le reconnait lui-même dans l’entretien accordé à l’agence IANS : « Je pense que j’ai pris les mauvaises décisions quand Michael a pris les bonnes. En 1994, j’ai rejoint Sauber et, plus tard dans l’année, j’ai reçu une offre de Williams pour remplacer Ayrton Senna qui était mort. J’ai rejeté cette offre car Sauber m’a donné la chance d’entrer en F1. Mais, quand j’ai effectivement rejoint Williams en 1997, les choses avaient changé dans l’équipe ». En effet, le non renouvellement du contrat de Damon Hill avait entrouvert la porte à l’arrivée de Frentzen, dans une équipe dont Jacques Villeneuve était devenu le leader. Fortement dominé lors de la saison 1997, au terme de laquelle le Canadien remportait le titre face à Michael Schumacher, l’écurie Williams amorçait ensuite sont lent déclin, ne permettant jamais à ses hommes de renouer avec la lutte pour le titre. Par la suite, Heinz-Harald Frentzen passait par Jordan, Prost et Arrows avant de terminer sa carrière chez Sauber en 2003.

Toujours est-il que celui qui a remporté trois Grands Prix dans sa carrière pense que Michael Schumacher n’est plus tout à fait le même. « Quand vous vieillissez, vous avez tendance à hésiter et devenir indécis quand il s’agit de pousser fort et de prendre des risques. Vous perdez de précieux dixièmes de seconde. Je pense que Michael est à cette étape de sa carrière ». Pour rappel, en /f1/actualite/10518-accident-de-perez-quelque-chose-de-wendlinger.html, Schumacher a terminé huitième du championnat, à 13 points de son coéquipier, Nico Rosberg, manquant de peu le premier podium depuis son retour lors de la course disputée à Montréal.