Le dénivelé, la difficulté principale du Red Bull Ring ?
Lors de la deuxième séance d'essais libres, les sorties ont été très nombreuses dans le dernier enchaînement des virages 8 et 9. Quasiment pas un passage sans une sortie de piste ! Comment l'expliquer ? Notre envoyé spécial en Autriche est allé chercher la réponse auprès des pilotes français.
Sur les écrans de contrôle la même phrase revient en boucle : « … est sorti de la piste puis est revenu normalement au virage n°8. » Les pointillés peuvent être remplacés par le nom de n’importe quel pilote. Tous sont sortis au moins une fois dans l’enchaînement de virages qu’on pourrait surnommer « de la mort » !
« C’est difficile de bien passer le n°8. On rentre fort dedans. Il est vraiment rapide et on peut vite se retrouver large en sortie, témoigne Jules Bianchi. Mais déborder de la piste n’est pas un avantage, on ne gagne pas de temps, au contraire. On se retrouve mal placé pour le virage suivant. »
Alors comment expliquer ce ballet hors piste de tous ces pilotes rodés à bien d’autres difficultés ? « Ce virage est en descente. A l’entrée ça va, mais on perd du grip au milieu », explique Romain Grosjean. Il pointe trois virages au dénivelé très important : le 3, le 5 et le 8. « Quand on rentre dans ces virages, on monte puis en sortie, on descend, ou vice-versa. Avec ces différences de dénivelé, le fond plat, fait pour fonctionner sur une surface plane n’est plus dans une condition optimale pour remplir son rôle. » Il a d’ailleurs été victime de nombreux décrochages de son fond plat, qui pourraient expliquer la mauvaise journée qu’il a passée aujourd’hui.
Les sorties ont été tellement nombreuses dans le virage n°8 qu’en fin de séance, la FIA a prévenu qu’elle allait légiférer sur la question pour le reste du week-end. « Le règlement est de ne pas dépasser avec les quatre roues la ligne blanche, sinon on est hors-piste. Cela devrait être la même chose demain », indique Jean-Eric Vergne, à l’issue du briefing des pilotes. Le pilote Toro Rosso pointe d’ailleurs également le n°9, très bosselé et avec un mur très proche. Sebastian Vettel y est allé de sa petite figure lors de la première séance d’essais libres.
Lors des essais libres 3, l’objectif sera sans doute de passer correctement cet enchaînement « de la mort ».
De notre envoyé spécial en Autriche
