Vergne : « Je ne ferais pas pire que Webber »

Le pilote français revient sur ses essais avec Red Bull, lors des Rookie Days et estime qu'il a suffisamment d'expérience pour faire le grand saut en Formule Un et assure qu'il ne ferait "pas pire que Mark Webber" au volant de la RB7

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Vergne : « Je ne ferais pas pire que Webber »

Dans la chronique qu’il assure pour le site Sports.fr, Jean-Eric Vergne, troisième pilote Red Bull, est revenu sur les trois journées d’essais qu’il a effectué pour l’écurie double championne du monde en titre, lors des essais jeunes d’Abu Dhabi : « Ces rookie tests étaient vraiment géniaux, trois jours en or comme on peut s’y attendre quand on est amené à piloter la meilleure Formule 1 du plateau. Je crois qu’il n’y a pas grand-chose à dire pour décrire mes sensations. […] Red Bull a l’habitude de travailler avec des pilotes exceptionnels, donc ce n’est pas évident à juger. Ils attendaient de moi un retour précis, des performances régulières et des commentaires techniques complets. Là-dessus, j’ai visiblement rempli mon contrat. J’ai lu à mon retour les déclarations de Ian Morgan, c’est positif bien sûr, je ne vais pas le cacher. »

Ian Morgan, responsable de l’ingénierie chez Red Bull n’a en effet pas tari d’éloges sur le français : « Je dois dire que j’ai été très impressionné par lui durant ces essais. Il n’a pas vraiment roulé longtemps dans notre voiture avant cette semaine mais il n’a pas fait la moindre erreur. Il est bon pour collecter les informations et les exploiter comme demandé, il a été constant et s’est contrôlé. Il a été capable de faire ce que nous lui demandions et de sortir un chrono quand nous en avions besoin : il a fait du bon travail. »

JEV est revenu en détails sur sa prestation remarquée : « Personnellement, j’ai essayé d’être une éponge, d’assimiler énormément de choses, de continuer à apprendre. Je sais qu’on se focalisait sur mes temps, qu’en pilotant la Red Bull on attendait de moi que je réalise le meilleur temps chaque jour. Pourtant ce n’était pas l’objectif fixé, je n’étais pas là pour ça. Le meilleur chrono a été fait avec une voiture qui n’était pas au maximum de ses possibilités, loin de là. On roulait en journée, donc dans des conditions bien différentes de celles de la course, mais le niveau de gomme n’était pas pareil, car les Pirelli ne gomment pas la trajectoire comme le faisaient les Bridgestone. C’est donc difficile de comparer vu de l’extérieur. A l’intérieur de l’équipe, on peut plus le faire et j’en sors satisfait. »

De ce fait, le vice-champion des World Series by Renault 3.5 se sent apte au service pour la F1 et postule clairement au deuxième baquet, aux dépends de Mark Webber : « La Red Bull donne envie, mais je sais que les équipes scrutent, regardent tout en se méfiant des jeunes pilotes. Pourtant, la seule équipe de pointe qui a osé en engager un récemment l’a fait avec Hamilton, et ça a marché. Or, nous avons vraiment une préparation similaire. Physiquement, j’ai fait tout ce que je pouvais, je sors de trois jours d’essais et je n’ai eu aucun souci, je n’ai pas l’impression d’avoir roulé. J’apprends énormément, je prends le maximum d’informations sur le simulateur, qui m’a beaucoup aidé. Je n’aurais donc pas de mal à connaitre les tracés, les évolutions qui arrivent en cours de saison. Que puis-je faire de plus ? Je pense donc que si l’on me mettait dans la Red Bull, je ne ferais pas pire que Webber. C’est mon impression en tout cas après ces essais, même s’il a beaucoup d’expérience. » L’Australien appréciera !

En attendant, le natif de Pontoise aura une nouvelle opportunité – la dernière cette saison – de faire ses preuves, avec Toro Rosso, « avant de connaitre mon programme de la saison prochaine. »

Vergne a d’ailleurs déjà pu prendre le volant de la STR6, lors de la première séance d’essais libres du Grand Prix d’Abu Dhabi, et a profité de sa chronique pour expliquer ce qui différencie les deux monoplaces estampillées du désormais célèbre taureau rouge qu’il a eu la chance de piloter à quelques jours d’intervalle : « Elles ne sont pas si éloignées l’une de l’autre. En F1, on travaille sur de l’extrême, du détail. Red Bull pousse la moindre technologie, le moindre élément. Finalement, c’est peut-être un ou deux dixièmes sur certains virages, des portions clés, et ça peut vous faire une ou deux secondes au tour. »

Mise à jour : Renaud Derlot, ami et mentor du pilote français, a expliqué à Jean-Louis Moncet que les déclarations du pilote avaient été mal restituées : « A chaque fois, j’enregistre toutes les interviews de Jean-Eric. Je suis d ailleurs le seul à l’avoir fait ce jour-là puisque le journaliste de Sports.fr ne l’a pas fait. Je peux donc affirmer […], que ce que le journaliste de Sports.fr a fait dire à Jean-Eric est FAUX. Au fond, c’est bien dommage, je me suis d’ailleurs entretenu hier soir avec ce journaliste qui s’en est excusé auprès de moi mais aussi auprès de Jean-Eric. » Le site Sports.fr n’a cependant ni modifié le contenu de la chronique ni apporté un démenti officiel aux déclarations du français.

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