Grand Prix du Canada 2014 : Synthèse des stratégies

Les hautes températures à Montréal, et une longue période sous safety car au début de la course, ont fait que la stratégie pneumatique a représenté une pièce centrale du Grand Prix du Canada à suspense, avec les équipes qui ont dû assimiler les caractéristiques d’un nouveau train de pneus en comparaison avec les conditions plus fraîches lors des essais ou de la qualification.

La course a été remportée par le pilote Red Bull Daniel Ricciardo, avec le top 5 séparé par seulement 5 secondes dans les derniers moments de la course. La stratégie pneumatique a été centrale, avec des pilotes chaussés de pneus plus frais qu’ils ont utilisé pour avoir un avantage en fin de course. Ricciardo a pris la tête avec deux tours à parcourir, la prenant à Nico Rosberg, tandis que Sebastian Vettel a complété le podium. Les trois ont adopté une stratégie à deux arrêts.

L’auteur d’une stratégie à un arrêt le plus haut placé est Nico Hülkenberg, 5ème, qui est parti en pneus tendres et a réalisé un relais de 41 tours avant son seul arrêt pour passer aux pneus super-tendres. Son équipier, Sergio Pérez, s’est aussi arrêté une seule fois, passant des super-tendres aux tendres au 35ème tour, soit la mi-course. Un accident dans le dernier tour l’impliquant lui ainsi que Felipe Massa, alors en lutte pour le podium, a mis fin à leur course, qui s’est achevée sous safety car. Cependant, leurs deux stratégies leur ont permis de jouer le podium, avec Massa qui a bénéficié d’une vitesse supplémentaire avec des pneus bien plus jeunes que ceux de ses rivaux.

La première période de safety car, qui a duré huit tours au début de course, a altéré la stratégie, avec une dégradation pneumatique minimisée au moment critique où la voiture est la plus chargée en essence. L’usure des deux composés était globalement basse, malgré les températures en piste qui excédaient les 45°C et 30°C de température ambiante.