Webber arrêtera la F1 s’il ne trouve pas une écurie compétitive
Alors qu’il affirme aborder la saison 2012 le mors aux dents, Mark Webber confie qu’il préférera arrêter la Formule Un plutôt que de rouler pour une écurie en manque de compétitivité, en 2013.
Après avoir renouvelé son contrat le liant à Red Bull, jusqu’à fin 2012, Mark Webber sait sa place menacée, à plus ou moins long terme, par les pilotes – aux dents longues – de chez Toro Rosso qui affirment cependant ne pas avoir – encore – de vues sur la place attenante à celle de Sebastian Vettel : « La chose la plus importante dans mon cas, c’est que je sois performant », concède l’Australien sur le site officiel de la Formule Un. « Le reste n’est pas de mon ressort, alors je vais juste m’occuper de moi. En Formule Un, lorsque vous êtes devant, vous êtes toujours intensément observés, chaque virage est analysé. […] Les écuries regardent toujours ce qui est le mieux pour elles, et les pilotes sont une grande partie de l’écurie. Je respecte cela et je reste donc concentré sur 2012. »
En dehors de Red Bull, l’Australien pourrait voir se dessiner de nombreuses perspectives pour 2013, notamment chez Ferrari où Alan Jones estime, d’après GMM, qu’il « pourrait y avoir une ouverture de ce côté » en cas de départ de Felipe Massa. Une chose est cependant claire selon Mark Webber : « J’ai besoin de quelque chose de compétitif » revendique le pilote Red Bull, aujourd’hui âgé de 35 ans, auprès de l’Australian Associated Press. « Il est plutôt clair que j’ai acquis mes galons pour arriver jusqu’ici et je ne ferai pas le chemin inverse. Etre compétitif, être aux avant-postes, est certainement un très, très gros facteur, pour moi, de rester motivé et affamé. »
L’Australien devra cependant faire oublier une saison 2011 jugée décevante malgré une victoire acquise, sur le tard, au Brésil : « J’ai plutôt terminé fort la saison dernière mais, malheureusement, je n’ai pas pris le meilleur des départs. Alors, pour 2012, je veux prendre un bon départ, rester performant au milieu et bien finir. Après ça, il faudra compter les points » explique-t-il, sans cacher ses ambitions, restées intactes, pour le titre.
Pour cela, le natif du Queanbeyan s’est astreint à une préparation intense et s’est affiné : « J’ai perdu quelques kilos, c’est tout. J’ai vraiment hâte de reprendre la compétition et je dois dire que je me suis très bien préparé. Je veux repartir aussi bien que lorsqu’on s’est quitté, au Brésil. »
A Melbourne, le grand Mark sera plus attendu que jamais, puisqu’il s’agit de son Grand Prix national, qu’il n’a jamais remporté, ce dont il fait fi : « Il y en a plein qui n’ont jamais réussi à l’emporter à domicile : Sebastian (Vettel), Jenson (Button) et Rubens (Barrichello), pour ne nommer qu’eux. Sans tenir compte d’où se passe la première course, je veux la remporter et je suis vraiment excité à l’approche du début de saison. Bien sûr, il y a un peu plus de tension lorsque vous courez à domicile, mais, dans la voiture, vous faites le boulot peu importe où vous vous trouvez. Je ne vais rien laisser me distraire à Melbourne : voilà le plan. »
Ne reste plus qu’à savoir dans quel état de forme l’écurie Red Bull abordera la saison, après avoir dominé en 2011 grâce, notamment, aux diffuseurs soufflés, bannis en 2012 : « Je dirais que la RB8 est plutôt bien préparée. Bien sûr, n’avoir que douze journées d’essais avant d’entamer la saison signifie que vous devez condenser le programme, mais il en va de même pour tout le monde. Après avoir eu une voiture aussi victorieuse que la RB7, notre plus gros défi est de surmonter les changements de règlementation, ce qui signifie d’avoir moins d’adhérence. A part ça, et à part les petits problèmes de fiabilité qui sont coutumiers à cette période de l’année, tout s’est passé plutôt en douceur. »
A quelques encablures du commencement des choses sérieuses et comme la plupart de ses rivaux, le pilote australien refuse de faire le moindre pronostic avant Melbourne : « C’est impossible à savoir. Nous sommes l’écurie championne du monde, alors nous savons que la barre est haute, mais, fidèles à l’esprit Red Bull, nous sommes encore affamés – je suis très affamé – de victoire. […] Nous savons que Mercedes a besoin de gagner des courses cette année, que Ferrari aimerait gagner des courses cette année, que McLaren veut gagner et que nous voulons gagner. Alors, vivement Melbourne que nous en sachions plus. »