La FIA enquête sur le « mini-DRS » de McLaren
Suite aux préoccupations exprimées au sujet de l'aileron arrière de McLaren lors du Grand Prix d'Azerbaïdjan, la FIA a publié une déclaration pour clarifier la situation. Elle a précisé qu'une enquête était en cours et que d'éventuelles mesures concernant la flexibilité des ailerons arrière en Formule 1 pourraient être envisagées.
Lors de la course à Bakou, Oscar Piastri a décroché la victoire en repoussant les assauts à répétition de Charles Leclerc. Cependant, des observateurs ont noté que l’aileron arrière de la McLaren semblait présenter une légère déformation à grande vitesse. Cette innovation a rapidement été surnommée « mini-DRS » en raison de ses effets similaires à ceux du système de DRS.
Alors que la FIA a validé la conformité de l’aileron avant de McLaren, des questions se posent désormais sur le comportement de l’aileron arrière, puisque des équipes concurrentes demandent des clarifications sur les règlements relatifs à sa flexibilité.
De nouvelles données à analyser
À l’approche du Grand Prix de Singapour, la FIA a annoncé qu’elle était en train de réévaluer les preuves recueillies lors de l’événement de Bakou. Dans un communiqué, l’organisme régulateur a indiqué : « La FIA examine actuellement les données et toute preuve supplémentaire qui a émergé du GP de Bakou et envisage toute mesure d’atténuation pour une mise en œuvre future. Cela fait partie du processus standard de contrôle de la légalité technique, et la FIA conserve le pouvoir d’introduire des modifications réglementaires au cours de la saison si nécessaire. »
« Toutefois, si une équipe réussit tous les tests de déflexion et respecte les règlements ainsi que les directives techniques, elle est considérée en conformité et aucune mesure supplémentaire ne sera nécessaire. », a-t-elle ajouté.
Bien que l’aileron de McLaren ait réussi les tests de déflexion, la question est de savoir si concevoir intentionnellement une aile pour qu’elle fléchisse de cette manière respecte les directives de la FIA sur la flexibilité acceptable.
Des limites strictes sur la flexion des ailerons
La FIA a précisé que certaines caractéristiques de flexion ne seront pas acceptées, même si les ailerons passent les contrôles de conformité. Elle se base ici sur une directive technique (TD34) qui stipule que ne seront pas considérées comme légales les « conceptions dont les caractéristiques structurelles sont altérées par des paramètres secondaires, de manière à produire une caractéristique de déflexion différente de celle à l’arrêt pendant les contrôles FIA. Des exemples de paramètres secondaires pourraient être la température, la charge aérodynamique, etc. »
McLaren est donc sous le feu des projecteurs de la FIA.
Si l’écurie britannique est actuellement au centre de cette controverse, d’autres équipes pourraient également voir leurs ailerons arrière sous le microscope en raison de leur flexibilité. Chez Ferrari, par exemple, un mouvement similaire a été remarqué sur la voiture de Charles Leclerc.