Hockenheim : Les critiques de Vettel sur la F1 en partie responsables de la faible affluence ?

Avec une affluence autour de 50 000 spectateurs au moment du Grand Prix d’Allemagne, le circuit d’Hockenheim est loin d’avoir fait le plein. Une situation qui est imputée à plusieurs facteurs, parmi lesquels l’attitude du porte-étendard de la discipline outre-Rhin, Sebastian Vettel, et ses critiques envers la Formule 1 version /f1/actualite/18123-wolff-mecontent-du-faible-nombre-de-spectateurs-a-hockenheim.html.

Ainsi, quand il est demandé à Toto Wolff, le directeur exécutif de Mercedes, si les déclarations du pilote Red Bull ont eu un impact, il répond : « Ca n’aide pas, non. Nous avons mal parlé de notre sport en début d’année, et beaucoup d’entre nous sont à blâmer. » <a href="/f1/actualite/18123-wolff-mecontent-du-faible-nombre-de-spectateurs-a-hockenheim.html" target="_blank" title="Wolff mécontent du faible nombre de spectateurs à Hockenheim">Dès le début du week-end</a>, l’Autrichien s’était interrogé sur les raisons du manque d’assiduité du public germanique.

Une des conseillères du circuit d’Hockenheim, Katja Heim, est sur la même ligne : « Ca n’a certainement pas aidé que Sebastian, frustré par la nouvelle F1 et par sa voiture, donne des interviews pour dire combien la Formule 1 est mauvaise maintenant et que ce n’est pas la peine d’y aller. En tant que quadruple-champion du monde venu d’Allemagne, les gens le croient plus qu’ils ne croient les vendeurs [de billets], » explique-t-elle pour <i>Reuters</i>.

Malgré tout, elle admet qu’il y a d’autres facteurs, au premier rang desquels la Coupe du Monde de football, remportée par l’équipe d’Allemagne. A ce sujet, Heim plaisante : « Pour la F1, il aurait peut-être été mieux que l’Allemagne fasse comme l’Angleterre et sorte dès le premier tour. Je le crois vraiment. » Christian Horner, lui aussi, avait ironisé à ce sujet : « Peut-être qu’ils ont tous la gueule de bois après la Coupe du Monde. »

De son côté, Georg Seiler, le patron d’Hockenheim, a mis en avant pour <i>Die Welt</i> qu’une multitude de raisons pouvait expliquer cette désaffection : « Quand il vous manque 10 000 fans, les raisons ne sont pas toutes liées à la Formule 1. » Ainsi, par exemple, le vendredi et le samedi ont été marqués par des températures extrêmement élevées.

Carsten Schumacher, dirigeant de Capricorn, la société qui détient le Nurburgring, se montre plus nuancé, même s’il admet que des améliorations peuvent être apportées : « L’année passée, nous avons rassemblé un total de 110 500 fans. Donc, je ne parlerais pas d’un « problème allemand ». Je pense qu’il n’y a rien qui cloche concernant l’intérêt des fans de sport mécanique en Allemagne et dans les autres pays d’Europe. Mais, peut-être devons-nous penser à rendre le programme des week-ends de course plus intéressant. »

Le Nurburgring n’est malgré tout pas épargné par la baisse de fréquentation depuis plusieurs années. Ainsi, <i>Autosport</i> explique que l’Enfer vert a attiré en 2013 un nombre de spectateurs quasiment équivalent à celui d’Hockenheim cette saison.

La publication britannique va plus loin concernant la faible affluence pour le Grand Prix d’Allemagne /f1/actualite/18123-wolff-mecontent-du-faible-nombre-de-spectateurs-a-hockenheim.html, outre les facteurs déjà évoqués : « En interne, la faute est placée sur […] une campagne de promotion amateur (à l’extrême) qui, par exemple, a offert une réduction de 11€ par but inscrit par l’Allemagne [en demi-finale de la Coupe du Monde, ndlr]. Le 7-0 infligé au Brésil a fait sonner les téléphones, avec une réduction de 77€ par ticket vendu. Quoiqu’il en soit, étant donné que les billets haut de gamme étaient autour de 600€, la remise était une maigre consolation. » Un budget de promotion toujours plus amputé par les frais payés à la FOM pour l’accueil de la discipline reine.