Grand Prix de Grande-Bretagne 2014 : Synthèse des stratégies

L’appréhension des stratégies pneumatiques lors du Grand Prix de Grande-Bretagne est particulière : en effet, un drapeau rouge autorise les pilotes à changer de gommes sans que ce dernier ne soit comptabilisé comme un arrêt aux stands.

Au-delà de cette particularité, la course a fait la part belle aux stratégies à un seul arrêt, alors même que Pirelli estimait que deux arrêts seraient l’idéal. Un an après le désastreux Grand Prix qui avait vu l’éclatement de 6 pneus, cette course a prouvé que les progrès et les ajustements effectués par l’ensemble des acteurs de la discipline avaient été payants.

1 arrêt
Parmi les 17 pilotes classés, 12 n’ont effectué qu’un seul passage par les stands. Parmi ceux-ci, 7 sont dans le top 10 à l’arrivée. Dans le cadre de cette stratégie à un arrêt, le format privilégié fut premier relais en medium, second relais en durs : Bottas, Button, Magnussen, Hülkenberg, Sutil, Bianchi et Maldonado y ont eu recours, avec des fortunes différentes.

Le format inverse ‘’durs/mediums’’ a été employé par Ricciardo, Vergne, Pérez et Grosjean. L’Australien a choisi d’ailleurs de passer sur une stratégie à un arrêt en cours de GP, ce qui lui a permis de signer le plus long relais de la course en pneus mediums (37 tours), loin devant le plus long relais de la course en pneu durs (29 tours pour Romain Grosjean).

Fernando Alonso est le seul pilote qui a choisi, après le restart, de chausser le même type de gommes (mediums). Il avait pris le départ, comme son équipier, en pneus durs et a donc profité du drapeau rouge pour passer les pneus à flancs blancs.

2 arrêts
La stratégie à deux arrêts a été la stratégie victorieuse. En effet, Lewis Hamilton, le vainqueur de la course, s’est permis un dernier arrêt au 41ème tour pour monter un second train de pneus durs. Il est le seul pilote à avoir effectué un format mediums/durs/durs. Il aurait sans doute cependant pu, assez facilement, terminer la course sans s’arrêter une seconde fois.

Derrière lui, Vettel a choisi aussi une stratégie agressive passant, au moment du drapeau rouge, les durs pour les changer rapidement contre des mediums, par deux fois. La fraîcheur de ses gommes lui a permis de prendre l’avantage sur Fernando Alonso dans son dernier relais. Kvyat est le dernier pilote du top 10 à avoir utilisé deux arrêts (mediums/mediums/durs).

Hors top 10, ce sont deux pilotes de fond de grille, Kamui Kobayashi et Max Chilton qui ont pris le pari d’une stratégie à deux arrêts, forcés et contraints, certainement, par une monoplace plus difficile à conduire, les deux hommes ayant été impliqués indirectement dans l’accident de Kimi Räikkönen dans le premier tour.