GP d’Allemagne : 5 places de pénalité pour Hamilton, un départ des stands ?
Lewis Hamilton, victime d'un accident en qualification du GP d'Allemagne de F1, est pénalisé de 5 places sur la grille pour changement de boite de vitesses. Il se peut qu'il soit obligé de partir des stands suite à un changement de disques de freins, à l'origine de sa sortie de piste.
Victime d’une défaillance d’un disque de frein, pourtant neuf, lors de la première partie des qualifications du Grand Prix d’Allemagne, Lewis Hamilton pourrait devoir s’élancer depuis la voie des stands pour la course, en respect de la réglementation imposée par la FIA. Mercedes souhaiterait assurer le coup en remplaçant les disques de la voiture n°44.
De plus, le changement de sa boite de vitesses, endommagée dans l’accident, le pénalise de 5 places sur la grille de départ du Grand Prix d’Allemagne. Il se retrouve donc en 20ème position sur 22 voitures.
Avant la dernière séance d’essais libres, le Britannique avait choisi de changer ses disques de freins, passant de pièces construites par Carbone Industrie – utilisées par Nico Rosberg durant ces qualifications – à des pièces construites par Brembo. Les règles du parc fermé, si elles autorisent évidemment les réparations, pourraient en revanche ne pas autoriser le changement d’une pièce par une autre différente.
Toto Wolff, le directeur exécutif de Mercedes, a expliqué à Autosport que la FIA étudiait la question : « Nous avons eu une défaillance des freins ce qui nous oblige à nous assurer que la voiture courra sans danger demain. Cela veut dire changer de fournisseur de freins. Si cela signifie partir depuis la ligne des stands, ce n’est pas encore discuté, et nous n’avons pas encore pris la décision. Mais nous sommes en discussion avec la FIA. Et j’irais même plus loin : de toute évidence, beaucoup d’équipes courent avec ce matériel donc cette discussion sur la sécurité doit probablement être étendue. »
Du côté de Lewis Hamilton, le changement régulier de la marque de ses disques de freins est une habitude. Il explique les raisons derrière ces décisions : « Vous pouvez choisir les freins qui ne sont pas aussi mordant dès le début mais qui ont plus de mordant plus tard, qui vont moins s’affaiblir. A ces températures, il peut avoir de la perte d’efficacité sur certains disques – j’ai choisi ceux-ci parce qu’ils ont plus de puissance de freinage ce qui veut dire que je peux freiner plus tard. » Il est à noter que, si la marque des disques de freins peut évoluer, les étriers eux sont fournis par Brembo. !
Interrogé sur son sentiment vis-à-vis de l’incident, il assure : « Je ne pense pas vraiment à la sécurité. Depuis mon premier accident quand j’étais enfant, avec le nez en sang, tout ce qui m’importait était que la voiture aille bien. Tout ce qui m’intéresse maintenant est ce qu’ils vont faire, remettre la voiture en état demain pour faire ce que je fais de mieux et essayer de me frayer un chemin dans le peloton. Je ne pense pas aux freins. Je vais attaquer aussi fort que d’habitude sur les freins dès le début. Vous devez passer au dessus de ça et continuer d’avancer. »
Pour finir, Nico Rosberg a expliqué, après les qualifications, qu’il avait lui-même souffert de difficultés avec ses freins : « J’ai fait monter de nouveaux freins pour les qualifications et il y avait quelque chose qui n’allait pas avec eux durant toute la séance. Il était très difficile pour moi de rentrer pleinement [dans les virages] et je ne me sentais pas à l’aise tout du long. »