Aide de Norris, non-respect des consignes… Comment Piastri est allé chercher la victoire à Bakou

Oscar Piastri a remporté ce dimanche sa deuxième victoire en Formule 1 lors du Grand Prix d'Azerbaïdjan. Avant de résister au retour de Charles Leclerc dans les derniers tours, l'Australien a profité de stratégies de course déterminantes sur sa route du succès.

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Aide de Norris, non-respect des consignes… Comment Piastri est allé chercher la victoire à Bakou

Parti en 2e position sur la grille, Oscar Piastri a réalisé la course parfaite pour monter sur la plus haute marche du podium à Bakou. Pourtant, ce n’était pas gagné d’avance pour l’Australien. Devant lui, Charles Leclerc disposait d’une avance non négligeable à l’issue de son premier relai grâce à un gros rythme avec les pneus tendres (6 secondes). Derrière, Sergio Perez représentait une menace permanente.

Trois pilotes ont mené le Grand Prix et sont restés collés dans leurs échappements respectifs pendant quasiment toute la course. Dès le départ, bien que Carlos Sainz avait signé la troisième place, c’est la Red Bull de Sergio Perez qui a pris l’avantage au départ, se joignant à la bataille de tête entre Charles Leclerc, leader et Oscar Piastri, second. Sur la même stratégie à un arrêt, tous les trois étaient chaussés de pneus mediums.

Alors que le pilote Ferrari prenait ses distances en première partie de course, l’objectif pour Oscar Piastri était de conserver sa deuxième place en espérant revenir sur le Monégasque plus tard. Derrière lui, Sergio Perez est resté accroché à la zone DRS de la McLaren et a tenté l’undercut pour prendre l’avantage, rentrant au stand en premier.

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Lando Norris, le pion McLaren qui doit ralentir Sergio Perez

Le pilote Red Bull a été le premier des hommes de tête à s’arrêter pour mettre la gomme dure, à la fin de 13e tour, alors à plus de deux secondes de Piastri. Si l’arrêt en soit s’est bien passé, la Red Bull de Perez a été retenu une petite seconde supplémentaire à cause de la Mercedes de Russell qui rentrait au stand également. Ensuite ressorti en piste derrière Lando Norris, qui poursuivait sa remontée, le Mexicain a perdu un temps précieux. McLaren a en effet demandé à son pilote britannique de le retenir pour permettre à son coéquipier de garder l’avantage sur Perez.

Tom Stallard, ingénieur McLaren, à Norris dans le 15e tour : « Est-ce que tu peux faire quelque chose pour retenir Perez dans le second secteur sans te faire mal ? »

Lando Norris : « Oui, pour combien de temps ? »

Tom Stallard : « Un ou deux tours. Ce tour-là. »

Sergio Perez à son ingénieur : « Il me retient »

Hugh Bird, ingénieur de Perez : « Oui, on voit cela »

Si Sergio Perez est ensuite parvenu à prendre le meilleur sur Lando Norris dans le troisième secteur, les centièmes perdus derrière le numéro 4 ne lui ont pas permis de bénéficier de sa stratégie d’undercut. S’arrêtant deux tours après le Mexicain, Piastri est ressorti sept dixièmes devant son adversaire. Un avantage qui lui a permis de gérer ses pneus et de prendre peu à peu ses longueurs sur la Red Bull.

Andrea Stella, le directeur d’équipe, a souhaité souligner l’importance de cette séquence : « Je pense donc que 50 % de la victoire d’Oscar est partagée avec Lando – et cela montre que nous abordons la course comme une seule et même équipe. »

Les difficultés de Leclerc avec ses nouvelles gommes

À la sortie des stands (16e tour), Charles Leclerc a vu son avance fondre sur Piastri. Relégué à plus de 6 secondes du vainqueur à Monza avant son arrêt, Piastri était revenu à seulement 2,5 secondes de lui. Piastri a alors rapidement dépassé Alex Albon, intercalé entre eux (le pilote Williams ne s’était pas encore arrêté, ndlr), avant de remonter sur le leader de la course.

Charles Leclerc paraissait surpris des différences entre sa monoplace et la McLaren avec le nouveau train de pneu en sortie de stand. « Nous pensions qu’il faudrait beaucoup de temps à tout le monde pour chauffer les pneus, ce qui a été le cas pour notre voiture, mais pas du tout pour McLaren, qui a immédiatement mis ses pneus à température et a gagné beaucoup de temps » a justifié le pilote Ferrari après la course.

Piastri ignore les consignes de son ingénieur

Lerclerc embêté pour mettre à température ses nouvelles gommes, Oscar Piastri a rapidement pu faire son retard. En deux tours, l’Australien s’est rapproché à moins d’une seconde du Monégasque. Mais son écurie préconisait la prudence.

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Alors que le champion de F2 2021 continuait sa progression, son ingénieur, l’a averti à la radio : « Sois prudent. Nous avons déjà endommagé les pneus [en début de course] en attaquant Leclerc. »

L’écurie britannique préférait privilégier la préservation des gommes en évitant une attaque trop brutale. Oscar Piastri ne l’entendait pas de cette oreille et a tenté sa chance dès que l’opportunité de prendre la tête s’est présentée : « Mon ingénieur m’a dit de ne pas réessayer, mais je l’ai complètement ignoré. C’était risqué, mais nécessaire pour viser la victoire » a indiqué le pilote numéro 81.

Un dépassement ambitieux

Pourtant loin de Leclerc (8 dixièmes) en entamant la longue ligne droite des stands, l’Australien a tenté sa chance en prenant l’intérieur sur le pilote Ferrari au premier virage du 20e tour. Il a avoué ne pas souhaiter manquer le coche, comme cela avait été le cas lors du début de course.

« J’avais eu une opportunité similaire lors du premier relais », a expliqué le vainqueur du jour. « Au deuxième ou troisième tour, j’étais juste dans le DRS, mais je n’ai pas pleinement exploité cette opportunité […] Alors, quand j’ai eu une opportunité similaire après l’arrêt au stand, j’ai dû la saisir. C’est ce qui m’a fait gagner la course. »

Une manœuvre parfaite

Encore fallait-il parvenir à prendre le meilleur sur la Ferrari. Piastri a jeté sa monoplace à l’intérieur du virage, surprenant Charles Leclerc. Il est ensuite parvenu à bien ressortir dans la ligne droite et a résisté à la pression de son adversaire dans les tours suivants.

Un dépassement salué par son directeur de course. « Il était plutôt loin derrière avant le virage, et pourtant il a pris le virage au point de corde. Alors oui, j’ai été surpris. Mais Oscar nous surprend toujours par ses capacités, et je dirais qu’aujourd’hui, il a également démontré sa force mentale. » a témoigné Andrea Stella.

La bonne défense sur Leclerc

Une fois en tête, Oscar Piastri ne l’a plus jamais lâchée. L’Australien a fait part d’une grande maturité dans sa conduite pour garder Charles Leclerc derrière. Pendant plus de 30 tours, le Monégasque était à sa portée, tentant de lui rendre plusieurs fois la pareille au premier virage. Mais le pilote McLaren n’a pas commis la moindre erreur.

Grâce à une gestion de course en équipe rondement menée et à l’audace du pilote de 23 ans, l’Australien a transformé en victoire « l’une des meilleures courses de [sa] carrière ».

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