La F1 2011 : Un come back de 20 ans selon Trulli

Jarno Trulli, pilote de Formule 1 depuis plus de dix ans – premiers pas en 1997 pour Minardi – estime que la Formule 1 est revenu au temps où il avait commencé. Plus encore que la technique et le niveau de compétitivité des monoplaces, c’est sur les pilotes qu’il fait cette remarque.

Selon Trulli, les pilotes de la F1 2011 intéressent une équipe non pas pour leur talent, mais pour leur porte monnaie. Cette stratégie est identique aux manières d’agir des équipes des années 90 où le pilote devait payer pour arriver en F1. L’arrivée des sponsors a pour beaucoup contribuer à cette modification dans les gênes des championnats de F1.

Aujourd’hui, ce n’est plus l’arrivée des sponsors qui cause ce besoin grandissant de plaire aux investisseurs, mais le départ des constructeurs automobiles. Sans Renault, BMW, Honda ou encore Toyota, la F1 perd des entreprises solides et à fonds importants.

Et plutôt qu’en voir un avantage où les pilotes ne serait plus seulement l’outil de communication d’une multinationale, Trulli en voit un lourd désavantage ; celui d’obliger les jeunes pilotes à montrer billet vert pour obtenir leur baquet.

«Depuis quelques années, la F1 a pris un mauvais virage : les contrats sont de pire en pire et la seule chose qui est explicite et attire l’attention dedans est l’argent.» commente l’italien au journal sportif la Gazzetto dello Sport.

«De nos jours, seulement quatre équipes peuvent garantir d’excellents pilotes. Pour les autres, le niveau est bien plus faible. »

«Quand j’ai débuté en Formule 1, les qualités de pilotage était plus importantes. Les constructeurs voulaient, malgré de bons sponsors, des pilotes victorieux. Désormais, les budgets des équipes dépendent beaucoup plus des fonds apportés par les pilotes. »

«Lotus est la plus sérieuse équipe parmi les nouvelles arrivées en F1 en 2010 et 2011. Mais le jour où l’argent manquera, ils auront également besoin d’opter pour cette stratégie. On a beau être sérieux, notre organisation est petite. Le département Marketing n’est pas celui que l’ont peut trouver dans une top team. Pour moi, la F1 de 2011 est revenu 20 ans plus tôt… au début des années 90 : De petites équipes et peu de constructeurs.»