Présentation Grand Prix du Mexique : La F1 prend de la hauteur !

Petit point historique :

Construit en 1959, ce circuit trouva sa place au championnat 4 ans plus tard soit en 1963. Un rendez-vous qui a connu 2 grandes interruptions : d’abord de 1971 à 1985 puis de 1993 avant de revenir en 2015. Ce qui fait de lui un circuit historique, qui compte cependant relativement peu de Grand Prix accueillit. Dimanche se tiendra la 23e édition sur l’Autódromo Hermanos Rodríguez. Un nom donné en hommage aux deux frères Rodríguez, figures de proue du sport automobile Mexicain dans les années 1960-70.

Le GP du Mexique s’est toujours tenu sur ce tracé, bien que dans les années 2000, un projet de construction d’un circuit à Cancun avait pour ambition d’accueillir la F1. Un projet qui ne verra finalement pas le jour, le circuit n’ayant jamais été construit. A moins que…

Les caractéristiques du circuit

Le tracé est long de 4,304 km, compte 17 virages et 3 zones DRS pour 2 zones de détection. Les pilotes s’élanceront dimanche pour 71 tours de course, soit un peu plus de 305km.

Au Mexique, partir en pole position n’est pas forcément un avantage. S’élançant au début d’une ligne droite de plus de 800 mètres, il n’est pas rare de voir le poleman se faire avaler par ses concurrents. L’année dernière Max Verstappen avait conservé le gain de sa pole grâce à un magnifique freinage tardif au virage 1.

L’enchainement des virages 7, 8, 9, 10 et 11 est magnifique, rappelant celui de Suzuka. Il faudra bien les négocier pour sortir efficacement avant la dernière zone DRS du circuit. Après cette dernière, l’entrée dans le stadium sera bruyante comme à son habitude, les spectateurs auront le temps d’admirer la mécanique dans l’enchainement le plus lent du circuit.

En raison de l’altitude, la densité de l’air est très faible à Mexico, du graining apparait souvent sur les pneus : les équipes devront s’adapter. On peut retrouver un régalage des ailerons similaire à Monaco, pour palier la manque d’appui aérodynamique, tout en conservant une très faible trainée : cela permet d’atteindre des vitesses maximales parmi les plus élevées de la saison !

Une stratégie à deux arrêts préconisée par Pirelli

Au niveau pneumatique, il y aura très peu de dégradation. Ainsi, Mario Isola explique le choix d’avoir, à Mexico, les pneus les plus performants disponibles.

« Cette année, nous avons décidé d’amener au Mexique les trois composés les plus tendres – C3, C4 et C5 – après une réflexion approfondie basée sur les informations de l’année dernière, ainsi que sur les simulations que les équipes nous fournissent à chaque fois. Cela devrait conduire à une plus grande variété de choix stratégiques tout au long de la course, ouvrant également la porte à une stratégie à deux arrêts. L’année dernière, lorsque les gommes choisies étaient C2, C3 et C4, presque tous les pilotes ne se sont arrêtés qu’une seule fois, principalement en tendres et médiums. »

Comme au Japon avec l’essai d’un nouveau pneumatique C2 en essais libres, cette fois ça sera le nouveau C4 qui sera testé : « Le Mexique nous donne aussi la possibilité d’essayer une nouvelle variante du C4 avec toutes les équipes. Durant les deux heures d’essais libres du vendredi, chaque pilote disposera de deux sets de ces nouveaux prototypes qu’il pourra utiliser à sa guise. Une fois que nous aurons analysé toutes les données, nous déciderons alors d’homologuer ou non cette version pour une utilisation en 2024. »

It’s #MexicoGP week! 🇲🇽

↗️ Softer compounds for 2023
🧪 C4 prototype testing#Fit4F1 pic.twitter.com/F0OTB8IAb5

— Pirelli Motorsport (@pirellisport) October 24, 2023

Du côté sportif les Red Bull devraient une nouvelle fois dominer le plateau. Est-ce que les McLaren vont continuer sur leur lancée ? On peut avoir des doutes au vue de leur « faible vitesse de pointe », qui est un élément ô combien important à Mexico. Enfin on attend la confirmation de l’embellie de Mercedes d’un point de vue performance, avec leur nouveau fond plat notamment. Réponse dès vendredi, à 20h10, avec les EL1 !