Il ne manque plus que Jules Bianchi…

Des quatre pilotes français disponibles sur le marché des transferts, Jules Bianchi est le seul à ne pas disposer d'une place de titulaire pour la saison 2012. casinoenligne.uk.com fait le tour des éventuelles opportunités de voir le récent vainqueur des ERDF Masters Kart de Paris-Bercy, faire à son tour ses débuts en Formule Un, en 2012.

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Il ne manque plus que Jules Bianchi…

Après l’officialisation de Jean-Eric Vergne chez Toro Rosso, on se prend à rêver que le Père Noël nous apporte, dans sa hotte, un quatrième français sur les grilles de départ en 2012, afin que Jules Bianchi complète la bande des Mousquetaires de la F1. Le pilote de réserve Ferrari est en effet le dernier membre du fameux carré d’as tricolore à rester sur le banc de touche, en attendant son heure. Les places aujourd’hui disponibles sont rares mais on peut légitimement se demander si nous sommes vraiment au bout de nos surprises.

En cas de présence de Bianchi sur les grilles de départ de 2012, il faudrait remonter au Grand Prix du Pacifique 1995 pour compter une aussi forte représentation française au départ d’une course, avec les incontournables Jean Alesi et Olivier Panis, mais aussi Jean-Christophe Bouillon et le célèbre Bertrand Gachot, natif du Luxembourg et franco-belge de nationalités, qui disputait alors la saison 1995 sous licence française. Mais quelles sont les chances réelles de Jules Bianchi de figurer dans un baquet de Formule Un, en 2012 ?

Le dilemme Ferrari

Avant tout chose, il convient de rappeler que le jeune Bianchi est déjà pilote de réserve chez Ferrari, un baquet dans l’écurie la plus prestigieuse du plateau mais où il n’a cependant que très peu de chances de rouler. En tant que réserviste, Jules pourrait donc remplacer au pied levé Fernando Alonso ou Felipe Massa, mais l’expérience récente montre que la Scuderia n’a pas toujours le réflexe de promouvoir son pilote de réserve attitré, comme en 1999, après l’accident de Michael Schumacher, ou, plus récemment, après celui de Felipe Massa, au Grand Prix de Hongrie 2009.

De plus, il convient également de considérer le statut de débutant de Bianchi, la Scuderia n’ayant plus promu de rookie depuis le Grand Prix de Grande-Bretagne 1972 et Arturo Merzario. On parle d’ailleurs d’une époque où les écuries pouvaient aligner plus de deux voitures et parfois même de façon purement occasionnelle, ce qui permettait de donner à de jeunes pilotes l’opportunité de faire ses gammes sans pour autant devoir sacrifier l’équilibre de l’écurie.

Depuis 40 ans, Ferrari s’est en fait appuyé sur son étiquette d’écurie de prestige pour attirer des pilotes déjà expérimenté, même si, dans le cas de Gilles Villeneuve par exemple, cette expérience se limitait à un Grand Prix. Avec l’accident de Felipe Massa, l’absence d’une véritable filière de détection et d’accompagnement des jeunes pilotes s’est cruellement fait sentir, aboutissant à la création de la Ferrari Academy dont Jules Bianchi fut le premier sociétaire. La Scuderia entend cependant rester fidèle à une recette qui a fait ses preuves avec Felipe Massa, en donnant l’opportunité au pilote français d’accumuler de l’expérience dans une autre écurie avant de revenir dans le giron de Maranello… ce pour quoi les volontaires ne se pressent pas au portillon.

La piste Williams

Pastor Maldonado confirmé, la place de Rubens Barrichello chez Williams est plus que convoité. Jules Bianchi figure parmi les prétendants depuis de nombreux mois, des discussions ayant même été confirmées le mois dernier par Toto Wolff, actionnaire de l’écurie de Grove : « Le dossier de Kimi Räikkönen est sur la table. […] Cependant, il y a une autre option, plus audacieuse, avec le jeune Jules Bianchi, et Valtteri Bottas mérite qu’on le prenne en considération, au moins pour des essais le vendredi » déclarait alors l’autrichien dans le Kronen Zeitung. Depuis, Kimi Raïkkonen a filé à l’anglaise chez Lotus Grand Prix alors que Valtteri Bottas a été officialisé comme troisième pilote et réserviste.

Le français aurait donc eu toutes ses chances si la nomination de Bottas ne s’était pas accompagnée d’une déclaration de Franck Williams esquissant le portrait robot de l’éventuel successeur de Rubens Barrichello dans le dernier baquet disponible dans l’écurie anglaise : « En tant que pilote de réserve, nous prévoyons que Valtteri participera aux essais du vendredi matin lors de 15 Grand Prix la saison prochaine, probablement avec un pilote plus expérimenté qui prendra la relève pour la suite du week-end. Nous dévoilerons l’identité de ce pilote en temps voulu. » Donné depuis plusieurs mois sur le départ de chez Force India, Adrian Sutil tient aujourd’hui la corde alors que d’autres pilotes expérimentés sont sur le marché, comme Buemi, Petrov ou encore Alguersuari, fermant ainsi la porte au dernier des mousquetaires.

Les rumeurs Sauber et Force India

Bien qu’ayant confirmé son line-up 2012, Sauber fut l’objet de rumeurs faisant de Jules Bianchi le remplaçant de Kamui Kobayashi. Fondée sur les liens privilégiés qu’ont souvent entretenus Sauber et Ferrari mais aussi sur l’implication de la famille Todt – Nicolas Todt étant le manager de Bianchi -, cette rumeur a cependant été vivement démentie par l’écurie suisse sur Twitter : « Malheureusement, quelqu’un a publié des insanités à propos de Kamui quittant l’écurie. C’est stupide. Nous l’apprécions énormément et il reste avec nous ! »

A l’image de la décision de Toro Rosso concernant ses pilotes, cela aurait été l’occasion de confronter en conditions réelles deux des prétendants à la succession de Felipe Massa, assis sur un siège éjectable pour 2013, mais il convient de signaler que Ferrari n’a pas la même influence sur Sauber que celle de Red Bull sur Toro Rosso et qu’elle y dispose déjà un pilote avec Sergio Perez.

Mais ces dernières heures, un autre scénario s’est fait jour, emmenant le jeune français du côté de Force India. L’écurie indienne, qui pourrait officialiser son line-up 2012 dans les prochaines heures, envisagerait, selon le magazine suisse Blick, d’aligner Jules Bianchi au poste de troisième pilote. Paul di Resta a récemment confié qu’il travaillait avec l’écurie sur 2012, alors que Nico Hulkenberg, qui a rongé son frein toute la saison, espère échoir dans le baquet d’Adrian Sutil, donné sur le départ. Jules Bianchi pourrait alors remplacer Hulkenberg et profiter, comme lui cette année, de quelques séances d’essais libres du vendredi matin. Ce serait là, à défaut d’un poste de titulaire, l’une des meilleures solutions pour le français qui n’a littéralement aucune chance de rouler pour Ferrari, en dehors des essais jeunes ou de circonstances.

A moins que, s’inspirant de Red Bull, la firme de Maranello décide de placer, finances à l’appui, Jules Bianchi dans le dernier baquet vaquant chez HRT – qui dispose cependant d’un partenariat technique avec McLaren -, aux côtés de l’expérimenté Pedro de la Rosa.

Les possibilités sont donc réduites pour Jules Bianchi, mais il faut se souvenir que peu nombreux étaient ceux à croire aux chances de Charles Pic d’être sur les grilles de départ, en 2012, tout comme l’annonce de Kimi Raïkkonen et la concurrence de Petrov et Senna semblaient réduire le champ des possibilités pour Romain Grosjean, et que les bons résultats, en fin de saison, du duo Buemi/Alguersuari rendaient la situation chez Toro Rosso imprévisible. Après tout, le proverbe ne dit-il pas qu’au « Royaume de l’espoir, il n’y a pas d’hiver » ?

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