Haas Formula : 2015 ou 2016 mais avec un châssis Dallara
La première conférence de presse de Gene Haas suite à l'obtention de la licence pour intégrer le championnat du monde de F1 a eu lieu hier, aux Etats-Unis. MotorsInside vous propose une première partie de cette conférence, où l'homme d'affaires aborde la question de la date de son engagement ou encore celles du châssis et du moteur.
Hier, une conférence de presse était organisée à Kannapolis, en Caroline du Nord, par Gene Haas afin de présenter les grandes lignes de son projet d’écurie de Formule 1. Si tout reste à construire, l’homme d’affaires américain ne veut pas se précipiter ou gaspiller de l’argent. Voici les différents points abordés lors de cette rencontre avec les médias.
Vous pourrez retrouver la seconde partie de cette conférence <a href="/f1/actualite/17388-haas-formula-un-pilote-experimente-un-pilote-americain-et-des-couts-limites.html" target="_blank" title="Haas Formula : Un pilote expérimenté, un pilote américain et des coûts limités">dans cet article</a>.
<b>Une arrivée en 2015 ou en 2016 ?</b>
Gene Haas n’a pas caché qu’il aimerait être sur la grille le plus tôt possible, mais ne veut pas manquer son entrée dans la discipline : « J’aimerais commencer en 2015, simplement parce que la première année va être une année difficile, quoiqu’il arrive. »
Il est d’ailleurs conscient que tout ne se fera pas en un jour : « C’est un très gros challenge et une partie de l’apprentissage est juste de prendre la piste et de mettre en place la logistique en allant d’une course à l’autre, et le plus tôt nous apprendrons cela, le plus tôt nous l’aurons réglé. »
« C’est une de ces choses que nous allons découvrir dans les prochaines semaines, et dans quatre semaines, espérons-le, nous devrions avoir une idée sur l’année que nous viserons, » a-t-il expliqué avant de conclure, sur ce point : « 2015 est trop proche et 2016 est trop loin. »
<b>Les locaux, le plus urgent</b>
Avant même de réfléchir aux questions techniques, il faut des installations pour envisager la mise en place de l’écurie : « Dans l’idéal, le quartier général sera à Kannapolis, » indique Gene Haas. « Il y aura peut-être un bureau plus petit en Italie ou en Allemagne pour assembler et désassembler les voitures. Cela dépendra de qui sera notre partenaire technologique. Ca serait la logistique que nous utiliserions. »
Toutefois, rien n’est encore sûr sur ce dernier point : « Rien n’est encore gravé dans le marbre, nous serons flexibles, nous allons faire ce qu’il faut, et nous allons être efficaces. »
Plus précisément, concernant les locaux utilisés pour le quartier général, ils jouxteront ceux de l’écurie en NASCAR, à Kannapolis : « Ce que nous allons faire, c’est prendre une partie du bâtiment, ça sera le quartier général pour la F1. C’est la première chose sur laquelle nous allons travailler. »
<b>Choisir un motoriste sur qui s’appuyer</b>
Une fois la question des installations avancée, l’étape suivante sera celle, essentielle, du choix du motoriste qui, depuis cette saison, est un véritable partenaire technique au vu des différents systèmes intégrés dans une F1 : « La prochaine chose à faire est de s’asseoir et d’avoir quelques négociations très sérieuses avec nos partenaires. Il y a actuellement trois motoristes en Formule 1 – Renault, Mercedes et Ferrari – donc nous devons sélectionner le partenaire avec lequel travailler. »
« Et c’est une part importante de tout cela, trouver qui peut nous fournir l’expertise technique dont nous avons besoin. On va faire quelque chose de très similaire à ce que nous faisons en NASCAR, c’est-à-dire un partenariat comme avec la Hendrick Motorsport où nous pouvons compter sur eux pour une grande expertise technique. Nous ne voilons pas la face : nous sommes nouveaux, il va y avoir une longue phase d’apprentissage. »
En NASCAR, l’écurie Stewart-Haas Racing dispose d’un partenariat avec l’écurie Hendrick pour la préparation de ses moteurs. La Hendrick Motorsport fait notamment courir Jimmie Johnson, six fois champion de la discipline entre 2006 et 2013, ainsi que Jeff Gordon, quatre fois champion entre 1995 et 2001.
Gene Haas ne veut pas griller les étapes et est conscient du temps qu’il faudra pour être compétitif : « S’asseoir ici et dire que nous pourrons comprendre ce qui se passera avec ces voitures dans un an ou deux n’est pas raisonnable. Ca va nous prendre du temps pour apprendre et nous allons énormément nous appuyer sur un partenaire technique pour nous aider. »
<b>Un châssis Dallara avant un châssis Haas</b>
Comme cela avait pu être annoncé dès le lancement de la candidature, Haas Formula s’appuiera bien sur Dallara, constructeur italien, pour la réalisation de ses premiers châssis : « Nous avons eu des discussions préliminaires avec Dallara et ils sont prêts. Ils ont des installations complètes, ils ont l’expérience, ils ont été impliqués dans le sport automobile depuis toujours aussi loin que je me souvienne. »
« Il serait insurmontable de dire que nous allons parvenir à fabriquer un châssis nous-mêmes et engager toutes les personnes en 9 mois, » a-t-il admis. « Nous allons devoir trouver un compromis sur ce que nous allons faire concernant la construction de la voiture et acquérir tout ce que nous pourrons. »
Le but sera, à terme, de construire son propre châssis pour la Formule 1 : « Nous voulons apprendre. Nous n’allons pas seulement y aller et dire "construisez-nous un châssis", nous voulons placer des gens là-bas pour apprendre les processus parce que notre but ultime est de devenir un constructeur. »
« Notre [première] voiture ne sera pas entièrement la voiture de Haas Formula, une grande partie de la technologie viendra de nos partenaires pour commencer. Mais nous allons apprendre et découvrir et, au final, la voiture deviendra nôtre. Nous pouvons battre les Européens à leur propre jeu, » a lancé Gene Haas.
(A suivre <a href="/f1/actualite/17388-haas-formula-un-pilote-experimente-un-pilote-americain-et-des-couts-limites.html" target="_blank" title="">ici</a>)